[Témoignage] Ma fille a porté l’uniforme à l’école : quel confort !
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Ce lundi est jour de rentrée et l’on va avoir droit, de bulletins d’info en micros-trottoirs, à la longue litanie des plaintes et récriminations sur le débat brûlant : abaya ou pas.
Il suffit d’un peu de bon sens pour connaître la réponse à tout ce cirque, puisque c’en est un : l’uniforme. La tenue unique, identique pour tous ; celle qui gomme les différences sociales, évite aux gens modestes de se ruiner pour une paire de Nike™ ou de sneakers et à leurs gamins de se faire dépouiller à la sortie du collège…
L'uniforme, ça coûte cher ?
Porté partout ou presque dans le monde, l’uniforme a ses raisons que la gauche française persiste à ignorer. Ce serait, nous dit-on, priver les enfants de liberté d’être et de se (dé)vêtir. Les jeunes filles connaîtraient pour celle-ci la déprime d’un nombril caché ou pour celle-là la honte d’un bras nu ; aux garçons le désespoir de chaussures sans marque et d’un sweat anonyme.
Et puis, nous dit-on encore, un uniforme, ça coûte cher ! Et la gauche libertaire, c’est connu, n’a qu’un souci : le pouvoir d’achat des Français et assimilés.
Cet argument est le plus mensonger qui soit, pour plusieurs raisons. Primo, les adolescents d’aujourd’hui portent tous l’uniforme. Il se compose de jeans troués, de baskets et de sweats à capuche. Seule différence de l’un à l’autre : la fameuse marque, donc le prix. En bas de chez moi, c’est 90 euros la casquette, 180 euros le sweat et pas moins de 250 euros la paire de baskets faussement salies et usées. Cet uniforme peut être complété, selon les circonstances, par l’abaya de provocation. À quoi il faut ajouter le tote bag en guise de cartable, touche finale de la panoplie, c’est-à-dire les must have sans quoi l’on ne peut exister sur les réseaux sociaux.
Ma fille ayant fait toute sa scolarité secondaire sous uniforme, je peux donc témoigner du confort que cela procure à une mère de famille. À Saint-Germain en Laye jusqu’à la troisième, puis à Saint-Denis jusqu’au bac – et plus si affinités –, ces demoiselles de « la LH » (maison d’éducation de la Légion d’honneur) vont en bleu marine et blanc. Il y a vingt ans, c’était, aux beaux jours, chemisier manches courtes et robe chasuble bleu marine, l’hiver robe à manches longues et collerette blanche. Tissus de sergé. Chaussures noires, socquettes ou chaussettes blanches. Manteau marine. Le tout d’excellente qualité et quasi inusable…
Si bien qu’à chaque rentrée (parce que ce petit monde grandit vite), il y a la bourse aux uniformes. On rachète à peu de frais le trousseau complet, agrémenté de la ceinture de couleur qui marque chaque niveau de classe. Autrefois nouée en bretelles et ceinture, elle est aujourd’hui portée en bandoulière.
Au-delà de tous les clivages
La sociologie des demoiselles ? Très variée. Des filles de diplomates venues parfois du bout du monde comme des filles d’ouvriers, et même des jeunes filles entrées là par mérite personnel pour avoir elles-mêmes accompli un acte de bravoure. Rien dans la tenue qui les distingue.
Loin des fantasmes qui entourent cette école, véhiculés souvent par des dames du show-biz qui n’y ont passé qu’« une année épouvantââââble », l’exemple de nos voisins d’outre-Manche est aussi plein d’enseignements. Ainsi, un petit Irlandais de mes proches est-il enchanté d’endosser l’uniforme à l’entrée en primaire. Un uniforme standard, de la casquette aux souliers en passant par le pantalon, le polo, le pull, la doudoune et la tenue de sport, le tout vendu au supermarché du coin. Ce sont des kits confectionnés en grand nombre, chaque établissement choisit sa couleur : bleu marine, bordeaux, vert, etc. Il ne reste qu’à apposer parfois le flocage et, toujours, l’écusson de l’établissement.
Si le contenu de l’enseignement aide à « faire nation », selon l’expression désormais chérie du Président Macron, l’uniforme, lui, aide au moins à se connaître et à se reconnaître au-delà de tous les clivages.
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26 commentaires
L’uniforme est la meilleure solution à toutes ces discussions stériles qui ne font qu’envenimer les relations scolaires. C’est le seul moyen de mettre tout le monde au même niveau. A chaque élève ensuite de se distinguer par l’effort s’il choisit cette voie
C’est exact, la bourse aux vêtements qui commence dès avant la fin de la première année, permet de disposer à moindre frais de deux tenues l’une remplaçant l’autre pour l’entretien. La qualité est excellente et tout cela est fabriqué en France!
Que demander de mieux! LFI qui ne parle que de pouvoir d’achat et d’égalité et qui ne rêve que d’un monde où tous seraient pareillement traités ne peut qu’approuver ! (Tout en n’étant Pas à une incohérence près!)
Imaginons le jeune dont les parents n’ont pas de quoi lui offrir le dernier truc à la mode! Comme ça doit lui être difficile d’aborder la rentrée, imaginant les réflexions et les moqueries des clones que sont les camarades dépendants de la mode souvent la plus bête ou pire, la plus ridicule ! Que cela cesse enfin!
Une très bonne remarque de M. William Thay qui avance que pour une minorité qui veut se démarquer , on va pénaliser les millions d’élèves en les obligeant au port d’un costume , surtout si cet habillement restera à la charge des parents. Et pour en revenir à la journée de rentrée de ce lundi 04 septembre, on interrogeait pour le JT de M6 des jeunes filles se rendant au collège en abaya , et dont une qui disait que cette tenue était utilisée en Arabie saoudite alors pourquoi pas en France , de plus cette jeune fille mettait en exergue que cette tenue permettait de masquer le corps de la femme , arborant un chemisier bien court laissant entrevoir une partie de son anatomie autour du nombril, alors permettez moi d’en sourire (mais très crispé) ; cette tenue portée par ces jeunes filles ne revêt qu’un aspect de provocation , et BASTA !!!
Que nos enfants portent un uniforme ou une blouse se serai bien, cela mettra tous les enfants sur un même pied d’égalité. Sa fera taire une certaine gauche qui à pour but de participer à la destruction de la France