Sylvain Tesson ne plaît pas à la gauche, et alors ?
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« Nous alertons sur le fait que la nomination de Sylvain Tesson comme parrain du Printemps des poètes 2024, loin d’être contingente, vient renforcer la banalisation et la normalisation de l’extrême droite dans les sphères politique, culturelle, et dans l’ensemble de la société. » Il faut être résolument de gauche pour ne voir en Sylvain Tesson le solitaire qu’une « icône réactionnaire ». Lui, l’aventurier des grands espaces, cet amoureux du silence et du dépassement de soi, est-il vraiment un militant, si ce n’est celui de la beauté et de l’intériorité ?
Pourtant, 1.200 cultureux « poétesses, poètes, éditrices et éditeurs, libraires, actrices et acteurs de la scène culturelle française » signent une tribune dans Libération pour dénoncer le fils de Philippe Tesson. Et ce petit milieu de lui reprocher d’aller « à l’encontre de l’extrême vitalité de la poésie revendiquée par le Printemps des poètes ». Pour ceux qui s'accaparent ainsi le monopole de la poésie, elle « est dans nos silences. Nos joies. Elle est dans nos corps broyés, nos corps souples, nos regards flamboyants et nos brèches. » C’est bien mal connaître l’écrivain, lui, le survivant de multiples fractures et de trépanations, qui sait parfaitement ce qu’est un corps souffrant.
Voici donc la 1ère signataire de la tribune qui prétend interdire à Tesson de parrainer printemps des poètes : « L’envie dingue de tout doigter », « ma chatte dans ton nez ».
C’est clair, en matière de poésie, Tesson ne peut pas lutter. pic.twitter.com/v4nkOcK69I— Henri de Beauregard (@h2brgrd) January 19, 2024
L'émerveillement et la beauté contre la vulgarité
Mais ces 1.200 revendiquent une poésie qu’on peut retrouver « aussi dans le queer, le trash, la barbarie, le vulgaire ». Il est vrai que l’auteur de La Panthère des neiges (Folio) ou de Blanc (Gallimard) cherche plutôt à s’évader de ce monde « du chauffage central entouré de laideur » pour rejoindre cette époque et ces lieux où « on se les caille, mais dans la splendeur ! »
Car pour l’écrivain voyageur, c’est bien là que l’on peut faire le procès du progrès, qui a perdu tout sens de l’émerveillement, de la contemplation, de la beauté. « Longtemps la civilisation a été obsédée par la beauté et voilà que cette préoccupation a aujourd'hui complètement disparu. » C’est ce merveilleux qu’est allé chercher Tesson, sur l’arc celtique, cabotant de la Galice à l’Ecosse, pour nous le rapporter dans son dernier et beau livre Avec les fées (Équateurs). Une quête du Graal d’aujourd’hui évitant les zones Leroy Merlin pour renouer avec les rois et avec Merlin.
Une expérience du concret, du sol, de la marche pour cet écrivain du réel, plutôt que du conceptuel, qui ne sait trouver son inspiration que dans ce qu'il voit et allie au fil de sa plume la poésie et le mouvement pour contempler « tout ce qui existe partout ailleurs que sur des écrans ». Une expérience d’émerveillement et de vie que chacun est appelé à vivre, quotidiennement, près de chez soi, intérieurement. « Si le monde ne vous convient pas, changez d’abord de regard sur le monde », conseille Tesson, lors de ses conférences.
Mais Sylvain Tesson est aussi le défenseur de l'Arménie, ce berceau de la chrétienté ; est-ce pour cela qu'il est si détesté ? « S’iels nous prennent la grâce, nous garderons la dignité », concluent les signataires de cette tribune indigne qui, faisant usage de l'écriture inclusive, insultent notre langue française.
Alors, que retenir de cet appel de Libé, si ce n'est cet hymne à la vulgarité et deux conceptions différentes de la liberté ? Laissons à Pascal Praud le mot de la fin, lorsque ce dernier s'insurge, ce vendredi matin : « La tribune de Libération contre Sylvain Tesson a été signée par 600 inconnus qui s’en prennent à l’un des meilleurs écrivains actuels. »
Iris Bridier
Journaliste à BV
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44 commentaires
Il m’avait semblé que c’étaient les mêmes « artistes » qui ont critiqué la vulgarité de notre Gégé! Il est vrai que lui se revendique mâle, amoureux de la Femme.
