Transidentité des enfants à l’école : un peu de sagesse !

dysphorie du genre transgenre

Le Parisien du 18 juillet nous apprend que le tribunal administratif de Paris a estimé que le proviseur d'un lycée parisien avait commis une faute engageant la responsabilité de l'État en acceptant qu'une élève fût appelée par un prénom masculin sans l'autorisation des parents. La question de la transidentité est, en effet, entrée dans l'école, au point que le ministre de l'Éducation nationale – Jean-Michel Blanquer, à l'époque – a jugé bon de publier, le 29 septembre 2021, une circulaire pour expliquer la conduite à tenir, quand le cas se présente.

Relativement au changement de prénom, la circulaire du ministre précise que « l'établissement, bien que soucieux de l'accompagnement de l'élève, ne peut opérer un tel aménagement sans l'accord des représentants légaux. L'exercice de l'autorité parentale, qui recouvre un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant, ne saurait être remis en cause. » Ce n'est que l'application de l'article 371-1 du Code civil, rappelé par la circulaire, selon lequel « [l'autorité parentale] appartient aux parents jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant ».

On ne peut que se réjouir que le tribunal administratif se soit fondé sur ce principe, même si cette décision ne résout pas toute la question des changements de genre, lorsqu'elle touche des enfants. Selon les parents de l'adolescente, rapporte Le Parisien, le lycée aurait « enfermé Aurore dans un prénom et un genre qui ne correspondent pas à son sexe ». On peut imaginer l'émotion de l'enfant et des parents ou le conflit familial qui peut en résulter. L'on se gardera bien d'émettre un jugement sur ce sujet, trop facile à donner quand on n'est pas concerné.

Constatons, cependant, que les mouvements LGBT militent pour la normalisation et la banalisation de ces changements de genre, ce qui, admettons-le, ne va pas de soi. Si l'on en croit Wikipédia, ils restent exceptionnels, « les différentes études [semblant] indiquer que la part des personnes transgenres dans la population générale est comprise entre 0,1 % et 2 % ».

De son côté, le ministère présente officiellement « l'éducation à la sexualité » comme une « composante de l'École promotrice de santé et de l'éducation du citoyen ». Elle concerne notamment « les relations entre les filles et les garçons et la promotion d'une culture de l'égalité (via la déconstruction des stéréotypes) » et « des problématiques relatives aux violences sexuelles, à la pornographie ou encore à la lutte contre les préjugés sexistes, homophobes et transphobes, fondement des discriminations ». L'évocation de ces sujets, fût-elle pertinente quand elle est adaptée aux âges des élèves, peut facilement tomber dans les dérives de la propagande, surtout lorsqu'interviennent des associations militantes.

Si l'école doit apprendre le respect de l'autre, en toutes circonstances, il y a une différence entre le respect dû aux personnes, quelle que soit leur identité de genre, et cette forme de promotion qui tend à développer, comme par un effet de mode, la tendance à la transidentité.

Philippe Kerlouan
Philippe Kerlouan
Chroniqueur à BV, écrivain, professeur en retraite

Vos commentaires

22 commentaires

  1. Comme les patrons de gauche ou les poissons volants, les « biques-boucs » existent, mais il faut rappeler fermement que « ce n’est pas la loi du genre ». (cf « Le Président », Simenon, Audiard et Gabin)

  2. À ce titre, il faut absolument lire le livre Transmania de Dora Moutot et Marguerite Stern qui est très bien documenté et très révélateur de l’emprise d’un lobbying puissant et d’un embrigadement vers une communauté très sectaire.

  3. Lisez le livre de de DORA MOUTOT et de MARGUERITE STERN : TRANSMANIA vous serez édifié de l’entrisme de cette mouvance en France

  4. Ainsi, selon certaines études, il y aurait 2% d’individus transgenres dans notre population? Quel était donc le sort de ces dizaines de milliers de malheureux incompris avant l’apparition des lubies LGBTchoses? Doit-on vraiment rappeler que l’équilibre mental de nos enfants, dont les vôtres, chers enseignants, est en jeu???

  5. Nos enfants sont notre avenir et celui de notre civilisation ; tous ceux qui tentent de les pervertir sont blâmables et devraient être sanctionnés sévèrement.

