Temps de chien pour Valérie Pécresse

Le chien Douglas inscrit sur les listes de la primaire LR ne croit plus en rien. La cote de la candidate en qui il avait placé tous ses espoirs s'effondre de jour en jour.
France's Budget Minister and government spokesperson Valerie Pecresse attends a news conference after a meeting at the Hotel Matignon in Paris

Le chien Douglas inscrit sur les listes de la primaire LR ne croit plus en rien. La cote de la candidate en qui il avait placé tous ses espoirs s'effondre de jour en jour. Voilà qu'elle serait à égalité avec Mélenchon. Un personnage aussi peu engageant que le pitbull de JoeyStarr. « Mais comment en est-on arrivé là ? » rumine la pauvre bête. Bien sûr, il y eut le départ pétaradant d'Éric Woerth vers les troupes macroniennes, mais le grandiose meeting du Zénith allait galvaniser la campagne. Patatras ! La queue basse, Douglas sortait de la salle incognito. Lunettes noires et masque sur le museau. L'objet de ses rêves les plus fous n'avait pas été à la hauteur. Moquée de toutes parts, caricaturée, roulée dans la farine, Valérie Pécresse l'avait profondément déçu. Il fallait voir la réalité en face : il avait misé sur le mauvais cheval.

Comble de désenchantement, alors que Douglas lisait tranquillement Libération dans son panier, il apprend que sa participation au scrutin de la primaire a été découvert. Lui, un chien élevé dans le respect des règles républicaines, jamais un pipi sur les chaussures d'Éric Zemmour, toujours prêt à servir la cause par des aboiements mûrement réfléchis. La presse se gaussait de son engagement. Figurer aux côtés de Chinois, de personnes décédées et tout un bric-à-brac de votants fantoches avait creusé sa désillusion. De ce pas, il partait à la rencontre des cadres du parti pour exprimer sa rancœur.

Peine perdue. Dans les rangs des supporters régnait la même ambiance de fin de partie. Un cadre des Républicains était en train de déclarer à un journaliste de Libération : « Depuis le meeting raté du Zénith, il y avait déjà une atmosphère très déprimante, l’idée d’un discrédit. » L'oreille dressée, il écoutait la suite : « Désormais, il y a une forme d'humiliation. Cela renforce ce que je ressens chez beaucoup de militants : un désintérêt total pour sa candidature. » Dans un coin, Michel Barnier, Éric Ciotti et Philippe Juvin restaient cois. Seul Xavier Bertrand tentait une riposte aux allégations de scrutin trafiqué : « Les résultats de cette primaire n’ont pas été contestés en décembre, ils ne sont pas contestés aujourd’hui, ils ne le seront pas demain. » Et pas un mot pour le fidèle Douglas. L'ingratitude crevait le cœur de l'animal.

De toutes parts, les commentaires défaitistes fusaient : « Beaucoup pensent que c’est fini : on est à 12 % dans les sondages à quarante-cinq jours du premier tour », disait l'un à ce même journaliste. « On a du mal à mobiliser les militants pour faire campagne », racontait l'autre. Le pauvre quadrupède était pris dans un tourbillon de paroles funestes. En écho, une personnalité qualifiée d'« acteur de terrain » par Libération surenchérissait : « La forme ratée prend le pas sur le fond, on devient hors radar. Quand on organise des réunions, des dîners, on ne nous parle que des bourdes, pas du projet. »

Mais soudain survint la phrase qui allait tout changer. Le même intervenant clama : « Il faut un électrochoc, sinon on va droit dans le mur. » À ces mots, le sang de Douglas ne fit qu'un tour. Il était le chien de la situation. À lui seul, il pouvait rallier Baffie et tous les beaux esprits du show-biz. Ils trouveraient en sa personne le représentant parfait du non-engagement. Il serait le joker des Républicains, l'atout idéal des dégonflés de la planète people. Un ticket Douglas-Pécresse pouvait rassembler plus de 50 % de la population des quartiers branchés. Une place au premier plan de la présidentielle lui tendait la papatte. À ses joyeux « ouah ouah », les militants comprirent le message. Prochain meeting dans la salle à manger de Brigitte Bardot.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

77 commentaires

  1. Pécresse est la grande erreur de casting des LR dont les « petits chefs » n’ont pas compris que leurs militants et électeurs se sont droitisés et ne veulent plus d’un boulgui boulga centrogauchisant sur les bords, type exergue du mouvement LGBTQIplus si affinités. En un mot tout candidat sauf Pécresse qui par moment essaie de faire du mauvais Ciotti et aggrave jour après jour sa chute.

    • Pécresse ou pas, LR meurt d’une longue maladie. Apparue quand Chirac s’est glissé dans les pantoufles de Mitterrand, cette maladie de Parkinson politique, arrive aujourd’hui à son terme : Le décès du patient. Une phase nouvelle de la vie politique s’ouvre : Macron était le dernier de l’ancien monde. Zemmour nous emmènera sur la voie du travail, de l’effort, du sursaut, de l’indépendance, et de la paix. Intérieure et extérieure.

