[TRIBUNE] Erasmus : quand Bruxelles « déconstruit » les valeurs européennes

Erasmus+ est l’un des programmes les plus emblématiques de l’Union européenne. Conçu pour rapprocher les étudiants européens et renforcer la coopération académique, il devait être un vecteur d’unité et un moyen de transmettre les valeurs fondamentales de notre civilisation. La gestion actuelle du programme trahit ces principes. Entre sanctions politiques injustifiées et financements douteux, la Commission européenne martyrise Erasmus sur l’autel de ses préférences idéologiques.
Une sanction politique contre la Hongrie
En décembre 2023, la Commission européenne prit la décision controversée de suspendre la participation de la Hongrie à deux programmes phares : Erasmus et Horizon Europe. Officiellement, cette mesure a été présentée comme une sanction contre la réforme de l’enseignement supérieur lancée par le Premier ministre Viktor Orbán. Inspirée du modèle américain, elle vise à moderniser les universités hongroises en instaurant, via des fondations, un conseil d’administration chargé de superviser les décisions stratégiques, financières et académiques. L’objectif affiché est double : améliorer la compétitivité internationale des établissements hongrois et attirer des fonds privés. En intégrant des représentants du secteur privé dans la gouvernance universitaire, cette réforme tend également à simplifier la gestion administrative et à dynamiser les investissements dans l’enseignement supérieur. De plus, l’adoption de cette réforme n’était pas obligatoire : la majorité des universités hongroises l’ont soutenue et choisie librement, tandis qu’une minorité a pu conserver l’ancien système.
De tels modèles de gestion des universités sont également connus en Europe, par exemple en Allemagne. Que l’on soit favorable ou non avec cette réforme, c’est aux Hongrois d’en juger et certainement pas aux bureaucrates bruxellois.
En suspendant les programmes Erasmus et Horizon Europe pour les universités hongroises, la Commission européenne a pris une décision à la fois inacceptable et profondément injuste. Cette sanction, qui touche la quasi-totalité des universités hongroises et près de 180.000 étudiants, prétend cibler les réformes éducatives du gouvernement Orbán.
Le gouvernement hongrois a tenté de résoudre la situation en proposant une nouvelle loi, mais la Commission européenne a exigé à plusieurs reprises des modifications supplémentaires. À ce jour, les fonds restent gelés pour la majorité des universités hongroises.
En réalité, la Commission instrumentalise le concept d’État de droit pour affaiblir un dirigeant qui lui tient tête, sacrifiant ainsi les étudiants hongrois et exacerbant les divisions au sein de l’Union européenne. Cette politisation des programmes éducatifs et de recherche trahit leur vocation initiale.
Une complaisance avec l’islamisme
Pendant que la Hongrie est exclue, des institutions aux liens avérés avec des mouvements islamistes continuent de bénéficier des fonds Erasmus. L’exemple de l’université de Gaziantep, en Turquie, est édifiant : son recteur a publiquement salué Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, une organisation reconnue comme terroriste par l’Union européenne. Malgré cela, cette université participe toujours au programme Erasmus+.
Et ce n’est pas un cas isolé. En 2021, il a été révélé que l’université islamique de Gaza, surnommée « le campus du Hamas », avait reçu 1,8 million d’euros de fonds européens via Erasmus. Avec Jean-Paul Garraud, chef de la délégation RN au Parlement européen, nous avons déposé un amendement demandant des explications et exigeant un audit des financements. Mais la Commission, fidèle à son laxisme, reste sourde à nos appels.
Comment justifier que des institutions liées à des mouvements islamistes continuent de percevoir des subventions européennes, alors même que la Hongrie, membre de l’Union, est mise au ban ? Ce deux poids deux mesures est une insulte aux citoyens qui financent ces programmes. C’est seulement parce que notre délégation est montée au créneau face à ces scandales que des députés macronistes ont fini par se réveiller et demander - après nous - des comptes à la Commission.
Restaurer les valeurs d’Erasmus
Face à ces dérives, il est urgent de rappeler la mission première d’Erasmus. Inspiré par l’humanisme d’Érasme de Rotterdam, ce programme visait à transmettre les grandes valeurs de la civilisation européenne : l’excellence académique, la liberté intellectuelle et l’attachement aux humanités. Il ne s’agissait pas simplement de faciliter la mobilité des étudiants, mais de leur offrir une éducation enracinée dans notre patrimoine commun.
Pourtant, au lieu de valoriser les humanités et les classiques, Erasmus est aujourd’hui détourné pour financer des institutions qui s’éloignent de l’essence même de notre civilisation. Plutôt que de renforcer l’unité européenne, il est utilisé pour promouvoir des projets contraires à nos traditions et principes fondamentaux. Tandis que la Commission finance, par le biais d’Erasmus, des institutions proches de l’islamisme, elle semble indifférente aux universités qui promeuvent le wokisme et tolèrent les dérives d’une gauche radicale.
Nos propositions pour sauver Erasmus
Pour restaurer la crédibilité et l’intégrité du programme Erasmus, nous demandons :
- la fin immédiate des sanctions contre la Hongrie. La participation au programme Erasmus ne doit pas être conditionnée par des considérations politiques ou idéologiques.
- un audit complet des financements européens. Les liens entre Erasmus et des institutions liées à l’islamisme doivent être stoppés immédiatement.
- un retour aux fondamentaux. Erasmus doit renouer avec sa mission originelle : favoriser la coopération entre les jeunes Européens, transmettre les valeurs de notre civilisation et promouvoir les humanités.
Erasmus est un programme trop précieux pour être laissé aux mains des idéologies de Bruxelles. Avec le Rassemblement national, nous continuerons de lutter pour qu’il redevienne un véritable outil d’excellence académique et de transmission des valeurs européennes.
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Un commentaire
Tout cela n’est que le résultat de la multitude de crétins qui ont voté ‘ »Oui » lors du référendum de Maastricht en 1992, qu’ils soient français ou d’un autre pays. Et puisqu’il est évoqué dans cet article la référence à la religion, Le Grand apôtre Paul,dans une de ses épîtres a dit » On ne se moque pas de Dieu,ce qu’un homme aura semé,il le récoltera aussi » Nous y sommes bien dans le bourbier et nous ne sommes pas prêts d’en sortir. Merci à tous ceux qui ont voté « Oui ». Et puis par curiosité, questionnez autour de vous, ils seront rares ceux qui avoueront avoir voté Oui, tout comme je ne connais personne dans mon entourage qui a eu le courage de dire avoir voté Hollande et Macron.Les gens sont en majorité lâches.