Suppression de C8 : contre la « censure », ils manifestent devant l’Arcom

Cyril Hanouna et Radouan Kourak à la manifestation contre la suppression de C8 devant les locaux de l'Arcom, à Paris - Crédits : Julien Tellier.
Cyril Hanouna et Radouan Kourak à la manifestation contre la suppression de C8 devant les locaux de l'Arcom, à Paris - Crédits : Julien Tellier.

Ils disent non. À l’initiative des journalistes Michel Taube, directeur de publication d’Opinion internationale, de Radouan Kourak, journaliste à Entrevue et chroniqueur TPMP, et l’avocat Aurane Reihanian, une manifestation s’est tenue devant le siège de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) contre la suppression des ondes hertziennes de C8. Sur place, une petite centaine de personnes s’est rassemblée pour soutenir cette initiative et rencontrer leur idole : l’animateur star de la chaîne, Cyril Hanouna - qui s’est exprimée en exclusivité à notre micro. 

 

« Cette émission n’est pas de droite, elle est pluraliste »

À notre micro, Gilles Verdez, chroniqueur phare de Touche pas à mon poste !, dénonce une décision qui, selon lui, va à l’encontre des valeurs françaises : « Je suis là pour défendre la liberté d’expression, qui est une valeur sacro-sainte de la France. » Pour le chroniqueur, la décision de l’Arcom n’est ni plus ni moins qu’un bâillon : « On veut nous priver de cette liberté d’expression en faisant taire une chaîne, une émission et un animateur qui parle à des millions de Français dans un esprit de débat contradictoire. »

 

 

Journaliste aux idées de gauche très affirmées, Gilles Verdez est souvent sous le feu des critiques, provoquant de vives réactions à la fois en plateau, sur les réseaux sociaux et autour des machines à café. « J’ai des valeurs de gauche affirmées, mais jamais je n’ai eu ni consigne ni directive. On ne m’a jamais briefé en amont sur ce que je devais dire », affirme haut et fort l’ancien reporter du Parisien, qui ajoute : « Dans l’émission, les échanges contradictoires peuvent être vifs, mais à aucun moment je n’ai dû taire mes opinions. » Consterné, il reprend : « Cette émission n’est pas de droite, elle est pluraliste. » Celui qui nous assure être venu en « simple soutien » et par amitié pour Radouan Kourak, co-organisateur de l'événement, conclut : « La chaîne a déjà payé des amendes. La double peine n’existe plus, en France, c’est bon, on a déjà payé. »

« Cette décision n’est pas fondée »

Venu remercier les organisateurs et les personnes présentes, Cyril Hanouna a fait une apparition éclair mais remarquée. « Ce qui compte, pour moi, c’est le public qui nous place premier talk de France », commence l’animateur. Si l’avenir de C8 semble plus que jamais compromis, Cyril Hanouna l’assure : « On travaille sur d’autres solutions pour que vous continuiez à avoir votre émission tous les soirs. » Une promesse qui semble ravir la maigre assemblée, qui applaudit.

 

 

Nouvelle chaîne ? Diffusion par décodeur ? Plate-forme de streaming vidéo ? Nul ne sait comment l’émission TPMP perdurera. Pour le moment, une chose est sûre : cette décision met au chômage plusieurs centaines de personnes. « Je me demande au nom de quoi on met 400 personnes au chômage », s’interroge Gilles Verdez. Mais Cyril Hanouna promet de récupérer l’ensemble de ses équipes qui seront « privilégiées » pour continuer à travailler avec lui. « Mon objectif, c’est de faire travailler ceux qui contribuent au succès de mon émission. » Partant sous les acclamations d’une foule resserrée, Cyril Hanouna a fait passer un message, à notre micro, aux commissaires de l’Arcom : « Je veux leur dire que nous sommes tristes, à la fois pour les gens qui travaillent avec nous et pour le public. »

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