Surgies de la Seine, les dix statues de femmes devraient s’installer dans Paris

Capture d'écran © France TV
Capture d'écran © France TV

La grande fête olympique s’est achevée hier soir et la question qui agite les médias en ce lundi, c’est : « Que va-t-il rester des JO ? » Les pragmatiques font porter leurs espoirs sur le métro et la sécurité, les rêveurs sur l’enthousiasme et la fraternité. D’autres ont des visées très concrètes : on dit ainsi qu’Emmanuel Macron, privé de grands travaux portant sa marque, voudrait garder la vasque olympique. Pourquoi pas.

Et puis, il y a les statues, celles des femmes célèbres surgies des flots de la Seine lors de la cérémonie d’ouverture et replongées aussitôt dans l’oubli. Faut comprendre : déjà que l’eau du fleuve était douteusement baignable, imaginez le scandale si un triathlète s’était heurté à Olympe de Gouges. Donc, exit les « dix pionnières qui ont marqué l’Histoire ». Dans l’ordre : Christine de Pizan (1364-1430), Jeanne Barret (1740-1807), Olympe de Gouges (1748-1793), Louise Michel (1830-1905), Alice Guy (1873-1968), Alice Milliat (1884-1957), Paulette Nardal (1896-1985), Simone de Beauvoir (1908-1986), Simone Veil (1927-2017) et Gisèle Halimi (1927-2020).

La sororité ? Et ta sœur !

On a dit ce qu’il y avait à dire de cette cérémonie d’ouverture des JO et de ses concessions au wokisme, entre autres ce tableau sur les gloires posthumes, surgissant de la Seine au nom de la « sororité », entre partie à trois et défilé de drag-queens.

Disparues de la scène et de la Seine, on se demandait dans quel hangar avaient été remisées ces dames, tel le roi du carnaval après son défilé. Elle sont reparties chez leur concepteur, la société CMDS Factory, une PME française spécialisée dans la conception de décors, basée à Corbehem, un village du Pas-de-Calais entre Douai et Arras. Le magazine Elle - sororité oblige - s’est penché sur leur avenir. Il paraît que les demandes affluent pour les récupérer, mais c’est Anne Hidalgo qui va leur trouver un écrin. Et où va-t-elle les installer ? Dans le XVIIIe arrondissement, autour de la porte de la Chapelle.

Un quartier qu’à l’entendre, elle aurait transformé. À deux pas de Stalingrad et du square d’Éole, là où les crackeux rackettaient hier les passants sur les trottoirs ; coincé entre le marché de la misère et les tentes des migrants sous le métro aérien, pas loin du marché aux voleurs et des petits commerces de la misère… Anne Hidalgo, elle, vante la « transformation de la porte de la Chapelle, très beau quartier (sic) dans lequel [elle] souhaite mettre les statues du tableau Sororité ».

Pur cynisme ?

Quand on connaît le coin, on se demande si ce n’est pas du pur cynisme. Deux raisons à cela. Primo, et c’est encore un avis personnel, ces statues sont très moches. Certes plus volumineuses mais évoquant irrésistiblement ces petits jouets de plastique qu’on trouvait dans les paquets de lessive de mon enfance. C’est que, technologie oblige, « elles ont été réalisées par impression 3D en résine polymère, durcie avec de la fibre de verre et de la résine de protection ». On est loin des marbres antiques ou de la statue d’Henri IV sur le pont Neuf…

Bien sûr, on ne mettrait pas ça dans les beaux quartiers, mais chez les pouilleux, ça va le faire : ils n’y verront que du feu !

Secundo, le quartier de la Chapelle est très « confessionnel », tendance voiles, abayas et mosquées. Alors, installer là ces effigies de femmes célèbres pour avoir porté haut le combat de l’émancipation, ça ferait bien dans le palmarès d’Hidalgo pour les prochaines municipales. C’est moins difficile que de lutter contre l’islamisme rampant, c’est pas cher (déjà payé par les Français et le CIO) et ça peut rapporter gros chez les bobos qui ont pétitionné pour cela dans Libération. On aurait un chemin partant de la porte de la Chapelle et aboutissant au monumental « cœur de Paris », vous savez, ce bonbon rose qui tourne sur son axe, porte de Clignancourt, comme pour indiquer aux touristes, là encore, le très coloré marché aux voleurs… Tout fait sens, dans le Paris d'Hidalgo !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 17/09/2024 à 15:54.

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

28 commentaires

  1. Cette statue de Simone Weil, mais quelle laideur ! Il y a cent ans, l’auteur aurait été viré des Beaux-Arts sans attendre la fin de l’année scolaire. Ou plutôt, il n’y serait jamais entré.

  2. Quand je pense qu’ils ont oublié Marie Curie à qui nombre d’entre nous doivent la vie…mais pas Gisèle Halimi qui n’a rien fait de très glorieux à part sa bouche en cul de poule!
    Ils auront évité à Marie Curie et à Jeanne d’Arc, oubliée elle aussi, d’être caricaturée et souillée par les futurs manifestants comme le seront les autres… à coup sûr!

  3. Ces statues en chocolat évoquent irrestiblement l’art du realisme soviétique, dont les horreurs sont
    déjà parties à la poubelle ….. c’est le choix d’Hidalgo la mal nommée…. il n’y a pas de hasard !

  4. La maire de Paris ne sait qu’inventer pour détruire elle aussi ..mépris profond pour cette non dame de souche qui s’en moque de notre pays .

  5. je suis très gêné par le terme sororité qui défini la fraternité entre femme, cela implique que le terme fraternité est réduit a la fraternité entre homme. la sororité fait donc disparaitre la fraternité entre homme et femme.

  6. le destin d’à peu près toutes les statues qu’elles soient en marbre ou en résine polymère c’est que les pigeons y laissent leurs fientes… alors à la Chapelle ou ailleurs… leur destin sera le même.

  7. Après le boulevard des Maréchaux voilà qu’arrive, par la grâce et le volonté de Dame Hidalgo l’avenue des dix dames !!

  8. Il manque surtout à ce cortège féminin une certaine Jeanne d’Arc sans laquelle le devenir de la France aurait été très différent. Quand à Louise Michel, une des incendiaire des monuments de Paris, il me semble qu’elle est de trop.

    • Oui , Jeanne manque , elle vaut les dix autres réunies dont je connais tout juste la moitié et la Louise Michel , une terroriste rouge !!

  9. Mettre ces statues de femme, 100% héroïnes, sur la colline du krack, semble une évidence. Il faudrait aussi mettre une statue d’Hidalgo sur une fosse septique. Hidalgo, dont les parisiens se souviendront longtemps en regardant leurs feuilles d’impôts.

    • EXCELLENT !!!!j’aurais ri si la situation de ce pauvre quartier et de ses habitants n’était pas aussi tragique

  10. Des statues dont personne connaît le nom a part une ou deux femmes .
    Une matière qui vieillit mal avec le temps .
    Les statues seront taguées et vandalisées en 3 mois

Commentaires fermés.

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