« Tout porte à croire qu’il faudra se faire vacciner régulièrement » : et donc…

passeport sanitaire

« Aujourd’hui, tout porte à croire qu’il faudra se faire vacciner régulièrement. » Dixit le docteur Jérôme Marty, sur CNews. Régulièrement, c’est-à-dire ? « De six mois en six mois, de un an en un an, c’est difficile à dire », reconnaît-il modestement. Autrement dit, il va falloir apprendre à vivre avec le virus. On nous le dit et le répète assez, depuis un an et demi. Du reste, c’était la même rengaine pour le terrorisme islamiste. Comme nous ne sommes pas complètement idiots, on a bien compris l’idée générale.

Mais maintenant, on commence à réaliser les conséquences pour nos libertés fondamentales : aller et venir, travailler, se distraire, se réunir, bref, vivre. Nous vivons désormais, mais à titre provisoire, nous dit-on, sous le régime du passe sanitaire. Or, ce passe sanitaire a été instauré pour inciter vivement les Français à se faire vacciner. Un truc, un subterfuge, un by-pass pour amener à la vaccination. La vaccination, la vaccination, la vaccination. Très bien. On se demande, au passage, pourquoi le gouvernement ne l’a pas imposée par la loi, s’il est si sûr de son fait. Et que l’on ne nous dise pas que c’est parce qu’on fait confiance aux Français, qu’ils sont majeurs et vaccinés (civiquement, s’entend), etc., alors même qu’on les infantilise, jour après jour, toujours un peu plus.

Pour contourner l’obstacle de l’obligation vaccinale, ils ont donc décidé de « pourrir la vie », pour ne pas dire plus, de ceux qui refusent d’être vaccinés. Or, si « tout porte à croire qu’il faudra se faire vacciner régulièrement », faut-il en déduire que tout porte à croire, aussi, qu’il faudra continuer à pourrir la vie des Français qui refusent la vaccination ? Gabriel Attal nous a rassurés, cette semaine : pas question de demander un passe sanitaire pour aller voter l'an prochain. Monsieur est trop bon. Il n’était pas question, non plus, il y a quelques mois, d’imposer le passe sanitaire pour aller au restaurant. Comme quoi il ne faut jamais dire jamais, et on n’a sans doute pas encore épuisé toutes les capacités de soumission des Français.

Dans un pays raisonnable, la situation du « provisoire qui dure » ne peut, justement, pas durer. Mais la France est-elle encore un pays raisonnable ? Et puis, souvenons-nous que nous sommes particulièrement doués pour le « provisoire qui dure ». Exemple, entre autres : la vignette auto, créée en 1956, soi-disant au profit des vieux, « à titre provisoire » par le socialiste Guy Mollet et supprimée seulement en 2000 - 44 ans plus tard - par un autre socialiste, Laurent Fabius. Espérons qu'il ne faudra pas attendre 2065 pour être libéré du passe sanitaire par un autre macroniste...

 

Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

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