C’est comme ça que selon nos idées, même artistiques, nous serons classés dans une catégorie du bien ou du mal « pensant » et serons acclamés ou critiqués. Quelle pitié! « 1984 » de Orwell…Pensez bien, ou le mieux, c’est de ne plus penser du tout.
Sylvain Tesson ..j,aime ..et j’ai lu tout ses livres .sauf le dernier pour le moment ..continuez à nous enchanter et laissez les chiens aboyer .courage .
Avoir autant d’opposants, est un signe de la qualité de ses écrits. Les 1200 sont-ils en manque de publicité tellement leur production est nulle ?
Donc, ce torchon « l’Enchaîné » (aux igniminies) devient le respectacle des « tribune » signées par un réservoir de haineux en mal de voir leur nom apparaître.
Ce mot de « libération » devient synonyme de distillation d’idées « enchaînées » à des doctrines passéiste dont la fourberie n’a plus lieux d’exister.
Cette agression gratuite, et mensongère de personnes ou de structures, correspond elle à une déontologie qui permet de toucher des sommes faramineuses pour des papiers qui sèment la haine dans la société. Je ne le pense pas, cela ressemble à un tir de barrage envers Rachida qui pourrait bien vouloir leur tirer les oreilles…
N’oublions pas que le petit Plenel est aussi dans cette course à l’échalote qui anime cette gôôôche qui sent le sol se dérober sous ces pieds en ensevelissant son idéologie macabre.
Il suffit de traiter par le mépris les torchons genre libération et autres.
En parler, c’est déjà leur rendre service!
Les signataires de pétitions ou d’éditoriaux débiles ne valent pas mieux que ceux qui achètent ce torchon. Heureusement, ils ne sont pas nombreux : 1200 cultureux et quelques milliers de lecteurs pas très nets dans leur tête.
Il est vrai que S.Tesson aurait des difficultés pour arriver à la cheville de ces illustres inconnus qui n’ont que la calomnie, la vulgarité et le manque de talent pour se faire connaitre et « Libération » pour qu’on parle d’eux.
Pas étonnant, cette gauche décadente en perte de valeurs va toujours s’attaquer à ceux qui prônent l’effort, le beau, l’émerveillement !
Si la prose de la première signataire citée dans cet article est similaire à celle des autres, alors monsieur Sylvain Tesson doit prendre cette tribune dans Libération non pour une attaque, mais pour une reconnaissance de son talent car, comme le dit l’adage: « la bave de crapaud, n’atteint pas la blanche Colombe ». Si j’aime à lire Sylvain Tesson, j’ose affirmer que les quelques lignes de ses détracteurs ne m’inspirent guère et que leurs ouvrages risquent bien de ne point venir s’aligner sur les étagères de ma bibliothèque.
600 signataires inconnus…dans Liberation. Visiblement la capitale concentre les problèmes de prolifération…les rats, les punaises, les intellectueux…y en a tellement…
Et qu’est ce que Sylvain Tesson peut bien avoir à faire d’une tribune publiée dans Libération ? Rappelez-moi : Libération, combien d’abonnés ?
combien de subvention ?
Et si l’on supprime ses subventions, combien resteront?…
Sylvain Tesson, moi, il me plaît ! Que ne puis-je signer une pétition en sa faveur, personnage savoureux, d’une intelligence rare et passionné du « beau ». Tous ces inconnus à la poubelle qu’ils aillent visionner la Panthère des Neiges, sublime de beauté et de poésie !
En ce moment la gauche se distingue. Entre soutient au Hamas attaques personnelles , procès médiatiques orchestrés avec l’argent publique . Est ce les dernières convulsions de la bête qui meurt ?
En tout cas si libé ne devait vivre que de ses ventes ce serait un titre dont on parlerait au passé mais on entretient artificiellement la bête.
Sylvain Tesson a écrit dans » Géographie de l’instant » <> Merci Monsieur Tesson. Rien n’est plus exécrable que la bêtise, l’ignorance crasse et la lâcheté humaine !