[TRIBUNE] Crimes et criminels, trop, c’est trop !

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Il y a six jours, dans les locaux du commissariat du XVIIe arrondissement de Paris, deux policiers étaient gravement blessés par balle par un individu qu’ils venaient d’interpeller. L’un des policiers est, aujourd’hui encore, entre la vie et la mort. Ce 14 mai, à 11 heures du matin, un fourgon de l’administration pénitentiaire qui transportait un dangereux criminel a fait l’objet d’une véritable embuscade au niveau de la gare de péage d’Incarville, dans l’Eure. Deux surveillants ont été tués et trois autres grièvement blessés. Le malfaiteur, libéré par ses complices, a ainsi pu prendre la fuite.

Augmentation des violences partout

Ces deux tragiques événements interviennent à un moment où l’insécurité, en France, atteint des sommets. Banlieues et quartiers sous le contrôle de certaines communautés ou livrés aux narcotrafiquants ; règlements de comptes en séries provoquant plusieurs dizaines de morts et autant de blessés ; hausse sans précédent des agressions par armes blanches, avec plus de 120 attaques au couteau chaque jour ; progression, en 2023, de plus de 7 % des coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans et plus. Déferlement de violences et d’agressions sexuelles (+ 11 % en 2023, après une augmentation de 33 % en 2022). Le tout sur fond d’une augmentation très forte des crimes et délits pour 2023.

À ce paysage sécuritaire à la fois très triste et très inquiétant, il convient d’ajouter l’embrasement de la violence et de la délinquance qui sévit dans nos outre-mer. Ainsi, le département de la Guadeloupe est-il en train de connaitre une véritable explosion du trafic de stupéfiants. Face au phénomène, le ministre de l’Intérieur a dû décréter un couvre-feu pour les mineurs particulièrement impliqués dans ces affaires. À Mayotte, plusieurs semaines de manifestations et de violences, en grande partie favorisées par une immigration hors de contrôle, ont poussé les autorités dans leurs derniers retranchements sans pour autant que la situation ne soit, à ce jour, stabilisée. Enfin, last but not least, la Nouvelle-Calédonie est la proie, depuis plusieurs jours, d’émeutes d’une rare violence au cours desquelles les forces de l’ordre ont été l’objet de tirs à balles réelles de la part des émeutiers.

Tous ces événements attestent sans le moindre doute que la situation sécuritaire, en France, est désormais dramatique. Les pouvoirs publics, réduits à la promotion d’opérations de sécurisation sans efficacité et sans lendemain, sont dans l’incapacité de trouver les solutions qui s’imposent pour rétablir l’ordre et la paix républicains. Les déclarations et incantations des plus hautes autorités de l’État ne parviennent plus à cacher que nos forces de l’ordre et, d’une façon plus générale, notre architecture sécuritaire ne répondent plus aux dangers que les criminels imposent aux Français. Dans ce contexte, il est grand temps de voir la réalité en face. Au rythme où vont les choses, notre pays déjà au bord du chaos ne peut que basculer du jour au lendemain, à la faveur de n’importe quel événement, dans le désordre le plus complet.

Le sursaut ou le chaos

C’est donc un vaste plan de sécurité nationale qui s’impose aujourd’hui. À côté d’une remobilisation des forces de police et de gendarmerie pour s’attaquer aux racines du mal, et notamment aux trafics de stupéfiants qui, nous le savons, alimentent tous les autres, il faut également une mobilisation de la Justice à laquelle il est urgent de donner tous les moyens qui lui font défaut actuellement. Il est de la plus grande importance d’ouvrir les chantiers oubliés, tels ceux relatifs à la construction de milliers de places de prison. La délinquance des mineurs, actuellement en pleine expansion, doit enfin être prise en compte à hauteur des défis qu’elle pose à notre société. Le temps de la tolérance zéro a sonné, il en va de la survie de la France.

 

Olivier Damien
Olivier Damien
Conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, Commissaire divisionnaire honoraire

Vos commentaires

36 commentaires

  1. erreur : Notre cher et chair ministre de la justice n’avait-il pas parlé “d’un sentiment d’insécurité” ?

  2. Notre cher et chair ministre de la justice n’avait-il pas parler « d’un sentiment d’insécurité » ? Allez parler aux veuves et aux enfants de ces deux agents de la Pénitentiaire et allez aussi, vous entretenir avec les épouses de deux policiers blessés, demandez leur ce qu’elles ressentent en ce moment ? Un sentiment d’insécurité…..

