Paris, tour Eiffel : des vendeurs à la sauvette attaquent la police !

policiers

C’est le site des forces de l’ordre qui décrit le mieux la scène de chaos survenue aux abords de la tour Eiffel, ce week-end : « Des policiers attaqués en pleine interpellation d’un vendeur à la sauvette et contraints de fuir sous les projectiles. »

Vous avez bien lu : des policiers attaqués par des vendeurs de tours Eiffel.

Avec 7 millions de visiteurs par an, dont 75 % d’étrangers, la tour Eiffel est l’emblème de la capitale, le « phare » qui illumine le monde, mais ses abords sont un coupe-gorge où viols, vols, arnaques au bonneteau et autres escroqueries prospèrent.

Quand mettra-t-on un terme à cette chienlit ?

À l’automne 2023, alors qu’une touriste anglaise venait de se faire violer sous la menace d’un couteau, les riverains excédés dénonçaient une situation devenue invivable : « Regardez autour de vous, c'est devenu la cour des miracles ! », disait l’une, quand un autre précisait « Le Champ-de-Mars est devenu un champ de bataille et de deals. » Un troisième confiait : « Je ne rentre plus chez moi le soir à pied après 18 heures parce que j'ai peur de me faire agresser. »

C’est donc maintenant la police qui se fait agresser et se voit contrainte de fuir sous les projectiles, comme le montre la vidéo qui a circulé tout le week-end sur les réseaux. La raison de cette « révolte des illégaux » ? Voyant l’un des leurs sur le point d’être interpellé, plusieurs dizaines de vendeurs à la sauvette ont commencé à viser le véhicule de police, brisant une vitre. Pour l’heure, seul le syndicat Alliance a réagi : « Collègues pris à partie et une vitre de la voiture de police brisée sous les assauts des vendeurs à la sauvette. Face à la violence, les policiers doivent user de moyens intermédiaires (sic) pour se dégager ! »

Des « moyens intermédiaires », car aucun policier, aujourd’hui, n’ose faire usage de son arme, même en légitime défense. Alors, bien sûr, on n’a pour l’instant procédé à aucune interpellation. Pourtant, la vente à la sauvette – bien nommée – étant interdite, il suffirait d’un coup de filet musclé pour mettre un terme à cette chienlit.

Ça, c’est Paris !

« Quelle image renvoyée aux touristes ? Quel message d’impunité envoyé aux délinquants ? On continue à reculer, triste et insupportable ! À quand un vrai choc d’autorité ? », s’indigne le syndicat Alliance. Et Anne Hidalgo, qu’en dit-elle, elle qui ne jure que par le tourisme ? Reprenant les propos du préfet, elle dit sûrement que tout va bien.

On pouvait lire, en effet, dans Le Figaro du 7 février 2024 (il y a donc un an tout juste) que la situation était en grande voie d’amélioration. Avec les Jeux olympiques en ligne de mire, on commençait à toiletter la capitale et il faut dire qu’on partait de loin : « Alors que les dépôts de plainte pour viol et les témoignages d’agressions se succèdent depuis plusieurs années dans ce secteur en proie aux arnaques et à la délinquance, écrivait Le Figaro, la directrice adjointe du cabinet du préfet de police, Élise Lavielle, a défendu, à l’approche des Jeux olympiques, le récent bilan sécuritaire des autorités dans la zone. »

La dame expliquait que le Champ-de-Mars et la place du Trocadéro faisaient l’objet d’un « plan de sécurisation spécialement dédié », la préfecture de police veillant tout particulièrement à « garantir la sécurité des Parisiens et des visiteurs ». Mais pas la sécurité des forces de l’ordre…

Pourtant, la préfecture et la ville annonçaient les grands moyens à venir : renforts mobiles, cavaliers de la Garde républicaine et même un PAM, soit un poste d’accueil mobile ainsi que des caméras de vidéoprotection.

Et après ?

C’est sans doute insuffisant, puisque les policiers sont contraints de battre en retraite. Il faut comprendre, même si Anne Hidalgo voulait laisser les anneaux olympiques sur la tour Eiffel, que les JO, c’est du passé… et le secteur tour Eiffel-Trocadéro-Champ-de-Mars, le reflet de notre présent. Pour prendre la mesure du désastre : en 2023, sur ce seul secteur parisien emblématique, on a saisi 14,6 tonnes de marchandises, mené 127 opérations relatives à l’immigration irrégulière conduisant à 288 placements en garde à vue et débouchant sur la délivrance de 256 obligations de quitter le territoire français… dont seulement 7 % sont exécutées.

Comment s’étonner, alors, que l’expression « j’ai honte » revienne de plus en plus souvent dans les conversations ? Honte devant les pitreries d’un Président qui n’a rien de plus pressé que de se mettre en scène, honte devant la lâcheté de l’État qui se laisse humilier de toutes les façons, honte devant un pouvoir qui se tait et musèle ceux qui contreviennent au récit officiel ; honte d’être Français dans une France décadente, rongée par la violence. Honte de voir nos policiers, quotidiennement humiliés, désormais dans l’incapacité de se défendre, sauf à devoir affronter la Justice et risquer la prison.

Les Français en ont marre, et la honte est un puissant moteur auquel nos élites feraient bien de prendre garde.

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Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

8 commentaires

  1. Le gouvernement , le président et tous ces élus ne nous servent à rien , ils sont incapables de diriger ce pays . Ici les voyous font la loi , là bas les ordres viennent du président algérien et macron parle , parle pour ne rien dire . Même pas capable de se faire respecter par des clandestins .

  2. Pour les jo il y avait que des policiers à Paris..et la un équipage de 3 policiers est obligé de se retirer pour ne pas se faire lyncher..ou sont les renforts ? Ou sont les tonfas.. ou sont les tasers et autres gom cogne..ah oui ça c’est pour les agriculteurs et les gilets jaunes..

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