[Témoignage] Ma fille a porté l’uniforme à l’école : quel confort !
![uniforme ©Shutterstock](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/04/IL20240409235446-Uniforme-scaled-929x522.jpg)
Ce lundi est jour de rentrée et l’on va avoir droit, de bulletins d’info en micros-trottoirs, à la longue litanie des plaintes et récriminations sur le débat brûlant : abaya ou pas.
Il suffit d’un peu de bon sens pour connaître la réponse à tout ce cirque, puisque c’en est un : l’uniforme. La tenue unique, identique pour tous ; celle qui gomme les différences sociales, évite aux gens modestes de se ruiner pour une paire de Nike™ ou de sneakers et à leurs gamins de se faire dépouiller à la sortie du collège…
L'uniforme, ça coûte cher ?
Porté partout ou presque dans le monde, l’uniforme a ses raisons que la gauche française persiste à ignorer. Ce serait, nous dit-on, priver les enfants de liberté d’être et de se (dé)vêtir. Les jeunes filles connaîtraient pour celle-ci la déprime d’un nombril caché ou pour celle-là la honte d’un bras nu ; aux garçons le désespoir de chaussures sans marque et d’un sweat anonyme.
Et puis, nous dit-on encore, un uniforme, ça coûte cher ! Et la gauche libertaire, c’est connu, n’a qu’un souci : le pouvoir d’achat des Français et assimilés.
Cet argument est le plus mensonger qui soit, pour plusieurs raisons. Primo, les adolescents d’aujourd’hui portent tous l’uniforme. Il se compose de jeans troués, de baskets et de sweats à capuche. Seule différence de l’un à l’autre : la fameuse marque, donc le prix. En bas de chez moi, c’est 90 euros la casquette, 180 euros le sweat et pas moins de 250 euros la paire de baskets faussement salies et usées. Cet uniforme peut être complété, selon les circonstances, par l’abaya de provocation. À quoi il faut ajouter le tote bag en guise de cartable, touche finale de la panoplie, c’est-à-dire les must have sans quoi l’on ne peut exister sur les réseaux sociaux.
Ma fille ayant fait toute sa scolarité secondaire sous uniforme, je peux donc témoigner du confort que cela procure à une mère de famille. À Saint-Germain en Laye jusqu’à la troisième, puis à Saint-Denis jusqu’au bac – et plus si affinités –, ces demoiselles de « la LH » (maison d’éducation de la Légion d’honneur) vont en bleu marine et blanc. Il y a vingt ans, c’était, aux beaux jours, chemisier manches courtes et robe chasuble bleu marine, l’hiver robe à manches longues et collerette blanche. Tissus de sergé. Chaussures noires, socquettes ou chaussettes blanches. Manteau marine. Le tout d’excellente qualité et quasi inusable…
Si bien qu’à chaque rentrée (parce que ce petit monde grandit vite), il y a la bourse aux uniformes. On rachète à peu de frais le trousseau complet, agrémenté de la ceinture de couleur qui marque chaque niveau de classe. Autrefois nouée en bretelles et ceinture, elle est aujourd’hui portée en bandoulière.
Au-delà de tous les clivages
La sociologie des demoiselles ? Très variée. Des filles de diplomates venues parfois du bout du monde comme des filles d’ouvriers, et même des jeunes filles entrées là par mérite personnel pour avoir elles-mêmes accompli un acte de bravoure. Rien dans la tenue qui les distingue.
Loin des fantasmes qui entourent cette école, véhiculés souvent par des dames du show-biz qui n’y ont passé qu’« une année épouvantââââble », l’exemple de nos voisins d’outre-Manche est aussi plein d’enseignements. Ainsi, un petit Irlandais de mes proches est-il enchanté d’endosser l’uniforme à l’entrée en primaire. Un uniforme standard, de la casquette aux souliers en passant par le pantalon, le polo, le pull, la doudoune et la tenue de sport, le tout vendu au supermarché du coin. Ce sont des kits confectionnés en grand nombre, chaque établissement choisit sa couleur : bleu marine, bordeaux, vert, etc. Il ne reste qu’à apposer parfois le flocage et, toujours, l’écusson de l’établissement.
Si le contenu de l’enseignement aide à « faire nation », selon l’expression désormais chérie du Président Macron, l’uniforme, lui, aide au moins à se connaître et à se reconnaître au-delà de tous les clivages.
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26 commentaires
La question de fond, n’est pas d’être pour ou contre l’uniforme, j’y suis favorable. La question, est-ce que nous allons virer manumilitari, tous ces immams islamistes, frères musulmans et salafistes, qui font du prosélytisme auprès des « jeunes » issus des milieux musulmans, pour tester la résistance de la république, à leur avancée politique. Si nous nous contentons « d’ennuyer » (euphémisme) les écoliers avec le port ou non de l’abaya et il faut le faire, mais pas que ça, on s’attaque à une petite partie émergée de l’iceberg, laissant prospérer la partie « invisible ».
Très juste !
EXCELLENT. Merci Madame DELARUE
Sans aller jusqu’à l’uniforme, de mon temps dans les collèges et lycées on portait la blouse de la même couleur pour toutes ( toutes car la mixité n’existait pas ) J ai fait des études supérieures et je n’ai jamais eu besoin de psy pour enrayer cet « handicap » !!!!
