Thomas, victime du laxisme de Nicole Belloubet ?

BELLOUBET

Vingt-cinq ans de réclusion criminelle. Au terme des trois jours d’audience, la cour d’assises du Val-d’Oise a, ce 1er mars, reconnu coupable Akim T. du meurtre de Thomas Carbonnel à Sarcelles-village, en mai 2020, et l’a condamné à 25 ans de prison ferme. « Si j’avais su, je lui aurais écrasé la tête au sol ! » a alors lancé le prévenu à l’annonce du verdict en direction des parties civiles. Ses sœurs ont, quant à elles, proféré des menaces obligeant les policiers présents à exfiltrer la famille de Thomas. Selon Le Parisien, l’avocat de l’accusé, qui n’a eu de cesse de plaider la légitime défense, envisagerait de faire appel de la décision.

Un multirécidiviste « libéré Covid »

Le visage de la victime, celui d’un jeune homme de 23 ans, bosseur, rieur et passionné de trottinette, est longtemps resté dans l’ombre. À l’époque, en mai 2020, les médias ont les yeux rivés sur la famille Traoré et sa tentative d’importer le mouvement Black Lives Matter en France. L’agression violente subie par Thomas dans la nuit du 9 au 10 mai 2020 et sa mort survenue un mois plus tard passent sous les radars. Ce jour-là, Thomas fête la fin de son contrat chez un ami. Vers 20 heures, il descend à l’épicerie et croise une connaissance qui l’invite chez lui. Là, il rencontre son agresseur, alors âgé de 39 ans, accompagné d’une femme. Vers minuit, alors que Thomas quitte les lieux, Akim T. le suit et l’agresse. Jalousie ? Mauvais regard ? Alcool ? Les causes de sa soudaine agressivité restent sombres. Frappé à plusieurs reprises notamment à la tête, Thomas parvient tout de même à appeler au secours. L’un de ses amis arrive et tente de dissuader l’agresseur mais, déjà, celui-ci reprend les coups. Au total, Thomas aura essuyé huit coups de couteau, lui infligeant cinq blessures à la cuisse, au thorax et à l’abdomen. Malgré l’intervention des secours et de nombreuses opérations, il décédera le 11 juin 2020 des suites de ses blessures.

Rapidement, la famille de Thomas dénonce les « dysfonctionnements de la justice ». En cause, le profil de l’agresseur, un multirécidiviste, déjà condamné en 2005 pour viol et extorsion pour des faits qui remontaient au mois de mai 2000. Mais plus grave, selon plusieurs de nos confrères, l’agresseur de Thomas aurait bénéficié d’une remise en liberté anticipée en raison de la crise sanitaire. Une politique de réduction des peines et de libération de plusieurs milliers de détenus, orchestrée par Nicole Belloubet, alors garde des Sceaux, afin d’éviter la propagation du virus dans les établissements pénitentiaires et, par la même occasion, décharger certaines prisons. Contactée pour vérifier cette information, l’une des avocates de la famille de Thomas n’a pas répondu à nos sollicitations.

Victimes du laxisme

Face aux sénateurs, le désormais ministre de l’Éducation nationale assurait que l’opération de libération anticipée des détenus n’avait connu que « peu d’échecs ». « Nous n’avons qu’une trentaine de réincarcérations alors que 6.600 personnes ont été libérées de manière anticipée avant la fin de leur peine », se félicitait alors Nicole Belloubet. Des éléments de langage repris par son successeur, Éric Dupond-Moretti, qui, interrogé à ce sujet, notait, quelques semaines après, que l’exécutif « [avait] bien fait de le faire » et avait ainsi « limité la casse ».

Des propos inaudibles pour les proches de Thomas qui ne considèrent sûrement pas la libération du meurtrier de leur fils comme une réussite. Et malheureusement, Thomas n’est pas la seule victime de ce laxisme. Le 24 octobre 2020, Anne-Lise (le prénom a été changé, NDLR) vit un véritable calvaire. La jeune fille, alors mineure, passe la soirée chez des amis. Un inconnu la menace, l’incite à boire, la drogue et finit par la violer. Anne-Lise porte plainte et apprend alors que son agresseur présumé a bénéficié d’une « libération Covid ». Si le parquet et le ministre de la Justice nient le motif sanitaire de cette libération conditionnelle, Valeurs actuelles avance une autre version des faits tirée de la lecture d'une partie du jugement : « Au vu de ces éléments et de la situation sanitaire […] nécessitant que le taux d’occupation de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas, habituellement de 130 %, soit réduit afin de limiter les conséquences d’une éventuelle propagation du virus […], il convient de considérer que les conditions d’octroi d’une libération conditionnelle sont réunies », indique ainsi le juge d’application des peines. Une décision incompréhensible pour la famille de l’adolescente. « Comment un individu qui compte huit mentions au casier judiciaire, qui purge quatre ans d’emprisonnement ferme pour agression sexuelle, séquestration et violences sur son ex-compagne (cent vingt jours d’ITT) peut-il être libéré après deux ans de détention, sans le moindre débat contradictoire, au motif d’une crise sanitaire ? » interroge maître Fabien Rajon, avocat de la famille qui a décidé, en 2021, d’assigner l’État en justice pour faute grave. Thomas et Anne-Lise ne sont malheureusement pas les seules victimes de ces « libérés Covid ». À Gap, un homme a ainsi été blessé au couteau (plaie de 12 cm) par un certain Angelo G., le premier détenu à avoir bénéficié d’une libération anticipée.

