Toujours rien obtenu, côté français, pour Boualem Sansal ?
![boualem sansal BV](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/11/IL20241127153256-boualem-sansal-929x522.png)
Il s'est écoulé 22 jours. Depuis les révélations de Marianne sur l’arrestation de Boualem Sansal, rien ne semble vraiment changer, du côté français. Trop pris dans les méandres politiques de son gouvernement, Emmanuel Macron n’a exprimé que sa « vive inquiétude », le 21 novembre dernier. De son côté, le pouvoir algérien, qui accuse Boualem Sansal d'« atteinte à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale du pays » ainsi que de « complot contre la sûreté », ne se prive pas de multiplier les provocations. Derniers camouflets en date : le refus de la demande de remise en liberté de l’écrivain de 75 ans et le rejet de la demande de visa de l’avocat de Boualem Sansal pour se rendre en Algérie et défendre son client. Soulevant une grande émotion parmi un certain nombre d’intellectuels et de personnalités politiques – essentiellement de droite –, le sort de l’écrivain franco-algérien est plus qu’incertain. Alors, afin que son cas ne tombe dans l’oubli, une initiative commune à Marianne, Gallimard, à la Revue politique, aux Éditions du Cerf, au Laboratoire pour la République et au Comité Laïcité République a vu le jour.
Une initiative pour réclamer la « libération immédiate » de Sansal
Prévue un mois, jour pour jour, après l’arrestation de l’intellectuel, le lundi 16 décembre, au Théâtre libre, à Paris, cet événement gratuit qui se veut être « grande soirée de soutien à Boualem Sansal » doit réunir de nombreuses personnalités pour demander la « libération immédiate » de l’écrivain. Parmi elles, le romancier et prix Goncourt 2024 Kamel Daoud, lui aussi menacé par le pouvoir algérien, prendra la parole.
Dans une vidéo publiée sur X par l’hebdomadaire à l’initiative de cet événement, Kamel Daoud prévient : « Ce qui arrive à Sansal aujourd’hui nous arrivera à nous tous un jour si on ne se mobilise pas. » Et d’ajouter : « Ce qui arrive à Boualem Sansal, c’est ce qui arrive à beaucoup d’écrivains algériens, à des éditeurs, à des libraires. Nous payons notre droit à la parole, à l’écriture et à la fiction. »
Un dissident abandonné par la gauche
Invitée de Sud Radio, le 10 décembre dernier, Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, a tenu des paroles à rebours de Kamel Daoud, estimant que « les propos de Boualem Sansal relèvent de l’extrême droite et du suprémacisme » tout en déclarant que l’intellectuel de 75 ans n’était « pas un ange, même s’il n’a pas à être en prison ».
"Je souligne que les propos de Boualem Sansal relèvent de l'extrême droite et du suprémacisme. Ce n'est pas un ange, même s'il n'a pas à être en prison" déclare @sandrousseau pic.twitter.com/d30D9ig5J9
— Sud Radio (@SudRadio) December 10, 2024
Contactée par BV pour réagir à ces déclarations, Suzy Simon-Nicaise, présidente nationale du Cercle algérianiste, à l’initiative de l’appel des 50 pour soutenir l’écrivain franco-algérien, ne cache pas son irritation : « Madame Rousseau n’en est pas à une contradiction près. Elle signe une fois encore son mépris vis-à-vis des hommes et des femmes, particulièrement quand ils sont Français d’Algérie », estime cette femme pied-noir.
De son côté, Kamel Daoud, qui ne se montre « pas optimiste » quant au sort de son ami, dénonce les raccourcis idéologiques de ceux qui, en France, condamnent les propos de Boualem Sansal, chez nos confrères de France Inter : « Vous arrivez dans ce pays, vous voulez parler d’islamisme, on vous dit : "Attention, islamophobie". Vous voulez parler de l’échec du pays d’origine, on vous dit : "Vous êtes contre la migration". Vous voulez parler du rapport au reste du monde, on vous dit : "Vous ne pouvez pas faire ça, c’est faire le jeu de l’extrême droite" [...] On est bridé. En Algérie, on est accusés d’être français ; en France, on n’est pas des bons Arabes. »
Kamel Daoud sur Boualem Sansal : "Un homme qui exprime une opinion, on lui répond par une opinion, pas par de la prison" #le710inter pic.twitter.com/G404pZptbT
— France Inter (@franceinter) December 11, 2024
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51 commentaires
La France n’est plus ce qu’elle était, auparavant elle réagissait au quart de tour lorsque l’un de ses compatriotes était en mauvaise posture à l’étranger .
Aujourd’hui finit , on regarde ailleurs..
Honteux.
Quelle horreur
Normalement : Casus Belli, mais Macron a peut-être peur à l’idée du soulèvement des banlieues que les FDO ne pourraient maîtriser.