L’uniforme permet d’avoir une identité, ce qui manque à certains « jeunes » aujourd’hui, ça permet une meilleure cohésion et on est fier de son uniforme, je sais c’est un concept un peu vieillot et dépassé, j’ai des proches qui sont élèves dans une école internationale à l’étranger, j’ai été surpris par l’état d’esprit qui y règne, on sait les motiver et gommer leurs différences, ils n’ont ni la même langue, ni la même origine, ni la même culture, ni la même religion et pourtant à l’école ils ne forment qu’un. Ce qui est possible ailleurs devrait l’être pour la France. on ne peut pas vivre sans symboles et l’uniforme devrait en être un
Beaucoup de pays civilisés, pays qui ne sont pas en voie de barbarisation, ont opté pour le port de l’uniforme à l’école. Nous avons encore constaté à Malte, récemment, que les enfants n’avaient pas l’air malheureux du tout dans leurs uniformes ; nous avons constaté aussi que ces enfants souriants étaient fort disciplinés par rapport aux petits « français ». Je ne vois pas pourquoi la prime de rentrée, distribuée de façon sélective, servirait à engraisser les grandes marques de vêtements ! On supprime la prime de rentrée, on fournit l’uniforme et les fournitures scolaires à tous les élèves : au nom de l’égalité, de la justice, de l’efficacité (tout le monde aura son matériel) et de la probité car l’argent de la prime de rentrée servira bien à équiper les élèves.
J’ai porté l’uniforme de 6 à 18 ans et ne comprends pas que le gouvernement ne l’ait pas rendu obligatoire dès que l’école est devenue un lieu de faire valoir…
Nous avons suffisamment de designers et l’on pourrait même envisager d’organiser un concours inter-écoles pour dessiner l’uniforme idéal. Toutes les pièces fabriquées en France, des chaussures et chaussettes au chemisier, cravate, manteau et surtout cartable etc. Développement économique, emplois créés et le tout, vendu hors TVA. L’allocation de rentrée scolaire devrait servir à acheter l’uniforme et non des écrans plats.
Étonnant que la gauche, dont la valeur suprême est l’Egalité, soit contre l’uniforme.
N’est ce pas aussi la droite « libérale » qui est angoissée par la restriction de liberté de choix de son habit?
Très bien.
J’approuve totalement ce que vous dites, il est vrai que j’ai moi aussi porté l’uniforme à l’école, et nul ne s’en plaignait bien au contraire, nous avions notre territoire.
Le problème est que le port de l’uniforme par les élèves obligerait les professeur à faire eux même un effort dans leur tenue et leur présentation. Ils leur deviendrait difficile, face à des élèves « tirés 4 épingles », de continuer à venir pas rasés, les cheveux crasseux et le jean troué, comme se plaisent à le faire les soixantehuitards attardés, jusque dans l’hémicycle… pour montrer qu’ils pour la liberté…
Pourtant vrai, mais vous allez vous faire des amis bien que je doute qu’ils lisent BV j’ai rencontré une jeune prof, ses chaussures n’avaient jamais vu la brosse, et encore moins le cirage et je suis bien sur que lorsqu’elle retirait son jean il restait debout, elle donnait des cours d’anglais à des chefs d’entreprise et moi je venais faire une conférence. J’avais une fonction de représentation dans un lycée et un jour j’explique aux profs qu’un employeur n’embauche pas forcément la secrétaire la plus compétente, mais celle qui présent le mieux, est bien habillée à le sourire et a du charme, je suis passé pour un dangereux libidineux à qui ils n’enverraient jamais une élève, montré immédiatement du doigt et mis au banc de la société (enfin cette société là ça n’a pas grande importance), laissons-les dans leur microcosme ignorer les réalités du monde du travail.
Avant le baratin du faire nation, l’uniforme permet déjà de faire école et c’est un premier pas vers la nation
Porter l’uniforme à l’école est une très bonne chose qui réduit les inégalités sociales et c’est aussi un signe de respect envers le professeur . L’uniforme à l’école c’est le symbole de la méritocratie et de l’autorité !
Mes enfants ont porté l’uniforme des années durant au Royaume-Uni. Ils en étaient fiers; et que dire des photos de rentrée, où l’on changeait de cravate selon la classe! Cependant, s’agissant d’un vêtement obligatoire, le gouvernement britannique exempt les uniformes de TVA, et les fournitures sont à TVA zéro ou réduite. On a toujours le loisir de choisir la qualité du tissu, selon le vendeur. Pour faciliter l’acceptation – sans quoi elle n’existera pas – il faut suggérer au gouvernement français de faire de même; mais au pays de la goinfrerie fiscale, ça n’est pas gagné.
« On a toujours le loisir de choisir la qualité du tissu, selon le vendeur ». Pas sûre que ce soit une bonne idée. Qualité de bon aloi pour tous afin que ces vêtements puissent servir et re-servir.
Et cela éviterait tout conflit , toute discussion inutile . Pas forcément un uniforme mais un code très simple comme pantalon ou short et tee shirt pour les garçons et pour les filles pareil en ajoutant robe ou jupe allant du genou au mollet . Pas compliqué et ceux qui refusent à l’amende tout simplement .
Non, ne faites pas dans la demi-mesure, c’est la porte d’entrée dans laquelle les ados vont s’engouffrer pour revenir au problème que l’on essaye de régler.
Dans son article du 3 septembre, je relève la remarque de madame Virginie Fontcalel: « Je suppose qu’une petite note complémentaire nous rappellera, pour le cas où nous voudrions faire comme si nous l’avions oublié, que ces élèves sont sous obligation scolaire, que l’éducation est en outre un droit dont on ne saurait les priver, même ponctuellement, et que nous devons donc les accepter en classe pendant que leurs parents discutent avec la direction… ». Ceci me porte ainsi à croire, qu’uniforme ou pas, tant qu’il n’y aura pas de volonté claire de siffler la fin de la partie et ainsi renvoyer tous ceux qui veulent user de prétextes pour nous détruire, rien ne pourra endiguer ce mouvement.
Bravo .
Très juste.
Très juste