Théâtre de l’absurde : Darmanin, Ndiaye et Retailleau sont si burlesques !
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D’après Le Canard enchaîné, Emmanuel Macron serait agacé par le récent roman de Bruno Le Maire : « Ça ne fait pas sérieux. »
Pourtant, pire que les romans olé-olé écrits avec le pied gauche de Bruno Le Maire et Marlène Schiappa, il y a le mauvais théâtre de l’absurde joué depuis des semaines par d’autres ministres. La Cantatrice chauve et le Rhinocéros peuvent aller se rhabiller, chapeau les artistes !
Alors que Black Blocs, antifas et autres milices d’ultra-gauche dévastent Paris et les grandes métropoles, Gérald Darmanin adresse un courrier aux préfets leur demandant d’interdire à l’avenir toutes les manifestations… « d’ultra-droite » et « d’extrême droite ». Le premier qui comprend explique à l’autre. Il prétend ainsi réagir à la manifestation dite « du Comité du 9 mai », en hommage au militant Sébastien Deyzieu, qui n’a fait aucun dégât et qui existe depuis des années sans avoir provoqué de troubles à l’ordre public. Les croix celtiques sur les drapeaux noirs, le slogan du GUD « Europe, Jeunesse, Révolution » peuvent déplaire, mais rien de « nazi » dans tout cela, contrairement à ce qu’ont affirmé nombre de médias et de politiques. Bien sûr, on peut faire grief aux manifestants de leur visage masqué - c'est interdit (théoriquement) sur la voie publique- , mais quid, dans ce cas, des Black Blocs ? Peu ou prou avec les mêmes accoutrements que les militants du GUD, ils se tiennent invariablement à l’avant des cortèges de l'intersyndicale contre la réforme des retraites. Personne, pourtant, ne s'est risqué à expliquer à Mme Binet et consorts qu'ils n'auraient plus le droit, de ce fait, de battre le pavé. Alors, pourquoi ce tour de vis arbitraire et ciblé de Gérald Darmanin ? Et, surtout, jusqu’où ?
Selon France Inter, qui le tiendrait de source policière, la préfecture de police de Paris serait sur le point d’interdire l’hommage à Jeanne d’Arc organisé, comme chaque année, par l’Action française, place de l’Opéra. Sonia Backès, secrétaire d'État à la Citoyenneté, l'a confirmé, mercredi après-midi, lors des questions au gouvernement, au Sénat : « Ce sont plusieurs manifestations de l'ultra-droite qui ont été interdites, ces derniers mois, et ce sera le cas d'une manifestation en hommage à Jeanne d'Arc, dimanche, portée par des groupuscules. » Mais plus largement, quel pourra être le contour de cette interdiction à la définition subjective, fluctuante et même très élastique ? Sachant que la Marche pour la vie, ou les manifs contre la PMA sont à tour de bras qualifiées « d’extrême droite », seront-elles aussi interdites ? Deviendra-t-il impossible, par exemple, de manifester, le moment venu, contre un projet de loi sur l’euthanasie ?
Tandis que l’Éducation nationale s’effondre, qu’il ne se passe pas un jour à l’école publique sans son lot d’agressions, de harcèlements, de trafics de drogue, d’insultes ou encore « d’atteintes à la laïcité », selon les mots pudiques consacrés, sans parler des résultats désastreux, Pap NDiaye a décidé de saisir l’inspection générale au sujet… de Stanislas, l’un des derniers établissements rescapés de la politique de nivellement par le bas, une école dans laquelle les listes d’attente sont longues comme le bras. Si l’on s’y bat parfois, c’est très poliment, à coups de livrets scolaires et de relevés de notes, pour tenter de faire entrer ses enfants, quand on fuit tant d’autres établissements. Faut-il que les parents soient masochistes ou sadiques pour pousser ainsi leur progéniture si l’on y persécute les élèves ? Inutile de tourner autour du pot avec des pudeurs de rosière. Ce que l’on reproche à cette école catholique, c’est simplement de ne pas avoir fait des confettis de son épithète, contrairement à nombre d’écoles sous contrat qui ne sont que des écoles sous contrainte. Cette école enseigne - son adjectif l’indique et elle ne prend personne en traître - « l’anthropologie chrétienne », selon les mots de Clémence de Longraye dans ces colonnes ; autrement dit, en creux et pour faire court, l’anti-wokisme.
