[Tribune] La bataille de la natalité : un enjeu vital pour la France

L’INSEE a récemment publié les chiffres préoccupants de la natalité française pour 2022. Les Français ont beau être maintenant près de 70 millions, jamais nous n’avions connu un tel coup de frein démographique. Avec 19.000 naissances de moins que l’année précédente, la natalité française enregistre un recul historique et un triste record depuis 1946. L’âge moyen lors du mariage a augmenté et le taux de fécondité a baissé, l’an dernier. L’âge des femmes à la première naissance a crû de près de deux ans en vingt ans. En parallèle, la mortalité augmente et le solde naturel est mécaniquement au plus bas.
Cette situation regrettable n’est pas seulement le fruit d’une mauvaise conjoncture économique qui ne rassure pas les Français, car un climat de confiance dans l’avenir est un climat propice à la natalité. Elle est aussi la conséquence de l’absence de politique familiale de la part des gouvernements successifs depuis quarante ans.
Une politique nataliste et de soutien aux familles permettrait, par ailleurs, d’équilibrer notre système de retraite et de le pérenniser sur le long terme. Dans un système de retraite par répartition, les actifs cotisent pour les inactifs. Sans une natalité dynamique, il n’y a donc pas de renouvellement des générations. C’est l’angle mort de toutes les politiques menées depuis des décennies.
Si la France avait mené une politique de relance de la natalité il y a vingt ou trente ans, le gouvernement aurait moins d’arguments bassement comptables pour tenter d’imposer par la force cette réforme des retraites totalement injuste. La natalité est le principal facteur de croissance, notamment économique. Si la France avait mené une politique nataliste il y a trente ou quarante ans, on aurait désamorcé tous les arguments de ceux qui prônent l’immigration de masse pour compenser nos carences en matière de natalité. Mieux vaut renforcer la solidarité nationale entre générations par la relance de la natalité plutôt que d’opter pour de fausses alternatives qui génèrent plus de problèmes qu’elles n’en règlent.
Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Des enfants, les Français aimeraient en faire. En novembre 2020, le panel interrogé par Kantar pour l’UNAF indiquait que les Français voudraient ou auraient voulu 2,39 enfants - soit 0,58 enfant de plus que le nombre d’enfants déjà mis au monde. Ainsi donc, « le désir d'enfant est bien supérieur à la fécondité […] Cette force du désir d'enfant signifie que si moins de familles s’agrandissent […], ce n’est pas parce qu’elles souhaitent moins d'enfants. Le désir est là, mais il ne trouve pas à s'exprimer. »
C’est au politique d’être à la hauteur de son rôle et de cet enjeu essentiel en répondant avec des choix forts d’incitation à la natalité afin de réunir des conditions favorables aux familles. Pour satisfaire le désir des femmes et l’intérêt général, il faut concilier les contraintes de la vie professionnelle et de la vie privée. Nous pouvons agir sur de nombreux leviers en soutien aux jeunes ménages afin de mieux vivre, mieux nous loger, mieux investir pour l’avenir. C’est le sens des propositions faites par Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle – notamment réserver les allocations familiales aux familles françaises, accorder une part fiscale entière dès le deuxième enfant pour réduire les impôts, soutenir les parents isolés ou encore instaurer un prêt public à taux zéro pour les jeunes couples (dont le capital restant dû serait annulé dès la naissance du troisième enfant). Ces mesures concrètes, qui sont loin d’être exhaustives, participeraient toutes à l’épanouissement familial et, par voie de conséquence, à la prospérité nationale. Il nous faut soutenir et relancer la natalité française, cet enjeu primordial pour notre avenir ! C’est un impératif pour la France. Ce doit être une priorité nationale.
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21 commentaires
Quoi de plus beau, de plus merveilleux qu’un bébé ?
Il n’y a plus de France; faisons nous une raison…Il serait trop long ici d’énumérer toutes les décisions politiques et économiques prises depuis au delà de la France Historique et les années 1980. En 6 ans ce n’est même plus En Marche mais au Galop…Au train où va toutes ces Réformes Sociétales, après la Loi Euthanasie qu’ils vont sans doute voter, je ne peux être sûr que dans 10, 20 ou 30 ans ils ne choisiront pas qui doit vivre après un certain âge avancé, se disputant en Commissions quant à déterminer le bon âge ! Ils mentent tellement, sous propagande comme jamais autant en Politique !
