Tir au mortier contre un proviseur adjoint dans un lycée de Mantes !

lycée mantes

Ce n'est pas la première fois que le lycée Jean-Rostand, de Mantes-la-Jolie, est l'objet d'incidents violents : cela devient presque une habitude. La semaine dernière, déjà, un lycéen de 17 ans avait été interpellé après une plainte déposée par le proviseur. Mardi, c'est son adjointe qui a été visée par un tir de mortier lancé par un inconnu, encagoulé, qui a pu prendre la fuite. Les professeurs ont exercé leur droit de retrait, le proviseur a, de son côté, décidé de suspendre les cours à 15 h 30. Jusqu'où ira cette violence ?

Certes, tous les établissements de France ne sont pas concernés, mais force est de constater qu'ils sont de plus en plus nombreux, notamment dans certaines communes à forte population issue de la diversité. Quels qu'en soient les auteurs, cette situation est insupportable pour tous les personnels et la majorité des élèves. La semaine dernière, les enseignants avaient publié une lettre ouverte pour dénoncer le climat de tension dans leur lycée, dressant une liste des faits de violence depuis la rentrée.

Tout le monde s'accorde pour déplorer le climat anxiogène de cet établissement, peu propice à la sérénité des études, mais quels moyens peut-on mettre en œuvre pour y remédier ? Des renforts en personnels, en surveillants, sans doute ; mais ce n'est pas la panacée. Les fauteurs de troubles n'ont aucun respect pour l'autorité, ne manquent pas d'imagination et continueront leurs exactions. S'ils sont extérieurs au lycée, ils trouveront à l'intérieur quelques complices. On ne peut pas, non plus, filtrer l'entrée de tous les élèves ni faire d'un lieu d'études un camp retranché.

Cette violence au sein d'un établissement scolaire n'est qu'une illustration, parmi d'autres, de la violence qui règne dans la société. On ne pourra la stopper qu'en faisant preuve d'une autorité sévère et, osons-le dire, de tolérance zéro. Quand on sait que l'élève de terminale, interpellé la semaine dernière, avait déjà été impliqué dans un incident survenu le 13 septembre, qu'il était déjà connu, selon la presse, pour « port d’arme au sein d’un établissement scolaire », qu'il n'a fait l'objet que d'une exclusion temporaire et qu'il sera convoqué, en décembre prochain, devant un juge pour enfants, on peut douter que la peine encourue soit vraiment dissuasive.

En pratiquant la culture de l'excuse, en faisant preuve d'une indulgence coupable, loin de combattre la violence, à quelque degré qu'elle s'exprime, on la banalise et on la laisse se développer. C'est une attitude quasi constante, dans tous les domaines, chez ceux qui sont censés détenir l'autorité. Voyez l'accueil indifférencié des mineurs isolés, qui ne sont pas tous mineurs et dont le trafic est organisé ; voyez l'immigration illégale qui, milliers par milliers, aboutira un jour au « Grand Remplacement ». De renoncement en renoncement, on sera bientôt conduit à un usage immodéré de la force et de la répression, parce qu'on n'aura pas su ou voulu réagir à temps – ou à disparaître.

Des parents qui cèdent à tous les caprices de leurs enfants finissent par ne plus exercer sur eux la moindre autorité. Des professeurs qui laissent de petits chahuts se répéter finissent par installer le bazar dans leur classe et ne plus la tenir. Des dirigeants qui renoncent à lutter contre la violence, le refus de l'assimilation, voire la haine de la France, dès leurs premières manifestations, ou qui les minimisent, acceptent de facto leur extension. Par leur impéritie ou, pis encore, à dessein, ils s'accommodent de la disparition de la France, de ses valeurs et de son identité.

Philippe Kerlouan
Philippe Kerlouan
Chroniqueur à BV, écrivain, professeur en retraite

Vos commentaires

10 commentaires

  1. Les assureurs ne doivent pas prendre en charge le montant des dégâts à la place des délinquants Les auteurs doivent payer !

  2. Encore un Kévin ! Que nous le voulions où pas , tout cela ne sont que les prémices d’une guerre civile . Je ne peux m’empêcher de penser qu’une partie de la société « FRANCAISE  » ( et nous savons laquelle ) mène la FRANCE vers la déchéance et vers la perdition ; et nous que glissons inexorablement vers les égouts à cause de l’incurie de l’état . La FRANCE se meurt .

  3. Laisser faire un instant c’est une obligation de demain. Les enseignants récoltent ce qu’ils ont semés hier.

  4. Cette situation, n’est pas seulement à Mantes-la-Jolie, c’est la situation générale de la France, avec comme pour les volcans, une éruption ici ou là. En l’occurrence, Macron ne fait rien de décisif, pour s’attaquer à cette gangrène en espérant terminer son mandat sans trop de vagues.

  5. Les profs, la plupart gauchistes, récoltent ce qu’ils ont semé ! Autorité, discipline ont disparu ! Qu’ils assument !

  6. Excellent article . Tant que ce gouvernement ne fera pas son travail , ce pour quoi nous le payons , rien ne changera .

  7. Pour faire simple, la cagoule et l’agression, ça signifie la préméditation. Le mortier d’artifice constitue une arme par destination. On peut assimiler cette attaque à une tentative d’assassinat. La peine prévue, c’est 30 ans de réclusion. Si on applique la loi existante (inutile d’en faire une autre) ça risque d’en refroidir quelques uns. Seulement voilà, la justice considérera que tout ça n’est pas bien grave, requalifiera le tout en « incivilité », donnera la peine minimale, la divisera par deux et aménagera le reste en stage de citoyenneté. Mais il faut bien laisser une chance de réinsertion à nos petits anges, n’est-ce pas ? Même si c’est la 57ème fois …

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