Sur France Inter, Mélenchon ronronne en pays conquis

mélenchon

Jean-Luc Mélenchon a passé vingt minutes sur les ondes de France Inter, ce jeudi 28 septembre. Il était l’invité de la matinale. Vingt minutes au cours desquelles il n’a pas été interrompu une seule fois. Vingt minutes de relances ronronnantes, avec deux sparring partners aux anges, vingt minutes de complaisance avec l’extrême gauche. On est sur le service public. On est en famille.

Parmi les sujets sur lesquels Léa Salamé et Nicolas Demorand ont requis l’oracle du leader insoumis, la natalité. Léa Salamé, faussement alarmée, demande à Jean-Luc Mélenchon si, par hasard, il ne serait pas en train de conseiller aux gens, au détour d’une page de son livre Faites mieux, d’avoir moins d’enfants (Léa Salamé dit : « de faire moins d’enfants », mais c’est trop moche à entendre pour que nous reprenions sa formulation). « Pas du tout », répond l’insoumis honoraire, qui réfute l’étiquette malthusienne (on peut utiliser cet adjectif sans sous-titres, sur France Inter : on est entre soi). En réalité, Mélenchon pense qu’on ne peut pas reprocher aux gens d’être nombreux, mais que c’est plutôt la faute d’un ennemi auquel personne n’avait pensé jusque-là, un ennemi que lui, Mélenchon, n’a pas peur de nommer : le capitalisme.

Le modèle économique, seul coupable ?

Le problème, enchaîne-t-il, n’est donc pas tant la multiplication des gens selon un modèle géométrique - comme disait Malthus, justement, mais comme ne le dit pas Mélenchon - mais le fait que le modèle capitalistique, sa recherche de profits, son goût pour l’accumulation et son indifférence au gâchis soient en train de mener le monde à sa perte à une vitesse qui ne cesse de s’accélérer. Mélenchon cite un certain nombre d’exemples tout à fait avérés, mais un petit peu éculés : il faut quatre secondes pour faire un sac plastique mais des siècles pour qu’il se détruise ; 30 % des vêtements produits chaque année, en utilisant des litres d’eau, ne sont jamais portés et directement brûlés. Certes. Sur le fond, c’est incontestable. Sur la forme, accuser le capitalisme de tous les maux sans oser s’interroger une seule fois sur les problèmes induits par le développement exponentiel de la population mondiale. Mélenchon espère être, « inch’Allah », comme il dit, la dernière génération à voir la population doubler, mais semble croire naïvement que c’est une affaire de modèle économique. Si on partage tout, si on est généreux et altruiste et tout et tout, ça ira mieux. Il suffira de mettre un petit peu d’écologie là-dedans et voilà.

Un Mélenchon bien propre sur lui

Sait-il, Mélenchon, que les pays pauvres sont ceux qui produisent le plus de déchets ? Sait-il que la Chine communiste est le pays le plus pollueur du monde ? Et puis, sur la question des familles trop nombreuses ou pas, qu’aurait dit Jean-Luc Mélenchon si ces familles avaient été uniformément blanches et chrétiennes ? Ne serait-il pas comme ces dames de gauche qui trouvent ça « trop beau » de voir des familles comme celle d’Adama Traoré (4 femmes, 17 enfants) parce que c’est exotique, parce que c’est une sorte d’équivalent mental de la jupe en wax… mais qui détestent les familles cathos parce qu’on est « bien assez nombreux sur Terre » ? Ce serait peut-être pousser le raisonnement un peu loin, mais cela ne semble pas absurde.

Sait-il également, Mélenchon, que ce sont des écolos radicaux qui ont tué des poissons dans le Rhin en jetant du colorant hyper-puissant dans le cours d’eau ? Sait-il que Charles III l’écolo est venu en avion avec sa Bentley pour sermonner un parterre de riches sur les bienfaits de la décroissance heureuse ? En somme, avec ses figures de style surannées, ses prises de position islamo-écolo-wokistes et son rond de serviette dans les médias du régime, Mélenchon est la nouvelle coqueluche de la nouvelle gauche caviar : ce n’est sans doute pas ainsi que le sénateur qu’il fut se serait imaginé arriver, la maturité venue. Mais c’est ainsi.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 01/10/2023 à 22:47.
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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

24 commentaires

  1. Cet énergumène ne mérite aucune attention, il est menteur et prétentieux, il pense avoir raison sur tout et dénigre ce que les autres on fait. C’est quand même un individu qui vie très grassement avec l’argent du contribuable car il n’a jamais travaillé, c’est un ridicule qui n’aime pas la France
    Vaniteux il vend son âme à l’islam. Pauvre France d’avoir de tels politiciens

  2. C’est d’autant plus drôle que ce monsieur qui possède un patrimoine plus que rebondi : appartement à Paris, maison en Sologne, studio à Deauville, se fâche tout rouge quand on lui parle de ses biens et interdit qu’on y fassevallusion. Cet anti-capitaliste qui fustige les possédants a passé sa vie, en bon politicard, à se construire, avec l’argent public (les élus sont payés par l’état et donc par nos impôts), des retraites plus que substantielles… Sénateur, secrétaire du Senat, député, député européen, ancien ministre adjoint au maire, président de conseil général, conseiller général… changeant de circonscription au gré de ses intérêts, île de France, Landes, Marseille, Strasbourg… Bref il me rappel ce dirigeant de gauche qui lors desmanifestations, se faisait conduire par son chauffeur, à deux stations de métro du lieu de rassemblement pour pouvoir apparaître, aux yeux des camarades, comme un bon militant voyageant en transports publics… Et ces ça que les gauchos qui pleurent misère ont choisi pour les représenter.

  3. Pour être de la gauche caviar cela ne fait aucun doute. Il n’est que de faire le décompte de ses nombreuses caisses de retraites pour s’apercevoir que le capitalisme n’est pas si mauvais que ça.

  4. Il ne reste crédible que chez les soumis, cette analyse du reportage en est le preuve, il n’est qu’un sinistre ennemi de la France qui entend n’exister que par la violence, d’abord du verbe et aujourd’hui le fiel.

  5. « On est sur le service public » : Pan ! ça n’a pas manqué. Chez bv, quand le mainstream prend la porte, il revient par la fenêtre. Non, M le chroniqueur nous ne sommes pas sur le « service public » mais sur la radio d’Etat !

  6. Y a il encore quelques auditeurs aux médiats du gouvernement grassement rémunérés par nos taxes et impôts alors si oui il faudrait les encadrer. Pas besoin que le cadre fusse grand.

  7. Jusqu’ici je croyais dur comme fer que Mélenchon était le grand patron de France Inter, et je découvre seulement maintenant en lisant cet article que ce n’est pas le cas……du moins officiellement.

  8. Le passif politique de ce coucou poli-tocard est l’arbre qui NE cache PAS la déchéance de cette caste qui phagocyte la nation française depuis Pompidou ! …

    Il est grand temps de nettoyer les ors de la « République française » qui sont en putréfaction ! … A commencer par la destitution de cet auto proclamé « premier de cordée » qui a l’outrecuidance de la corde qui dit à son pendu: « Je suis ton seul soutien ! … »

  9. Qui est Mélenchon si ce n’est qu’un ancien élu socialiste et ancien président d’une bouillabaisse d’extrême gauche ?
    On peut de temps à autre inviter un ancien homme politique, mais celui-ci agit comme s’il était encore à la tête de cette mouvance nauséabonde , et est encore invité partout !

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