Égales a eux même les islamo-gauchistes du NFP ne condamne pas vraiment l’arrestation de Boualem Sansal pour liberté d’expression sur une réalité incontestable tout en ne pouvant éviter au minimum l’emprisonnement au secret et le refus de se défendre. Évidement vue l’extravagance de la raison officiellement avoué de son arrestation si sa vie fini sans remise en liberté vue son age on pourrait évoquer un crime d’état et la question de se poser, si la qualité de Monsieur Sansal est connu a l’international serait il possible que des gens moins connus subiraient ils le même sort ce qui serait a même de crime contre l’humanité. C’est pas interdit.
Et une fois de plus, la gauche est du côté des régimes autoritaires ? Une tradition chez elle.
Macron ? Tout juste bon pour une place de garde-champêtre sauf qu’eux, les garde-champêtre je les respecte
Vu les habitudes « démocratiques » du FLN on peut redouter qu’il ne soit plus de ce monde.
J’ai cette crainte, moi aussi.
avec les lâches qui gouvernent la France , il risque pas d’être libéré , le pauvre
Ce genre de manifestation va juste amuser l’Algérie, rien de plus.
Par contre, prendre de véritables décisions politiques, est autre chose.
Qui est prêt à le faire ? Macron ?
C’est-à-dire que Macron, voyez-vous, est plutôt axé sur l’envoi de troupes en Ukraine.
Ne lui demandons pas d’être au four et au moulin.
Triste pour ce très grand écrivain…. quand va-t-on enfin couper tous les ponts avec l’Algérie qui déteste la France depuis toujours et nous poignard de toujours dans le dos mon père qui a fait la guerre avait bien raison…….
Veut-on vraiment voir libéré Boualem Sansal ? Je n’en suis pas si sûr. La communication française sur le sujet est vide. Des moyens de pression sur l’Algérie existent mais cela demande du courage et de la détermination. Au lieu de cela, on ménage la susceptibilité d’un pays que ne nous respecte plus et ne nous aime pas. C’est donc qu’il y a un problème de représentation diplomatique ou de volonté tout court. Le temps presse mais les mous du genoux font leurs calculs. Boualem Sansal, lui, reste en prison et pourtant il est Français. Honteux !
Et les propos de Sandrine Rousseau, ils relèvent de l’extrême … ? (à compléter à votre guise)
Bêtise crasse.
Ne rien espérer de Macron et de la majorité de nos élus , trop occupé à cirer les pompes du président algérien .
Tout à fait. Mais On ne peut rapprocher au pouvoir algérien de s’essuyer les pieds sur un président, un incapable, qui n’arrête pas de s’humilier c’est-à-dire humilier la France, je ne me fais pas d’illusion quant au sort réservé à Boualem Sansal hélas, les Français devraient se lever comme un seul homme pour appeler à sa libération mais vu la haine de l’extrême gauche, la France est , hélas, divisée. De plus, silence assourdissant de la part du monde artistique, littéraire, du show-biz qui sont prompts à défendre les migrants ou manifester contre l’islamophobie
Le poltron de service. En fait, Macron s’en contrefiche. Comme il se contrefiche de la France et de tous les français. Il ne sait peut être me pas que ce juste, Boulaem Sansal à été arrêté en Algérie.
Je prie pour sa libération, seule chose que moi, petite française, puis je faire pour lui.
Aucun courage de supprimer la loi de 1968 et la circulaire krouchner sur la délivrance des visas…pour faire pression sur l’algerie
Nommez moi chef de l’État et vous verrez qu’avec ce pays, cela bougera…surtout pour nous !
Chiche. Pourquoi ne vous présentez vous pas à quelque élection, voire au. Présidentielles ?
L’Algérie ne cède jamais rien à la France surtout quand cette dernière se met à genoux. Nous aurions des relations normales avec la Russie, Boualem Sansal serait déjà libre. Mais non, on préfère faire dans la moraline et faire la guerre à la Russie qui ne nous a rien fait et qui nous fournissait de l’énergie à un tarif préférentiel. On vie vraiment en idiocratie.
La Russie a tout de même un lourd passé, et Poutine est tout, sauf un homme de paix.
Depuis 1999 qui est allé faire la guerre en Serbie, en Irak, en Lybie…? Est-ce la Russie ? Durant la même période la Russie est intervenue en Syrie pour faire reculer Daesch (ce qui nous a bien arrangé) et est intervenu en Ukraine pour se défendre de l’avancée de l’Otan et de la persécution des russophones du Dombass. Je ne sais pas si Poutine est un homme de pais mais je sais que l’occident « du Bien » impose ses désidératas par la guerre, au moins depuis 1945.
La Russie a un lourd passé ? Vous confondez avec l’URSS. Vous êtes loin d’être le seul. Il serait temps de se rendre compte que ce n’est pas la même chose. La Russie n’a plus rien de communiste contrairement à la France où les gauchistes imposent leur idéologie avec l’appui des institutions.