Tendance : le Rage Ritual, atelier anti-stress pour femmes au bord de la crise de nerfs

Capture d’écran

C’est la « trend » du moment, sur TikTok. D’origine anglo-saxonne, le « rage ritual » se présente comme un atelier bien-être où des femmes se réunissent dans les bois pour crier, frapper le sol avec des bâtons et évacuer leur colère, en évoquant les personnes qui les ont blessées ou contrariées au cours de leur existence. Les vidéos de ces séances riches en émotions suscitent de nombreuses réactions, tantôt moqueuses, tantôt admiratives.

Ces nouvelles formes de retraites spirituelles sont proposées depuis plusieurs années, de l’autre côté de la Manche. Le créneau y est, notamment, occupé par une certaine Mia Magik, « bonne fée » au chapeau pointu semblant sortir tout droit de l’univers d’Harry Potter. « Voyez-moi comme une version jeune du professeur McGonagall, déclare-t-elle, sur son site officiel. En tant qu’ambassadrice de la magie de l’ancien monde, je me suis donné pour mission de faire renaître la nature divine féminine qui nous permettra de nous reconnecter avec la déesse mère de notre planète… » C’est beau comme du Mona Chollet. Le tarif auquel Mia propose ses services enchantés s’avère, en revanche, nettement moins poétique : entre 2.000 et 4.000 euros le stage de reconnexion avec son moi profond. Pas donnée, la balade en forêt !

Mia Magik, "bonne fée" aux tarifs exorbitants. Mais... le prix s'oublie, la qualité reste.

Une vieille mode relancée par le féminisme

Comme souvent, cette nouvelle tendance n’est en réalité que la resucée d’une pratique plus ancienne. La thérapie dite du « cri primal » - qui consiste à se libérer de ses frustrations accumulées en poussant des cris bestiaux - date des années 1970. Développée par le psychologue Arthur Yanov, elle a notamment été popularisée par certaines vedettes un peu perchées comme John Lennon et Yoko Ono. Elle est, aujourd’hui, récupérée par la mouvance féministe qui y voit une nouvelle occasion de victimiser les femmes et de les convaincre qu’elles auraient besoin de stages en forêt pour enfin se lâcher et se libérer des injonctions de notre affreuse société.

Un mal-être bien réel

Le mal-être féminin n’est pourtant pas un sujet à plaisanterie. Il y a quelques jours encore, une étude de la DREES [Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, NDLR] et de Santé publique France soulignait la « dégradation de la santé mentale » des femmes. Les tentatives de suicide ou automutilations ont progressé « de façon brutale et inédite » chez les adolescentes et les jeunes filles, en une quinzaine d’années.

Face à cette envolée des hospitalisations - qui ne se retrouve pas chez les garçons et jeunes hommes -, le président de la République a promis la tenue, en juin et juillet prochains, d’un Conseil national de la refondation (CNR) sur la santé mentale, avec « une attention particulière portée à la santé mentale des jeunes ».

Il serait temps, en effet, de se poser les bonnes questions sur la détresse grandissante des jeunes femmes. Si chaque situation est évidement individuelle et multifactorielle, il est urgent de balayer certains discours féministes éculés qui font du patriarcat la cause de tous les maux. Le mal-être féminin n’aurait-il pas, plutôt, quelque chose à voir avec le démantèlement des structures familiales classiques, avec la déconstruction de l’homme, avec la victimisation systémique du « sexe faible », avec la promotion de la non-maternité, avec le développement du porno le plus avilissant ? Et si, en fin de compte, nos traditions avaient du bon ? Allez savoir...

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

24 commentaires

  1. Les jeunes femmes occidentales s’aperçoivent qu’elles ont été flouées par la propagande Rockfeller sur l’émancipation féminine. Passer d’un mari à un patron (voire une patronne aux moeurs calines) n’est pas forcément un avantage. Pas étonnant que les jeunes filles musulmanes, voyant leurs consoeurs occidentales, veuillent se voiler et se remettre sous la protection (sécurisante) d’un père ou d’un mari.

