Tourcoing : des professeurs soutiennent l’élève voilée et non la prof agressée
3 minutes de lecture
Nouvelle affaire, énième affaire de voile islamique à l’école. Celle-ci se passe à Tourcoing, dans le lycée professionnel et technologique Sévigné. Lundi dans l’après-midi, un professeur demande à une élève de 18 ans d’enlever le voile qu’elle vient de mettre alors qu’elle n’a pas encore quitté l’établissement. Une fois à l’extérieur, la lycéenne gifle son professeur, qui lui en renvoie une. La lycéenne la roue alors de coups avant de prendre la fuite. Elle est interpellée le soir même à son domicile et placée en garde à vue. Ce mercredi, Warda H. s'est présentée au tribunal sans voile mais coiffée d'un chignon, en veste de tailleur. Elle a été placée sous contrôle judiciaire jusqu’à l’audience fixée au 11 décembre.
Comme il se doit, le règlement intérieur du lycée énonce qu’est interdit tout signe, toute tenue ostensiblement religieuse. Mais on apprend dans un reportage de BFMTV que c’est un « jeu » pour quelques lycéennes de remettre leur voile avant même d’avoir quitté l’établissement. Un « jeu » ? Autant dire un harcèlement à l’encontre de la communauté éducative. Pour voir si celle-ci va craquer, laisser couler - à l’usure.
Le rectorat aux abonnés absents
Le rectorat est injoignable par téléphone et ne répond pas aux mails. Contactée par BV, la direction du lycée nous répond qu’elle n’a aucun commentaire à faire sur l’incident qui s’est déroulé lundi après-midi. Il semble pourtant qu’il y a matière. Ne serait-ce que parce que d’autres élèves ont appelé à bloquer le lycée en soutien à la lycéenne incriminée. Mieux : celle-ci aurait reçu l’appui d’une dizaine de professeurs, au nom de la lutte contre les discriminations, selon nos confrères de Valeurs actuelles. Drôle d’équipe pédagogique, non ? En 2003, le lycée Sévigné avait déjà fait parler de lui à cause d’une enseignante qui portait un « foulard » dans l’établissement.
Soutenue par plusieurs syndicats, l’enseignante a été placée « sous protection fonctionnelle », c’est-à-dire que son administration doit prendre les mesures adéquates pour lui éviter une nouvelle agression. Au lycée Sévigné, les cours sont toujours suspendus, mais il y flotte un tel « sentiment d’insécurité » que le rectorat y a envoyé des Equipes mobiles de sécurité (EMS), dont la fonction est de sécuriser les abords de l’établissement, et des équipes Valeurs de la République, destinées à « soutenir les personnels et proposer des réponses pédagogiques, réglementaires, disciplinaires ». Ils pourront relire ensemble les 148 pages du Vademecum de la laïcité dans l’espoir d’y trouver une solution concrète à ce problème : qu’est-ce qui perturbe la vie scolaire, « Le voile dit islamique (sic), la kippa, le turban sikh, le bindi hindou ou une croix de dimension excessive » ?
La République et le gâteau au yaourt
Anne Genetet, ministre de l’Education nationale, dont c’est la première crise à gérer, a déclaré devant l’Assemblée : « Frapper un professeur, c’est frapper la République. » Gérald Darmanin, député de Tourcoing est sur la même longueur d’onde : « Tout le monde doit soutenir nos enseignants et condamner cette violence contre la République elle-même. » Pauvre République ! L’aura-t-on assez invoquée depuis le premier scandale du genre, c’était à Creil en 1989. Elle ne s’est pas montrée très efficace. Autant cuisiner des gâteaux au yaourt - c'était l'objet de la Journée de la laïcité en 2020 au lycée Sévigné.
A quelques jours de l’hommage prévu à Samuel Paty et Dominique Bernard, qui aura lieu dans les collèges et lycées le lundi 14 octobre, cette affaire de voile tourquennois n’augure rien de bon. Et qu’Anne Genetet ait demandé aux recteurs de lui faire remonter « très rapidement d’éventuels incidents qui donneraient lieu à des sanctions systématiques » est une de ces déclarations qui, tout le monde le sait, et elle la première, ne changera rien aux réalités de l’islamisme qui progresse, à plus ou moins bas bruit, dans nos écoles.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
93 commentaires
Voilà le résultat des années Mitterrand la gauche s’est engouffrée dans l’éducation nationale et dans le justice
La ministre Genetet ne s’est pas autorisée à prononcer une seule fois le mot France ,cela lui aurait écorché la langue. Voilà ce qu’on a comme ministre.
Le mot « France » aurait pu peut-être heurter la sensibilité de certaines « minorités » qu’il convient de ménager.
Laïcité !! Que de délits on commet en ton nom. Le vieux réac que je suis n’a jamais entendu parler de laïcité de la primaire au lycée. Elle était remplacée par « l’instruction civique » qui voulait que les élèves se lèvent quant « le maître » entrait en classe, qu’on entendait une mouche voler. On était là pour s’instruire, pour apprendre et non pour mettre le bazar en classe et encore moins à répondre ou molester un instituteur ou un professeur !! Hélas un certain mois de mai 1968 est passé par là qui a décrété » l’enfant roi ». Belle bêtise.