Il faudra assoir les cotisations destinées à payer les retraites sur autre chose que la masse salariale puisque , d’évolution en évolution les salariés laisseront la place aux procédés mécaniques et à la digitalisation de l’économie.
Le rapport cotisants/retraités deviendra indice de productivité/nbre de retraités en vie..
Quand on vois l’état de notre pays ça ne donne pas envie de faire des enfants avec toute la racaille qui nous envahie pour qu’ils aient une vie de m……. toute leur vie .
Tant que nous aurons un Président de la République comme celui-là Nous n’aurons pas confiance dans l’avenir , donc nous craignons de faire partager à nos enfants la suite qui nous attend .
Je suis désolé, votre réponse n’en est pas une. Dans la vie, pour gagner et réussir, il faut prendre un risque. Or quel est le meilleur risque pour un pays que ses enfants. Si vous vous bornez, comme vous dites, à attendre la suite, la suite elle ne viendra pas ou si tard que seule la mort en sera le lot.
Qu’attends donc ce gouvernement pour légiférer, lui qui le fait à tous bouts de champs, et faciliter la venue de charmants bambins dans notre pays qui en a bien besoin?
Le problème, c’est que beaucoup de femmes, et pas seulement celles dites «bobos de gauche et plus si affinités », soit ne veulent plus de mecs du tout et se contentent alors des succédanés et autres artifices offerts par l’industrie ou bien les douceurs linguales et manuelles d’une « sororité reconnue et choisie », soit histoire simplement de bien connaître de quoi on parle. veulent bien pour se faire déniaiser pratiquer quelques ou de nombreux essais, mais tout en évitant très égoïstement et soigneusement de les transformer au moins pendant un certain temps. Alors si rien n’est fait, toutes ces pauvres pimprenelles déjantées seront obligées d’accepter, un jour, que ce soit la progéniture nombreuse d’une invasion migratoire forcenée qui soit chargée de leur financer leurs retraites et leur personnel d’assistance et de ménage. Elles qui sont sur le pavé pour leur retraites, est-ce vraiment ce qu’elles ont choisi ?
Est-on sûr que dans vingt ans il y aura assez de travail pour une augmentation des naissances d’aujourd’hui ? Et sans quoi. Ils ne seront qu’en recherche d’emplois et ne seront en aucun cas cotisant à une caisse de retraite. Autrement dit, la situation du notre système de retraite sera encore pire qu’à présent.
En 1999, il n’y avait pas de guerre en Ukraine pas plus que le sentiment permanent de peur qui est distillé actuellement. Et pourtant, dès cette époque, les jeunes femmes de mon équipe refusaient d’avoir des enfants par peur de l’avenir. La politique de la famille est en effet continuellement attaquée et Hollande a réduit les aides familiales de façon drastiques. Comment voulez-vous que dans ce monde actuel et surtout l’insécurité qui règne en France des femmes aient envie d’avoir des enfants pour les exposer à tous ces périls. Aucune politique n’est menée pour mettre des enfants au monde, bien au contraire.
Très juste mais ce n’est pas à la mode dans la Macronie ..
Pour mettre un enfant au monde il faut une certaine sécurité, celle du foyer celle du pays. Il faut envisager pour lui un avenir meilleur un univers serein . Rien de tout cela n’existe et rien de semblable n’est programmé dans une France qui se délite. Mettre un enfant dans ce monde de drogue de délinquance de perte de repères de menaces de guerre etc etc c’est de l’égoïsme ou de l’inconscience .
Mais dans quelle société voulez vous que nous rajoutions une victime de plus ?
Reconquête proposait une politique familiale très intéressante ! Problème de natalité en France , absence de politique familiale mais « constitutionnalisation » de la « liberté » à l’avortement validée par le sénat ! Cherchez l’erreur !
Tout est dit : aucune politique familiale depuis 40 ans , les jeunes voudraient des enfants mais la situation économique et l’insécurité sont un frein majeur . Et avec les élus en place il ne faut rien espérer ils n’aiment pas les enfants mais les détruisent dès leur plus jeune âge .
MLP veut réserver les allocations qu aux familles françaises, elle veut dire quoi par là , elle oublie qu ils sont tous plus français que nous , encore un coup de pipeau
La natalité est le sujet prioritaire si l’on veut poursuivre le système de retraite par répartition. Mais, à cela nos dirigeants préfèrent l’immigration sans en regarder les problèmes. C’est normal, ils vivent à coté, les Français face à face.
+++