  3. Faire toujours plus de prisons quatre étoiles, qui coutent les yeux de la tête alors que la France est ruinée et que les conditions de détention sont bien trop douces pour dissuader de la récidive, est un scandale. Ce qu’il faut faire entre autres choses, c’est des lieux de détention comme a fait le shérif Joé Arpaïo en Arizona, ce n’est pas du quatre étoiles et les détenus, n’ont pas envie d’y retourner, mais faut pas rêver, nous sommes des lâches!

  4. « Tous ces événements attestent sans le moindre doute que la situation sécuritaire, en France, est désormais dramatique. » Elle n’est pas dramatique, elle est absente. Il ne faut jamais oublier que la destruction d’une société débute par l’abolition de la Loi. Ce qui nous arrive graduellement depuis les 3 ou 4 derniers présidents à force de padamalgam et de pasdevag. Le résultat est évident : nous vivons sous la Loi de la Jungle, à la grande satisfaction de toutes les mafias (et des mondialistes).

  5. Développer toujours plus les prisons, fabriques de fous-furieux, est un signe d’échec. Rejeter hors du territoire national tous ceux – ils sont nombreux – qui n’ont tien à y faire et appliquer les lois déjà existantes contre les délinquants participerait grandement à un certain retour au calme! Cela implique de se débarrasser des incapables à l’idéologie nocive qui nous gouvernent depuis trop longtemps !

  6. Pourquoi les français réagiraient-ils plus aujourd’hui qu’hier ??? Celà fait bien longtemps que la limite du supportable (théorique) est dépassée et les français continuent — et continueront — à supporter ! Ils sont « démocratiquement » abreuvés de propos lénifiants, culpabilisants, euphorisants, anxiogènes, tout à la fois, par des medias à jet continu : presse, radio, télévision, école laïque — voire religieuse ! De plus, ils baignent dans un individualisme hédoniste et égalitaire « toute jouissance est bonne à prendre » sans limite. Comment peut-on songer à faire vivre une société quelconque sur le mythe invraisemblable de l’égalité et de prétendus « droits » individuels (les « droits de l’homme ») ? Le meurtre de membres des forces de l’ordre, n’est pas plus « révoltant » que le meurtre sauvage de jeunes gens, d’enfants dans des landaus, etc. et même d’ajout à la constitution par la soi-disant « représentation nationale » quasi-unanime et contrairement à l’article 3 de la DUDH, , préambule de ladite constitution, d’une disposition favorisant l’assassinat des bébés à naître dans le ventre de leur mère !

  7. Pour redresser la situation du pays, il nous faudrait un homme fort à la tête d’un gouvernement renouvelé, sinon, la France va se transformer en Mayotte et en Calédonie. On voit qu’en Calédonie ce sont les blancs ou assimilés qui voient leurs maisons détruites ou pillées et leurs vies mises en danger.
    Le gouvernement actuel, en laissant se développer une immigration incontrôlée et dangereuse, le narco trafic, a mis son peuple en danger. La sécurité n’est plus assurée, combien de massacres, de viols, d’attaques au couteau, doivent subir les citoyens ? La police semble dépassée. Il est vrai qu’en face ce ne sont plus des gilets jaunes désarmés et pour la majorité pacifiques…

    Le gouvernement actuel, en laissant se développer une immigration incontrôlée, souvent source de violences extrêmes, se voit dépassé par la situation, incapable d’appliquer les lois et la sécurité des citoyens honnêtes

  8. Je suis belge mais souvent au contact de français. En 2017 j’étais en Afrique Centrale , je souhaite ne pas être précis sur le pays et le mois de l’année pour ne pas créer de porte-à-faux aux personnes dont j’évoque la discussion. Après avoir traité un sujet dans lequel je suis impliqué, nous buvons un drink et la conversation de ces très hauts pontes français par sur la sécurité en France et, de là, sur l’hébergement des détenus. Ils tombent d’accord sur un énorme effort portant sur +/- dix mille places, à construire dans les quatre ans. Et donc nous voici en mai 2024 et je crois que cela n’ a pas été atteint. Des girouettes alors forcément on ne suit pas demain la direction prévue hier.

  9. Si l’on veut lutter, enfin, contre la violence, la drogue et l’insécurité, il faut im-pé-ra-ti-ve-ment changer l’équipe gouvernementale dans son ensemble, en commençant par le sommet.

  10. Dramatique, sans doute, mais qui pour redresser la barre. Ceux qui ont le courage d’en parler sont traités d’extrémistes, et ceux devraient régler le problème en sont incapables. Il est maintenant clair que l’idéologie gauchiste a tuée ce pays. Pire, cette idéologie occupe les plus hautes sphères de l’état.

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