Thomas Cauchebrais : « Depuis l’été dernier, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, plusieurs lieux de culte ont été vandalisés, profanés »

©Thomas Cauchebrais
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Samedi, le Christ du maître-autel dans l'église de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (85) a été décapité. Le journaliste Thomas Cauchebrais (RCF Vendée), qui a fait un reportage sur place, fait le point sur les multiples actes antichrétiens perpétrés dans cette petite station balnéaire depuis six mois et sur les réactions de la population.

Vous avez réalisé un reportage à Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée. L’église a été vandalisée. Qu’avez-vous constaté, une fois arrivé sur les lieux ?

Le sacristain m’a montré les différentes dégradations. La dernière date de samedi dernier.
Le Christ entouré de ses apôtres représenté dans la Cène sur le maître-autel de l’église de Saint-Gilles a été décapité. Sa tête a été retrouvée dans une autre église de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. D’autres dégradations ont été constatées, des extincteurs vidés à même le sol, des bénitiers renversés, des vitraux et des tableaux cassés, un santon détruit. Il y a eu également des jets de pierre sur la statue de la Vierge et de Jésus. Ils ont même tenté de forcer le tabernacle qui se trouvait dans une chapelle sur le côté. Heureusement, il était vide. Selon le sacristain, ils ont également essayé d’ouvrir le tabernacle central qui contenait les hosties consacrées. Le ou les auteurs ont échoué. On ne connaît pas le ou les auteurs de ces séries de dégradations qui s’étalent sur six mois dans cette ville balnéaire de la côte vendéenne.

Y a-t-il des cas similaires en Vendée ou s’agit-il d’un fait isolé dans votre département ?

C’est un cas particulier pour Saint-Gilles-Croix-de-Vie, car ces dégradations s’étalent depuis l’été dernier. Une autre chapelle appartenant à un hôpital a aussi été vandalisée. Toutes les vitres de la maison paroissiale ont été brisées. Le verre n’est pas tombé, car c’était du verre Securit®, mais on pouvait tout de même observer les coups sur les vitres. Cela ne fait que cinq ans que j’y travaille, je n’ai donc pas connu beaucoup de cas comme celui-là. L’été dernier, une statue de la Vierge sur l’île de Noirmoutier a été décapitée par un jet de pierre. Sa tête a été retrouvée un peu plus loin. Elle est en cours de réparation.
Il y a quelques années, une bande de jeunes s’était introduite, via les échafaudages, dans l’église. Ils avaient déféqué dans l’église et dans les bénitiers. Dans le sud de la Vendée, des cimetières et des tombes ont été aussi vandalisés. Cela provoque toujours une émotion très forte au sein des communautés paroissiales.

Saint-Gilles-Croix-de-Vie intervient à un moment où de nombreuses églises ont été vandalisées. Vous qui travaillez pour une radio catholique, avez-vous l’impression que ces faits sont en augmentation ?

Je ne pense pas que ce soit anecdotique. Je n’ai pas les chiffres pour vous dire si c’est en augmentation. Mais les médias en parlent de plus en plus. Les communautés paroissiales restent assez discrètes, comme à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, jusqu’à ce que les médias locaux trouvent l’information et s’en emparent.
Au niveau national, je pense que cette situation existe depuis un certain temps, mais on n’en parle pas beaucoup. Et je trouve que c’est bien qu’on en parle.

Thomas Cauchebrais
Thomas Cauchebrais
Journaliste RCF

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