Alors qu’un ancien terroriste d’extrême gauche, Jean-Marc Rouillan, condamné pour complicité d’assassinat, ayant salué sur une radio le « courage » des djihadistes du 13 novembre, peut être reçu sans problème à l’université de Bordeaux pour y pérorer, une chercheuse du CNRS, chercheuse, anthropologue, titulaire d’un doctorat en sociologie, invitée à s’exprimer sur sa spécialité, les Frères musulmans, est congédiée par la doyenne de la Sorbonne comme un laquais au prétexte qu’il ne faudrait pas « mettre de l’huile sur le feu ». Quel feu, au fait ? S’il y a un incendie, il faudrait peut-être, justement, sortir le gyrophare et faire pin-pon pour alerter !
Sur le compte Twitter de Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, pas la moindre marque de soutien, d’interrogation, d’engagement à faire la lumière sur cette affaire. Rien, nada. Elle annonce à ses followers un déplacement au Japon. Merveilleux. Et surtout, bon voyage !
Quelques jours se sont écoulés, la sauce médiatique a un peu monté, l’entourage de Darmanin vient de faire savoir à CNews que le ministre comptait recevoir Florence Bergeaud-Blacker « rapidement », afin d’évoquer avec la chercheuse les menaces dont elle est victime. C’est mieux que rien, n’est-ce pas ? Mais, pour le moment, pas de trace d’une nouvelle date pour la conférence. On risque, à la Sorbonne, d’attendre Bergeaud comme on attend Godot.
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 13/05/2023 à 20:06.
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste
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38 commentaires
C’est bien trouvé Mme CLUZEL, ils sont « burlesques », tout comme Macron leur Maître. Ca blablate, ça gesticule beaucoup comme le font les pantins pour occuper la scène et enfumer le peuple mais malheureusement rien de transcendant ne sort de leurs têtes mal faites. Je me demande dans quel état sera la France dans 4 ans ?
Pour cet hommage à notre Jeanne d’ Arc nationale, certains de ses détracteurs y verront une offense à la libération de la France par l’envahisseur britannique , d’autres plus progressistes l’honneur rendu à la « vertueuse pucelle » en ces temps de grands bouleversements de nos moeurs et coutumes .
Ça n’est plus qu’un combat d’arrière-garde. On vient de fêter Camérone, mais dans ce combat-ci, il n’y aura pas de pardon pour les vaincus, sauf à se renier, ce que beaucoup feront. « Et s’il n’en reste qu’un, je serais celui-là… » . Dans un peuple de soumis et trouillards, ils seront fort rares ces combattants.
Théâtre de l’absurde !
François Sureau avocat et également écrivain qui dit bien, et explique encore mieux que : « Interdire de manifester et une solution de gribouille…, parce qu’il y a des risques de débordements violents…, de confier au gouvernement le choix des manifestants. Aujourd’hui il défend les Black-blocs, demain il choisira quelqu’un d’autre et la liberté est morte… Le gouvernement ne doit pas avoir la possibilité de choisir ses manifestants dans la rue. Ensuite il peut y avoir des débordements, s’il y a des débordements, la justice pénale est là pour les réprimer… Tout autre solution aboutit exactement au contraire de ce que nous avons écrit dans la déclaration des droits (de l’homme…), c’est que la liberté de manifester est un droit, et la restriction à la liberté une exception. Si vous sortez de ce domaine qui consiste à dire qu’avant l’acte violent il n’y a rien, et qu’après l’acte violent vous pouvez les retrouver et les punir, si vous sortez de cet domaine là, on assure la pacification apparente de la société par un contrôle presque total, ça s’appelle le totalitarisme. »
Ça a le mérite d’être clair !
Macron c’est la méthode de la carotte et du bâton, il fait constamment des promesses qu’il ne tient pas, puis il réprime violemment encore davantage !
