Sur Twitter, Elon Musk déclare la guerre à la novlangue transgenre 

genre

Les cartes sont rebattues. Si Twitter a longtemps été aux mains des progressistes, l’arrivée d’Elon Musk à la tête du réseau social, à l’automne 2022, change les règles du jeu. Après avoir rétabli de nombreux comptes censurés, le milliardaire américain vient d’annoncer, ce 21 juin, sa volonté de mettre fin aux insultes et tentatives d’intimidations des transactivistes. « Un harcèlement répété et ciblé contre n'importe quel compte fera en sorte que les comptes harcelants recevront, au minimum, des suspensions temporaires », prévient-il. Avant de préciser : « Les mots "cis" ou "cisgenre" [selon le vocabulaire transgenre, personne dont l’identité de genre correspond à son sexe biologique, NDLR] sont considérés comme des insultes sur cette plate-forme. »

Tout commence par une interpellation. Sur Twitter, ce 20 juin, James Esses, un thérapeute britannique hostile à la théorie du genre, pour avoir assumé « rejeter le mot cis » et ne « pas souhaiter être appelé ainsi », explique être devenu la cible des activistes trans et avoir reçu une multitude d’insultes. Dès le lendemain, Elon Musk lui apporte son soutien et annonce la possible suspension des utilisateurs qui emploient le vocabulaire trans pour harceler leurs opposants. Du côté des militants de la cause trans et de la bien-pensance, cette déclaration suscite une vague réprobation. Le mot-dièse #CisisNotaSlur (#CisnestPASuneInsulte) devient une tendance sur le réseau social à l’oiseau bleu. De nombreuses voix s’insurgent contre ce possible risque de « censure ». De l’autre, anonymes et personnalités saluent la prise de position courageuse du fondateur de Tesla en faveur de la « réalité ».

Un déni de réalité

Car au-delà de la question de la modération et de la liberté d’expression sur Twitter, cette sortie d’Elon Musk rappelle l’emprise du transactivisme sur le langage. La catégorie « cisgenre », apparue au milieu des années 2010 dans les dictionnaires anglo-saxons et seulement en 2021  Le Robert, remet en cause les fondements même de la biologie. Il n’y a désormais plus d’homme ni de femme, mais des « cisgenres » et des « transgenres ». Pire encore, ce nouveau concept qui ne repose que sur un ressenti et non plus sur la physiologie induit l’idée que l’identité de genre n’est pas éternelle et peut changer à tout moment. Comme le résume J. K. Rowling, régulièrement prise à partie par les militants de la cause LGBT« "cis" est un langage idéologique signifiant la croyance dans le concept infalsifiable d’identité de genre ». « Vous avez parfaitement le droit de croire en des essences indémontrables qui peuvent correspondre ou non au corps sexué, mais nous autres avons le droit de ne pas être d’accord et de refuser d’adopter votre jargon », ajoute l’auteur de la saga Harry Potter. Genevieve Gluck, militante féministe canadienne, va plus loin. Selon elle, « le terme "cisgenre" valide une fiction qui nuit massivement aux femmes », en les invisibilisant.

Ce n’est pas la première fois que le nouveau lexique trans est pointé du doigt. Il y a un an, déjà, le Planning familial français s’illustrait avec la publication d’un visuel montrant « un homme enceint ». Cette même association avait, par le passé, assumé parler de « personnes ayant un utérus » dans une communication adressée aux jeunes filles. D’autres militants n’hésitent pas à remplacer le mot « femme » par « personne ayant ses règles ». Ces périphrases militantes ne sont pas sans risques. À terme, quand « cisgenre » et « transgenre » auront fini par s’imposer, le mot « femme » sera-t-il voué à être banni de la langue française ? Car comme le prophétisait George Orwell, c’est en forgeant les mots qu’on forge les esprits...

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 24/06/2023 à 14:30.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

25 commentaires

  1. Elon Musk présente des aspects très séduisants mais également très inquiétants. Ses positions transhumanistes, en particulier, ont le droit d’inquiéter.