Est-ce donc pour la récompenser de son laxisme qu’Emmanuel Macron a décidé de faire revenir Nicole Belloubet dans son gouvernement et de la nommer à l’Éducation nationale ?

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

64 commentaires

  1. Les soeurs d’AKIM ont menacé les juges et les policiers ? Qu’est-ce que cette famille fait encore sur le sol de France et dans nos rues ? Que peut-on attendre de ces gens qui réfutent notre histoire, méprisent notre culture et violent nos lois et règlements ?

  2. Quelle « casse » alors que cette pandémie était une arnaque orchestrée par les labos et psychopathes aidés par les médias et gouvernants à leur solde ? en attendant on aimerait que le « peu d’échec » soit subi par ces élites. Le « peu d’échec » est un enfer pour les victimes

  3. « Selon la tournure que prendront les affaires, on élargira la prison ou les prisonniers » Paul-Louis Courier

  4. Si j’étais moins âgé, je quitterai mon pays pour un autre moins colonisé par les voyous et les barbares indésirables. C’est en tout cas ce que je conseille à mon entourage et aux personnes exerçant une profession ou munies d’un diplôme recherché dans le monde

    • j’ai vécu longtemps a l’étranger ,avec grand bonheur ; hélas revenu pour raisons familiales , rattrapé par l’âge , pour moi c’est foutu mais je ne cesse de répéter aux jeunes que je croise de s’expatrier , de voyager , d’aller travailler et vivre ailleurs ..notre pays est sans avenir , devenu un cloaque un dépotoir dangereux , paradis de la délinquance , sans aucune justice , sans politique économique cohérente pour nous assurer une vie convenable et sereine …moi qui aimait mon pays et aurait donné ma vie pour lui je leur dit : Fuyez pendant que vous le pouvez ..et meme à mon âge avancé si je trouvais une solution, je repartirais dès demain !!

  5. Toujours dans ce même état d’esprit qu’elle soit à la Justice et désormais à l’ Education Nationale où elle a préconisé des centres d’éducation spécialisés pour les jeunes délinquants , ainsi on va octroyer des budgets pour éduquer des gens qui n’ont que faire du savoir à la française et des bases de la vie en société, au détriment de nos écoles, collèges et lycées qui pour certains auraient bien besoin de rénovation , d’une structure d’encadrement adaptée tant pédagogique que d’autorité , hélas cette dame est dans son dogme un peu dans la même veine que vous le retracez dans cet édito.

  6. Triste à dire, mais dans la France actuelle les responsables ne sont jamais coupables. Ces incultes et opportunistes refusent sans doute de savoir que tôt ou tard cela se retournera contre eux.

  7. On a la sale « impression »de vivre en territoire occupé. Dans quelques années, sera-t-on forcé de prendre le maquis ?

  8. Elle a été nommée de nouveau parce qu’elle partage la même idéologie : un mélange de laxisme, entêtement, immigrationnisme, aplomb…. Qui se ressemble s’assemble ! Et comme le dit Jack Chevalier, les candidats ne se bousculaient pas au portillon du ministère.

  9. Surtout ne pas essayer de comprendre nos hommes politiques surtou ces gauchistes qui nous gouvernent,car ils trouverons toujours une excuse(ils sont mineurs,ils y à la guerre chez eux,ils sont malheureux ect…)ce n’est leurs problèmes si chez nous ils y à des personnes malheureux par leur fautes,que leurs enfants ont été tuer par des assassins qui ne devraient pas étre en France.

  10. Globalement, la gauche depuis de nombreuses années est devenue le cancer de la société française, utopique, inconsequente, dangereuse, bête voir criminelle à l’exemple de cet article.
    Combien de temps encore faudra-t-il attendre pour l’ejecter politiquement ? Électeurs réveillez-vous !

  11. Je rappelais hier sous l’article concernant Eric DUPOND-MORETTI que l’administration pénitentiaire ne devrait plus être sous la gouvernance du Garde des Sceaux, en raison de l’inflexion évidente de la sévérité des peines en fonction des places de prison disponibles; je sais que cela a l’air simpliste de ma part, mais les résultats me donnent plutôt raison, non? Rejoignez l’Institut pour la Justice, dont le Secrétaire général Pierre-Marie Sève intervient de plus en plus souvent sur ce lignes.

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