Télévision : une épidémie de « paranoïavirus »
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Cette semaine, sur toutes les télévisions, on ne parlait que du coronavirus, que certains appellent déjà le « paranoïavirus ». Il était partout, dans tous les journaux, les débats, les émissions spéciales, les reportages, les commentaires des experts : une véritable épidémie médiatique !
C’est que la situation devenait grave. En Italie, un foyer de la maladie avait été décelé. Et c’était vraiment pas de chance : à peine débarrassé d’un gouvernement populiste et de la bête immonde, voilà ce pauvre pays envahi par la bête virale ! Les reportages nous montraient partout les hommes et les femmes disparaissant du paysage, remplacés par des êtres masqués, et même en Corée du Sud, on voyait des sortes de scaphandriers qui arrêtaient les automobilistes pour prendre leur température ou leur prélever un peu de salive pour l’analyser. Tous ces hommes masqués se dépêchaient d’aller faire leurs courses au péril de leur vie, avant de rentrer chez eux et de tenter de survivre. On voyait un bon père de famille coréen, dans sa voiture, un masque sur le nez, qui allait retirer ses commandes dans un supermarché, sans y entrer, et, en Italie, les clients, masque sur le nez eux aussi, y allaient en groupes selon un plan de décontamination très précis.
En France, où l’on dénombrait déjà deux morts, mais aucun blessé, le médecin du deuxième décédé était confiné chez lui, on le voyait entrouvrant sa porte, le masque sur le nez, comme de bien entendu, et déplorant son sort de soignant ne pouvant plus soigner. Les télévisions nous montraient la carte du virus, avec le nombre de cas par pays. À l’Élysée ou à Matignon, les réunions de crise se succédaient pour ne rien faire et ne rien décider. Et cependant que des élèves revenant d’Italie étaient confinés chez eux, on apprenait que 3.000 supporters italiens arrivaient à Lyon pour assister à un match de la Ligue des champions.
Heureusement, une bonne nouvelle. Les fabricants de masques et de gels désinfectants voyaient la vie en « coronarose » car les ventes explosaient, tout le monde voulait son masque ou son gel, si bien que les pharmacies étaient en rupture de stock ; on voyait une vieille dame affolée sortant d’une officine, sa fiole à la main, et qui nous parlait de sa terreur, avant de retourner se barricader chez elle.
Une ambiance d’apocalypse s’installait, à en oublier le réchauffement climatique et l’explosion prochaine de la planète, malgré le combat de la jeune missionnaire écologiste Greta. Et face à cette situation dramatique, le ministre de la Santé Olivier Véran invitait les Français à éviter les poignées de main, et tant pis si cela pouvait compromettre la qualité du vivre ensemble.
À l’Assemblée, où les députés font face à des milliers d’amendements et où la loi sur la réforme des retraites n’avance pas, on évoquait le 49-3, si bien qu’on ne savait plus si c’était un médicament contre le blocage de la réforme ou contre le coronavirus. Certains se le demandaient…
Face à toute cette agitation, le Président sans mesure à proposer annonçait que l’épidémie était devant nous, qu’il n’y avait rien à faire - d’ailleurs, on ne faisait rien - et l’on nous expliquait que c’était inutile de fermer les frontières. D’autant qu’on le sait, ce n’est pas bon pour le commerce et le tourisme et, justement, Bruno Le Maire arrivait, déplorant déjà les conséquences désastreuses du virus sur l’économie de notre pays.
Heureusement, on annonçait un vaccin en préparation. Et bientôt, on peut supposer qu’il sera prêt et que les Français apeurés se précipiteront pour se faire vacciner, de quoi refaire la prospérité des laboratoires et relancer l’économie. Et certains formulaient alors l’hypothèse que tout cela pourrait être téléguidé, après les onze vaccins des Buzyn, le douzième de Véran…
Ouh là là, mais que voilà un propos bien complotiste et paranoïaque, sans doute un effet du « paranoïavirus » !
Qui vivra verra !
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