  2. Je suis anti réseaux sociaux car ils encouragent les déchaînements de toutes sortes, comme le vocabulaire, les insultes, la maltraitance animale, etc

  3. Mouais….J’attends toujours la réouverture de mon compte à 1100 abonnés, qui vécut de 2018 à 2019, suspendu sans explication précise sur le tweet qui aurait « enfreint les règles de Twitter », et dont j’ai réclamé la « réanimation » plusieurs fois avec pour 1er message, « nous allons examiner, ça peut prendre plusieurs jours », et une heure après un deuxième message « vous ne serez pas restauré »….Tous les censeurs progressistes militants n’ont pasété virés en France…..Désinfection ratée.

  4. J’aime la dernière phrase. On pourrait aller plus loin: en appauvrissant le vocabulaire, ce qui est en œuvre actuellement, on fabrique des idiots.

  5. Cette génération qui n’a rien inventé elle est en mal d’existence et pensent pouvoir exciter grâce a la provocation nous avons eux les hippies ou les Soixante-huitard qui devrait révolutionner le monde aujourd’hui nantis bien assis dans leurs fauteuils de cuir à déblatérer sur certaines chaînes d’infos

    • Ils ne font pas que déblatérer, certains sont au pouvoir et le montrent !!! Dans l’E N et à la tête du gouvernement.

  6. Décidément, Elon Musk et Geneviève Gluck sont bien sympathiques, car ils défendent avec conviction leurs idées humanistes, opposées aux délires tyranniques de tous ceux qui veulent nous détruire en tant qu’être humain (pour mieux nous manipuler ensuite, je présume). Je vais ouvrir un compte Twiter.

    • mefiez vous d’elon musk , il est passionné par la recherche sur le transhumanisme qu’il considere comme l’avenir pour la recherche spatiale , l’etre humain ayant montré ses limites

  7. La Raison existerait elle encore ? Toutes les initiatives pour nous sortir de la folie Wokiste sont bonnes à prendre, défendons le réel et le bon sens !

  8. Bravo Mr Elon MUSK ! Enfin un responsable qui a la tête sur les épaules et ne braillent pas dans le sens de ceux qui s’autoproclament progressistes ! Je ne vois pas où est le progrès das le fait de déclarer qu’un homme est une femme ou qu’une femme est un homme, où est le progrès lorsque l’on veut autoriser l’avortement, je dirais l’infanticide, jusqu’au 9ème mois de grossesse ? Où est le progrès lorsque l’on veut instaurer l’euthanasie à tout va, plutôt que d’accompagner avec humanité les personnes en fin de vie, sauf pour les criminels barbares prétendument psychotiques ? Où est le progrès lorsque l’on bourre les enfants d’hormones car ils ne sont pas certains de vouloir être un garçon ou une fille ? Où est progrès (et l’écologie) lorsque l’on veut faire faire des enfants à 2 personnes d’un même sexe ? Où est le progrès lorsque l’on condamne plus sévèrement la victime qui a tenté de se défendre et que l’on est bien gentil avec l’agresseur multirécidiviste ? Où est le progrès lorsque les femmes doivent dissimuler complètement leurs corps pour éviter de se faire agresser ? Etc.

  9. C’est un plan révolutionnaire de déconstruction du monde accompagnons Elon Musk Luttons .

  10. Je rajoute Mr Musk à ma liste et maintenant j’ai Mrs Poutine, Trump, Bachar et Musk. Bravo à eux.

    • Nous nous raccrochons aux milliardaires comme Musk et Bolloré pour nous défendre car ceux qui devraient le faire, nos dirigeants, pactisent avec l’ennemi.

  11. Nous devrions décorer Elon Musk pour sa volonté à sauver notre culture et nos mœurs. S’attaquer à la Nature ne fait qu’installer la confusion chez les être en difficulté cognitive, voire le doute. Vite, revenons à nos sources.

  12. Tout un vocabulaire frelaté pour promouvoir une engeance aux pratiques déviantes et mortifère.

  13. Elon va-t-il sauver la planète de cette hystérie woke ?
    Il ne reste qu’à espérer qu’il réveille les esprits et ouvre la voie pour éradiquer cette mouvance mortifère qui nous gangréne…

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Un vert manteau de mosquées

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois