[TRIBUNE] Amandine : une tragédie du silence coupable et de l’inaction

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Le drame insoutenable de la mort de la petite Amandine, 13 ans, affamée et rouée de coups pendant des années, par sa propre mère et qui a succombé à des actes de maltraitance d'une brutalité inouïe, a bouleversé la France.

Alors que plusieurs signalements avaient été effectués et que le juge pour enfant avait été saisi à trois reprises, toutes les mesures avaient débouché sur des non-lieux, estimant que les enfants, Amandine et ses frères et sœurs, n’étaient pas en danger. Pourquoi un non-lieu alors que le corps enseignant de ses écoles remarquait des ecchymoses, des pertes de cheveux, un amaigrissement anormal et un malaise général ? Dans de tels cas, comment cette situation a-t-elle pu durer aussi longtemps sans intervention efficace ?

Les failles d'un système

Cette tragédie interroge notre conscience collective et met en exergue les failles d’un système censé protéger les enfants les plus vulnérables. La protection de l’enfance est tributaire d’une action fondamentale : le signalement précoce des signes de maltraitance. Toutefois, les nombreux signalements dans cette affaire semblent n’avoir conduit à aucune action pour sauver la petite Amandine. Pourquoi la Justice n’a-t-elle rien fait ?

Face à ce drame insoutenable, nous appelons le ministère de la Justice et le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et de la Famille, à présenter des réponses concrètes afin qu’aucun enfant ne subisse un sort semblable et que la prévention soit enfin efficace. Grâce à l’évaluation objective effectuée par une équipe spécifique de la situation complète de l’enfant, avec examen médical, ou encore la mise à l’abri des enfants durant le temps de l’enquête, comme le propose le programme du Rassemblement national.

L'absence d'indignation des féministes

Par ailleurs, comment expliquer qu’aucune féministe ne se soit levée pour dénoncer l’horreur incarnée par cette mère, bourreau de sa propre fille ? Pas une voix féminine, pour condamner publiquement l’ultra-violence de cette femme, qui a affamé, battu et torturé sa fille jusqu’à la mort. Où est passée l’indignation des cercles qui se disent protecteurs des femmes ? Les petites filles ou les adolescentes ne méritent-elles pas cette même protection ? Où sont ces voix prétendument féministes et bienveillantes envers leurs sœurs ? Parce que la coupable est une femme elle-même ? Ces indignations à géométrie variable disqualifient leurs combats. Ce drame aurait dû déclencher un tollé immédiat, un rejet absolu de ces actes monstrueux. Que signifie ce silence assourdissant face à la barbarie de cette femme ?

Pour nous, ce silence est une trahison, envers Amandine et envers toutes les victimes invisibles.

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Catherine Rimbert
Députée RN de Vaucluse

Vos commentaires

29 commentaires

  1. le « pas de vague » si cher à nos systèmes, judiciaire, de santé, éducatif et sociaux reste la « règle ».
    Ils ont failli, ils sont coupables du calvaire qu’a subie cette enfant.
    Une enquète doit être ouverte sur le dysfonctionement de ces institutions.

  2. On va certainement nous refaire le coup d’une justice débordée, mais ouvrons les yeux. Pourquoi la justice est si prompte à condamner ceux qui dénoncent que les criminels si ce n’est que la justice en France est politisée. Qu’attend le Garde des Sceaux pour remettre les pendules à l’heure? On connait déjà la réponse: du vent, du bla-bla et rien.

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