En conclusion, Macron est bien « un p’tit tyran d’opérette », qui a fait ses classes contre « les gilets jaunes et les riens, etc. », pendant les cinq premières années…
Maintenant qu’il maîtrise la pratique, il est passé à la vitesse supérieure, et il réprime à tout va, il tape lourdement sur tout ce qui bouge, sur tout ce qui dépasse, sur tout ceux qui osent le contredire !
La France est passée de la démocratie, à la Macronie dictatoriale. CQFD, la boucle est bouclée.
Par pitié dite leurs d’aller voter ! répéter autour de vous que seule la démocratie nous sauvera ou pas !!
Le Tartarin de Tourcoing est irrésistible , le chef des profs issu de la diversité et formaté US n’est pas mal non plus , la chef des facs est aux ordres des islamo-gauchistes qui les contrôlent.
Combien de temps devrons nous encore supporter ce lamentable gouvernement…? J’en ai connu des mauvais, mais j’avoue que celui-là bat des records de médiocrité!
Oui… il bat au moins un record de quelque chose !
le problème est que n’importe quel gouvernement sera sous la coupes de juges de l’ultra gauche qui font ce qu’ils veulent au détriment des intérêts de la France. La première des choses serait de les remettre à leur place. Une justice indépendante certes, mais pas au détriment des Français.
Un gouvernement prompt à interdire toute manifestation dès qu’elle est de droite, mais quand il s’agit de mettre un terme aux saccages des black blocs , bizarrement, Darmanin nous dit : » C’est compliqué « . Deux poids deux mesures , c’est ça le » en même temps !
Excellent comme d’habitude.
J’ai regardé la prestation de Mme CLUZEL hier soir sur CNEWS envers et pour ainsi dire contre tous concernant la manifestation des « ultra droites ».
Difficile pour elle de faire accepter la différence entre les casseurs de l’ultra gauche et les manifestants calmes de l » ultra droite » qualifiée de nazie malgré des arguments irréfutables !
Bravo à elle de vouloir faire éclater la Vérité.
Que ce soit sur CNEWS, sur Famille Chrétienne ou ici, Gabrielle Cluzel est toujours aussi drôle que pertinente. Merci à elle ; avec Charlotte d’Ornellas, elles sont les championnes de la pensée de droite – extrême bien sûr pour les imbéciles. La caractéristique de Face à l’info sur cnews : ces journalistes travaillent vraiment leurs sujet au lieu de répéter les dépêches AFP
Mais la plupart des divers intervenants, à part les dames citées, sont dans le politiquement correct.
Le recrutement de « guignols » n’est pas terminé pour la grande finale de ce spectacle délirant que produit le gouvernement. Préparez, oeufs, tomates et casseroles pour l’apothéose!
Il est assez pathétique de voir NDiaye se précipiter pour dénoncer l’extrême droite pour Saint-Brevin alors qu’on ne connait pas l’identité du ou des coupables et que ce n’est pas dans le périmètre de son ministère. Alors qu’il reste honteusement silencieux quand on empêche une chercheuse (donc dans son giron) de faire son travail. Alors que là, la doyenne totalement invertébrée est en cause et parfaitement identifiée. Honte à vous monsieur le ministre !
Dans les langues scandinaves, Gud signifie Dieu!!!
Eugène Ionesco peut-être…en tous cas, pas de Liberté ni de Fraternité ni d’Egalité pour Jeanne d’Arc, en dépit de gargarismes récurrents, voire de certain psittacisme, au « pays des droits de l’homme » et de « valeurs » si hautement affichées…tandis qu’elle fut brûlée pour lui !
Dans la défunte Union Soviétique et sous le Troisième Reich ou l’on confisquait les « écrits nuisibles et indésirables » ( mais encore de nos jours en Chine, Corée du nord, Cuba et la liste n’est pas exhaustive ) lorsqu’un écrivain n’était pas dans la ligne du Parti, au mieux, il était banni et , au pire, crescendo, il était interné en hôpital psychiatrique, puis c’était le goulag et , parfois , le « suicide ».
Avec Darmanin on s’achemine tout doucement vers ce mode opératoire; on retire le droit de parole aux écrivains, penseurs ,philosophes,qui ne sont pas en conformité avec les diktats ( Sylviane Agacinski à Bordeaux, Florence Bergeaud-Blacker à la Sorbonne ) et demain jusqu’où ira-t-on?