  2. Clovis, le chien d’un collaborateur d’Eric Ciotti, surnommé « Douglas » par « Libération », a été enregistré en tant que membre des Républicains par le proche d’un autre élu LR, Bruno Retailleau (source Huffpost). Les LR n’ont voulu ni Wauquier ni Ciotti ? Ils vont donc éclater puis disparaître ‘grace ‘à Pécresse. Et comme Macron sera battu ils n’auront même pas cette bouée crevée où s’accrocher.

    • Pour une fois, pas d’accord! Ces gens sont du Centre. ils voteront pour Macron ils préfèrent la sécurité pour leur pognon à l’intérêt de la Nation.

    • Ciotti était en tête, il fallait le laisser. « ils » ont fait un front républicain contre lui , ils payent maintenant la facture. c’est mon avis perso

  3. Douglas aura eu son quart d’heure de célébrité, servant de révélateur face à la triche.
    On l’a dit mille fois, faut-il que la soupe soit bonne…

  4. Les LR auront au moins pu se bercer d’illusions durant un temps. Déjà ça c’était inespéré pour un parti sans cohésion ni leader charismatique.
    Qu’il reste encore des électeurs adorant ceux qui ont la trahison dans les gènes, c’était la chance de LR.
    Mais à trop prendre les gens pour de c..s, certains d’entre-eux finissent quand même un jour par s’en apercevoir.
    Si seulement le monde artificiel de Macron pouvait prendre la même voie.

  5. De bon matin cet article plein d’humour me donne le sourire…pas celui de Valérie sur la photo ! ce qu’il reste des LR devrait envisager de changer leur cheval de tête sinon il va terminer en mangeant le gazon du terrain.

  6. Il serait bon pour MME Pecresse de clarifier le conflit d’intérêt qui existe selon moi entre son mari, Jerome Pecresse qui exerce de hautes fonctions chez General Electric (acheteur de la branche énergie d’Alstom) et la politique énergétique qui est discutée durant cette campagne présidentielle, et plus encore si cette candidate était élue.
    Comment cette candidate peut-elle s’exprimer su ces sujets dans de telles conditions?

    • Vous pouvez rajouter Sarkozy dont le cabinet d’avocats d’affaires CLAUDE ET SARKOZY fut consulté par G.E. avant l’acquisition.

    • Aucun charisme, aucune passion dans ses monologues sans vie ni conviction et en plus, un conflit d’intérêts rédibitoire pour couronner le tout! Ses collègues devaient bien etre
      au courant. Si on y ajoute ses ententes avec l’islam, ça fai beaucoup.

  7. Il paraît que c’est un chien très malin : il a, soit disant, su déchiffrer un code reçu sur son portable afin de pouvoir valider son vote . Un chien comme ça mérite d’avoir le droit de vote !

  8. Avec toutes ces chienneries, il ne restera pas même un os à ronger pour Valoche.
    Après cette chronique d’une défaite annoncée, se résoudra-t-elle à demander l’asile dans un refuge de la SPA pour dissimuler sa honte ?

  9. Elle retourne dans le néant d ou elle n aurait jamais dû sortir ,espérant qu’elle entraîne avec elle les cioti et Cie

  10. Bravo Jany, hilarant comme d’habitude !
    Pécrone ferait bien de s’allier avec ce fumeux parti animaliste, elle a déjà son ticket d’entrée !
    Trêve de plaisanterie, où est tombée la France pour qu’un torchon gauchiste puisse décider le l’avenir de la France à travers des débats de valeur…
    C’est vrai qu’aujourd’hui le débat semble mal parti avec les aboyeurs de la macronie qui s’évertuent, dans un concours de « va en guerre », à déifier leur maître !

  11. Le problème pour les cadres LR ayant de l’ambition est que nombre de leurs collègues ont déjà trahi et ont signé chez Macron. La plupart des postes sont pourvus.
    En plus, la guerre, la vraie pas celle de Pfizer, est à nos portes et tout ce petit monde n’a même pas fait son service militaire.
    Leur destin de grand homme est bien compromis.

  12. La salle à manger de Brigitte Bardot risque d ‘ être trop grande pour les militants qui vont surtout rentrer à la niche avec Pécresse qui a l ‘ air d ‘ une humeur de chien ;
    Et Barnier , Ciotti , Juvin, Bertrand et Cie trouveront toujours quelquepart des gamelles bien remplies .

    • Les gamelles de Barnier, Juvin, Bertrand et aussi de Pécresse sont en attente chez m’sieur Macron. Encore quelques semaines et ces crevards, toute honte bue, passeront à table. Ouaf!

  13. Excellent et merci à Douglas pour ce petit moment sourire , que ça fait du bien .Surtout que Douglas ne s’inquiète pas , son maitre ne le renverra pas si Valérie n’est pas élue .

  14. Trop drôle, ce coup de plume ! cela fait du bien au moral.. n’ai-je point dit que les femmes ne sont jamais à la hauteur de ce genre de défi ! Ce n’est pas leur vocation..et pourtant on dit ceci, quand une femme a des qualités, elle en a dix fois plus qu’un homme ! Quand elle a des défauts, elle en a ?? dix fois plus qu’un homme ! Déception : V Pécresse n’est point un surhomme !!!!!L’ambition est orgueilleuse ! Aimer la France, c’est se faire humble. la loyauté de EZ approche cette vertu.

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