  2. On vante le mérite des familles recomposées ce qui entraine souvent un déséquilibre des enfants. Il ne faut pas oublier qu’une famille recomposée, c’est d’abord 2 familles décomposées au détriment des tous les membres surtout quand le divorce est conflictuel.

    • « au détriment des tous les membres » mais surtout des enfants qui ont toujours une tendance forte à culpabiliser et à endosser la responsabilité de la rupture, même si c’est faux.

  3. Et le risque de s’abimer les cordes vocales. Que ne fait-on de nos jours pour se distinguer et essayer d’exister quand la personnalité propre est inexistante.

  4. Ce sont les mêmes qui interdisent les chiens en liberté dans les forêts sous peine d’amende. C’est vrai qu’un cavalier king Charles dans une forêt ça fait plus de bruit et de dégâts que cette bande d’hysteriques.. Au lieu de hurler dans les forêts elles feraient mieux de voter pour ceux qui veulent remettre notre société sur le bon chemin.

    • Un peu déçue de voir la sophrologie comparée avec la thérapie primale qu’est le « rage ritual ».

  5. Ce « Rage Ritual » ressemble étrangement aux « deux minutes de la haine », concept décrit dans la célèbre dystopie de Georges Orwell, 1984. Ce type de conditionnement prépare ces femmes à crier leur haine du patriarcat, de l’homme blanc, de l’hétérosexualité, etc, etc, bref, à voter pour le système dominant, s’y soumettre et rêver d’un monde meilleur, woke. .

  6. Ces dames, par leurs hurlements doivent déranger des nichées d’oiseaux et des portées d’animaux cis genre, qu’en disent les écolos ?

    • C’est sur! Au moins la thérapie par le cri primal se faisait dans des caves (enfin ce qu’on en disait dans mon temps, car je trouvais cela stupide – et en plus c’était cher pour une idiotie- et n’y suis jamais allée voir) où, en plus les gens pouvaient taper sur des objets mis là exprès. Donc le bruit ne gênait pas les oiseaux (le surmulots peut être?).
      Maintenant, peut être peut on comparer avec un thérapie utilisant la catharsis?

  7. Le progressisme ne sait plus quoi inventer pour avoir toujours un temps d’avance dans l’imbécilité.

  8. Le démantèlement de la famille et du modèle traditionnel est bien une catastrophe pour elles et pour nous.
    Étant plus vieux, nous avons échappé au néo-féminisme et, heureux dans notre petite famille, c’est un crève-cœur de voir autant de jeunes femmes et de jeunes hommes perdus et malheureux.
    Je pense qu’on ne devient adulte qu’après avoir eu des enfants.

    Dès les années 80, l’égalité était atteinte et ça aurait dû s’arrêter là, mais c’était sans compter la dépravation des intellectuels de gauche qui font le malheur du monde depuis 1917.

    • Je suis d’accord avec vous et j’ajouterai en ce qui concerne avoir des enfants: les élever par le couple géniteur, ce qui devient de plus en plus rare dans nos sociétés, ou une foi la graine semée, les garçons partent vers des terres plus « vierges » et recommencent, quand aux filles, ce n’est guère mieux.

  9. Il faut dire aussi que question santé mentale, les femmes ont un bel exemple en France avec notre président…Quant aux cris de damnées, je plains juste les forêts…que d’énergies négatives ! Allez, je propose quelques séances de détente avec votre musique préférée, en méditation zen ou avec un bon livre…Relaxation assurée et c’est gratuit !

    • Les femmes ne sont pas des saintes, certaines sont des manipulatrices ! J’en ai assez de ces féministes complètement déconstruites ! Oui, je suis fière de faire de bons petits plats à mon mari, et lui de m’offrir des fleurs ! N’en déplaise à ces féministes « hallucinées »

  10. Dans le temps ,une femme était très fière lorsque son mari montrait une chemise bien repassée. Maintenant ,sa fille l’ envoie chez un psy si elle s’avise d’en faire autant .

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