[TRIBUNE] Boualem Sansal, il y a urgence !

@Lesekreis/Wikimedia Commons
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L’heure n’est, évidemment, pas à critiquer le silence des autorités françaises face à la détention de Boualem Sansal par le régime algérien. En revanche, deux semaines se sont déjà écoulées depuis, non pas son arrestation par des forces de l’ordre dûment missionnées par les autorités judiciaires, mais par son kidnapping, acte de piraterie barbaresque caractérisé. Les autorités algériennes ont déguisé cela en arrestation, une semaine après l’enlèvement de Boualem Sansal, uniquement parce qu’elles étaient acculées à justifier une disparition qu’on ne pouvait, évidemment, que leur imputer.

Cependant, ne pas parler ne signifie pas ne pas agir. Il n’est pas douteux que la diplomatie française déploie tous les efforts nécessaires pour faire libérer Boualem Sansal. Mais la dictature algérienne peut-elle être traitée avec diplomatie ?

La réponse est clairement non ! Les autorités françaises auraient dû en prendre conscience depuis bien longtemps, face aux invectives et aux procès perpétuels intentés à la France par une Algérie à laquelle, contrairement à ce que prétendent un certain nombre de bons esprits très haut placés dans les institutions de notre nation, la France ne doit rigoureusement rien.

Dans ces conditions, et dans un contexte politique délicat, le Secours de France, qui, en 2018, a remis à Boualem Sansal, aux Invalides, le prix Clara-Lanzi, lance un appel au Premier ministre, M. Michel Barnier, pour qu’il fasse preuve de la plus intransigeante fermeté vis-à-vis du gouvernement algérien, jusqu’à sa libération. Il dispose, pour cela, d’une large palette de mesures possibles :

· rappel de l’ambassadeur de France à Alger ;

· mise sous séquestre des biens des ressortissants algériens en France ;

· refus de délivrance du moindre visa d’entrée sur le territoire français aux ressortissants algériens ;

· blocage des fonds provisionnés en faveur de l’Algérie au titre de l’aide au développement ;

· dénonciation de l’accord dérogatoire de décembre 1968 en faveur des ressortissants algériens.

 

En enlevant, dans des conditions dignes du grand banditisme, un prestigieux ressortissant français, l’Algérie a commis envers notre pays un acte de guerre qui ne peut tolérer la moindre mansuétude. D’autant que le temps presse, puisque nul ne sait quelles sont les conditions de détention de Boualem Sansal.

Jean-Marie Schmitz
Jean-Marie Schmitz
Président du Secours de France

Vos commentaires

6 commentaires

  1. Tout à fait d’accord avec cet article mais connaissant Macron et son amour pour l’Algérie il n’est pas l’homme de la situation . Macron ne fera rien contre ce pays sinon il aurait déjà agit pour faire libérer monsieur Boualem Sansal , les moyens de pression ne manquant pas .

  2. Quand j’ai entendu sur CNEWS quelques jours avant , Boualem Sansal dire qu’il allait en Algérie, j’ai tout de suite pensé qu’il se jetait dans la gueule du loup, vu le personnage qu’il représente d’une part, la tournure des relations diplomatiques (position sur le Sahara occidental) . hélas, j’avais raison.

  3. Monsieur Schmitz vous avez écrit  » acte de guerre envers notre pays  » , il faut imaginer si ces deux pays devaient se confronter militairement, alors que nos politiciens ont déjà installé dans notre chère France la cinquième colonne algérienne, maghrébine, alors alerte aux massacres.

  4. Je suis heureuse de savoir qu’on se préoccupe tout de même de Boualem Sansal. Les sanctions, énumérées par M. Schmitz, doivent être appliquées tout de suite. Pourquoi attendre ? Si on veut concrètement agir pour Monsieur Sansal, il faut agir vite.

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