Comme je suis, moi aussi, un vieux réac, j’ajoute que nous ne faisions qu’une sortie scolaire annuelle, que nous étions de corvée d’encrier et de distribution de cahiers à tour de rôle et que même les plus rétifs connaissaient leurs tables de multiplication et savaient lire et écrire en quittant l’école primaire.
Cette mission était assurée par un seul maître d’école sans l’aide d’aucun intervenant et qui ne pleurnichait pas pour avoir moyens supplémentaires.
il y a bien longtemps que je ne soutiens plus les enseignants, depuis 68 la majorité diffuse le poison de la pensée gauchiste
Les signes ostensiblement religieux ont été supprimés pour pénétrer dans le sanctuaire sacré qu’est l’école. La loi est pour tous. Ceux qui ne sont pas d’accord peuvent toujours rentrer chez eux où que ce soit.
La dite ministre devait se rendre sur place hier !
Elle a dû rater l’avion, pardon, le train, soyons un peu écolo…
Non, elle est partie en vélo alors on ne sait pas quand elle arrivera ?
Après la magistrature de gauche, vous vous étonnez de l’enseignement de gauche ? Depuis longtemps, ça se sait et depuis longtemps cette navrante situation prospère avec l’aval d’un Gouvernement qui n’en peut mais…
Des imbéciles, encore ! Et on leur confie nos gosses ?
« Chignon et tailleurs »… sûr que les juges vont apprécier !
La pression de la rue arabe et le futur collectif des enseignants gauchistes vont faire le reste… la prof frappée est fichue !
La république ? Cela fait longtemps qu’elle est fichue…
Cette corporation dans large majorité a toujours eu des idées te tendant fortement à gauche et elle récolte aujourd’hui les fruits de son idéologie,je me rappelle en mai 1968 au collège où des professeurs critiquaient ouvertement la police pour sa »violence », une prof entre autres de français d’ailleurs alors ce serait le retour de bâton maintenant ? Ça me fait penser à la chanson de Sheila » L’école est finie ».
« Frapper un professeur, c’est frapper la République. » : mais de quelle république parle t’on , pas de celle d’antan qui savait se faire respecter , contrairement à celle d’aujourd’hui que si peu respecte , insulte , frappe etc …et qui pour se défendre ne sert que de belles paroles , de la gesticulation , des promesses jamais tenues . il serait bon que cette république reprenne les rennes de ce pays et se fasse respecter et pour celà il faut des actes et surtout du courage …
Un rassemblement en soutien à l’élève serait programmé. On devrait plutôt parler d’un rassemblement d’intimidation ou d’un prolongement de la provocation. On y verra sûrement des personnalités locales de lfi et peut-être des collègues de la prof agressée. Darmanin et ses prédécesseurs peuvent être fiers de leur bilan !
Cette warda savait parfaitement qu’elle enfreignait à la fois là loi et le règlement intérieur de l’établissement, d’autant plus qu’elle est majeure, parfaitement responsable et consciente de ses actes. On ne nous fera pas le coup de l’excuse de minorité ou de la déséquilibrée. Elle refuse d’obtempérer aux injonctions de l’enseignante qui ne demande que le respect de la loi et du règlement intérieur (le même pour tous !) ce qui ne constitue en rien une discrimination, puisque cette élève a été traitée comme n’importe quelle autre élève. La discrimination ne vient pas ici de l’enseignante, mais de l’élève elle-même qui se discrimine par son comportement.
En réponse à la remarque de l’enseignante, c’est la violence qui est le seul recours utilisé, pas de refus, ni de discussion, des coups tout simplement. L’enseignante ne se laisse pas impressionner et répond de même. La suite, on la connaît, victimisation, mensonges, soutien d’autres élèves (on image aisément les profils) … et de certains enseignants (on aimerait aussi en connaître le profil). Ce qui va être intéressant, c’est la réponse de la justice … et les sanctions qui seront prises contre les enseignants qui n’ont pas soutenu leur collègue (on peut toujours rêver).
Ce qu’il faut comprendre, c’est que nous en sommes arrivés au stade où ceux qui ne voudront pas se soumettre devront être prêts, comme l’a fait cette enseignante.
Fini de tendre la joue droite après celle de la gauche…Mais la gauche voudrait bien que la droite suive le mouvement sinon elle s’alarme et crie au racisme. Voilà où nous en sommes. Effrayant !
cette élève a fait de la provocation …..
Quelle ambiance entre collègues ! Dans votre commentaire tout est dit .
Excellent analyse.
La réponse de la prof est une réaction normale de toute personne agressée !
40 ans de lâcheté dans l’ineducation nationale ….
Anne Genetet a des années de retard, vivant au temps où la langue de bois était tout: « C’est la république qu’on attaque ». Avec ça elle va sauver l’EN. Quel boulet!
La fille mise en cause , warda H famille de 7 frères et sœurs.
Ses parents fort surpris de la garde a vue de leur fille ….
mais bien sûr……. elle est si gentille ma fille…. on connait le refreint !