Tous comptes faits, les Pays-Bas relèvent la limitation de vitesse à 130 kmh
![route @Nick Fewings/Unsplash](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2025/02/IL20250210173608-nick-fewings-3hrbfnicwiq-unsplash-scaled-929x522.jpg)
Les Néerlandais repassent la cinquième. Le gouvernement des Pays-Bas vient d’annoncer que les limitations de vitesse sur autoroute allaient être revues à la hausse. Depuis mars 2020, les automobilistes qui roulaient sur les voies rapides hollandaises étaient limités à 100 km/h, de 6 heures à 19 heures, puis à 120 km/h ou 130 km/h, suivant les sections, en dehors de cette plage horaire. C’est désormais terminé. Ils vont pouvoir rappuyer sur le champignon. La vitesse maximale autorisée à 130 km/h sur toutes les autoroutes va être rétablie. Un petit séisme dans le monde des anti-voitures.
À l’heure où la tendance est à la restriction, les Pays-Bas prennent une décision qui est loin d'être dans l’air du temps. Le gouvernement néerlandais ne s’est pas laissé enfermer dans une pensée unique qui voit les conducteurs de véhicules motorisés comme des ennemis de la nature. Les dirigeants hollandais n’ont pas pris les théories écologistes pour argent comptant. Ils ont commandé des études et en ont tiré des conclusions.
La science
L’Agence néerlandaise d’évaluation environnementale, l’Institut national pour la santé publique et l’environnement ainsi que l’université de Wageningen, auteurs de la fameuse étude, ont mis en évidence l’inefficacité de l’abaissement de la vitesse à 100 km/h. Leurs recherches ont démontré que la mesure avait eu un impact négligeable, pour ne pas dire insignifiant, sur la diminution des émissions d’oxydes d’azote.
Des conclusions qui posent question. Pourquoi, si cela n’a pas d’intérêt majeur, le périphérique parisien est-il limité à 50 km/h et pourquoi les panneaux autoroutiers affichent-ils régulièrement les messages suivants : « Alerte pollution, réduisez votre vitesse » ou « Pollution = moins 20 km/obligatoire » ? Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d’automobilistes, répond à cette question pour BV : « En France, on veut justifier des mesures politiques à travers des études, donc on cherche les indicateurs qui nous arrangent. » Selon lui, « les dés sont pipés ». Il explique : « On ne fait pas de l'écologie, on fait de la décroissance. » En d’autres termes, quand certains pays font de la recherche et du développement pour limiter l’impact de la voiture sur l'environnement, la France, elle, a comme unique objectif de l'empêcher de rouler.
Idéologie
Pierre Chasseray résume la situation : « La France a fait de la voiture le symbole d’un combat politique. » De ce fait, certains élus s'interdiraient d’avoir un autre avis sur le sujet, ils auraient « peur d'apparaître comme des anti-Verts. » Résultat : « La France est à côté de la plaque. » L’écologie n’y est pas une science mais un courant idéologique, une mode politique qui a provoqué la crise des gilets jaunes avec l’abaissement de la vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire, qui classe les bons et les mauvais citoyens en fonction de l’âge de leur véhicule et qui envisage de taxer les acheteurs de voitures d’occasion. Des mesures qui ne rendent pas la planète plus verte mais qui, en revanche, l’empêchent de tourner rond.
![Picture of Sarah-Louise Guille](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2023/09/Sarah-louise-peigne-300x300.png)
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2 commentaires
Idiot de limiter les voitures surtout électriques a 50 kmh sur le périph
Allo, Edouard, avec une telle décision des « battaves » t’es mal barré pour 2027, l’homme des 80 Km/h !