  6. Dans le sens de tous les commentaires, une émission du genre « drag race » n’a rien à voir à une heure de grande écoute. A 2h du matin à la rigueur.

  7. Que l’école se contente d’instruire nos enfants, ce sera déjà bien. Des gamins incollables sur les différends genres, mais incapables de lire et écrire correctement au collège. Voilà le résultat de l’entrisme de ces associations (subventionnées par nos impôts), dans nos écoles et même dans les maternelles ou des dragqueens sont venus expliquer la théorie du genre à des mômes de 5 ans, qui vont tout mélanger dans leurs petites têtes. L’école maternelle n’est pas l’annexe d’un cabaret.

  8. De la sagessse!!! Dans la France de Macron aux ordres de LFI, de Sandrine Rousseau…..vous rigolez ou quoi?

  9. Ce genre de problème extrêmement marginal,n’a rien à faire dans l’ecole de la republique( qui en a déjà bien assez).. un élève à une identite: celle de sa pièce d’identité rien d’autre…

  10. Scrongneugneu ! comme aurait dit mon père ; l’école n’a absolument pas à « éduquer », elle doit juste « instruire », l’éducation relève strictement des parents !! Quant à toute cette folie du genre, elle a encore moins sa place à l’école ; il ne faudra pas se plaindre si, dans quelques années, une foule de gens devenus adultes se sentent terriblement mal dans leur peau, voire pire. Le mal-être de l’adolescence a toujours existé, il est temporaire, et il revient aux familles, et éventuellement aux psychologues et psychiatres de l’accompagner sans passer systématiquement par le changement de genre ; c’est une aberration, et j’utiliserais un autre terme si je ne craignais d’être censurée. D’autres pays sont en train de réaliser la folie qu’ils avaient mise en place et en reviennent. De toute évidence, tout le monde comprend vite, mais il faut expliquer longtemps.

    • Tout à fait d’accord ! Ce n’est pas à l’école de s’occuper de l’éducation sexuelle, c’est le rôle des parents !

  11. Ces sujets ne sont pas du domaine de l’éducation nationale mais des parents . Les enfants ne sont pas prêts au même âge pour recevoir ce genre d’informations . Ces associations n’ont pas leur place dans nos écoles , ils n’ont pas les compétences nécéssaires et leurs interventions sont malsaines . Ces minorités veulent influencer nos petits , leurs accoutrements sont horribles, vulgaires et indécents et l’image qu’ils donnent des femmes est scandaleuse . Partout il faut leur interdire de sévir , qu’ils vivent leur délire dans la plus grande discrétion et le monde se portera mieux .

      • C’est quoi toutes ces âneries ? J’ai été ado et mes copains de l’époque aussi,et en dehors des bêtises ou actes plus ou moins inconscients qu’on pouvait faire, jamais on ne s’est posé de question concernant notre genre sexuel,on savait très bien qui on était et on plaisantait même là dessus.Et puis plus on parle du fait que les ados ne savent pas qui ils sont,plus on crée le doute injustifié d’ailleurs et la confusion, toute aussi injustifiée.Un mec est un mec et une fille et une fille et si quelques uns d’entre eux pensent le contraire malgré tout,il faut juste en conclure que c’est une simple perversité de l’esprit.Attention, je ne condamne pas, j’explique juste un point de vue, minoritaire je me doute, mais tant pis.

    • TOTALEMENT d’accord avec toi Yolande ! … Malheureusement, il suffit de voir le « passif », le « pedigree » de quelques coucous poly-tocards et de leur « entourage » pour prendre conscience que même nos enfants et nos progénitures sont en danger de mort ! … Personnellement si j’avais eu à constater ce genre de dérive dans le cursus scolaire de mes enfants, « ça » se serait très mal passé car j’aurai été très vindicatif et moi aussi très militant MAIS « anti-destruction de l’enfance » ! …

    • Hélas, en attendant, ils auront provoqué des dégâts, certains irréversibles sur ces ados, période la plus fragile au sortir de l’enfance

      • Les traitements hormonaux et les mutilations sexuelles pour « convenance personnelle », sont des crimes contre l’humanité remboursés à 100% par la sécurité sociale.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois