[Tribune] Les cathos sont-ils les chevaliers du XXIe siècle ?
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La France a été horrifiée par l’agression de très jeunes enfants en poussette et deux adultes âgés par un réfugié syrien se prétendant chrétien. Les images de cette attaque odieuse ont tourné en boucle sur les réseaux sociaux. Il est toujours surprenant que d’aucuns se préoccupent d’abord de filmer de telles horreurs plutôt que de tenter de s’interposer. Certes, les images peuvent être utiles à la police et à la justice, mais l’urgence est d’abord de tenter de neutraliser l’agresseur.
Précisément, un jeune homme qui faisait le tour de France des cathédrales pour s’imprégner de leur beauté et de leur spiritualité se trouvait là. Témoin de l’agression, il s’est élancé sans hésitation vers l’agresseur pour le faire fuir, armé de son seul sac à dos. Toute la France a vu ces images. Et, de fait, l’agresseur s’est éloigné avant d’être arrêté.
Interrogé, le jeune homme en question, Henri d’A., a répondu avec grande modestie et retenue, soulignant que d’autres avaient agi, notamment pour venir au secours des victimes : « Je n’ai pas réfléchi. Pour moi, c’était impensable de ne rien faire. J’ai agi comme un Français devrait agir, c'est-à-dire que j’ai suivi mon instinct et j’ai tout fait pour protéger le plus faible... » « Quand j’ai agi au square, ce qui m’a poussé, c’est cette grandeur dont je me nourris » (CNews). Ce jeune catholique, diplômé de l’Institut de philosophie comparée (faculté de philosophie catholique), chef scout et pèlerin de nos cathédrales, a également expliqué : « La foi, c’est quelque chose de très mystérieux, puisque ce n’est pas quelque chose dont on peut parler aisément. C’est très intime. Ce n’est pas quelque chose d’intellectuel, c’est une rencontre personnelle qu’on vit avec le Christ, et cette rencontre, j’invite tout le monde à la faire parce qu’elle est merveilleuse, elle transforme des vies » (BFM) ! Il a surtout demandé de ne pas être considéré comme un héros et la seule requête qu’il ait faite au président de la République, c’est d’être invité à l’inauguration de Notre-Dame de Paris restaurée.
Rien de plus éloigné de l’esprit du temps, matérialiste, blasé, cynique. Il est de bon ton, dans la gaucho-sphère, chez les bobos gavés ou les laïcards fanatiques, de railler les cathos, de poursuivre l’Église de sarcasmes, de pourchasser tout ce qui peut rappeler de près ou de loin le passé chrétien de la France et de l’Europe, l’Union européenne convertie au wokisme n’étant pas en reste.
Certes, les chrétiens ne sont pas tous des saints ; certes, ils peuvent faillir ; mais ils n’ont jamais prétendu l’être mais seulement de tenter de le devenir avec leurs faibles moyens, et c’est finalement une certaine grandeur de reconnaître avec humilité la distance qui existe entre l’idéal que l’on poursuit et la réalité de ce que l’on est. Mais eux, au moins, ne se prennent pas pour des petits dieux arrogants, totalitaires et solitaires qui prétendent déconstruire et reconstruire à leur guise le monde et la nature même de l’homme. Leur loi est simple et tient en une phrase : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même » (Luc 10:27).
Et tous ces ricanants, bouffeurs de curé, accomplissent-ils le quart de ce que, dans la discrétion et l’anonymat, des centaines de milliers de chrétiens accomplissent chaque jour : visiteurs de prisons et d’hôpitaux, responsables d’accueil des gens sans domicile, aide aux mères en détresse, chefs ou cheftaines scouts, assistants des mourants, responsables et acteurs d’actions humanitaires, éducateurs, responsables de centres pour personnes handicapées, visiteurs de personnes âgées. Et tous ceux qui, simplement, tentent de vivifier leur vie professionnelle et personnelle de la lumière de leur foi en tâchant d’exercer leurs responsabilités dans un esprit de service et dévouement.
En ce monde désenchanté, dégradé par le cynisme et l’enivrement d’un individualisme totalitaire, dans ce temps d’isolés vaniteux et sans repères qui prétendent donner des leçons d’une fausse morale dégoulinante de sensiblerie et à géométrie variable, les « cathos » sont sans doute les chevaliers des temps modernes. Comme Henri d’A., entendons l’exhortation de Jean-Paul II, à l’aube de son grand pontificat : « N’ayez pas peur ! »
Stéphane Buffetaut
Chroniqueur à BV, élu de Vendée, ancien député européen
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14 commentaires
Le titre même de cette tribune occulte les actions de personnes qui ont simplement foi en leur prochain et sont tout dévoués à remplir leur fonction ou leur service.
Juste une réflexion en forme de provocation, combien de bon cathos (du moins le croient ils) parmi les nombreuses personnes qui ont filmés toute la scène sans intervenir ?
Ce qui me donne de l’espoir, c’est qu’il n’y a pas que des chrétiens (trop peu nombreux même s’ils sont des centaines de milliers) qui, dans la discrétion et l’anonymat, oeuvrent chaque jour dans un esprit de service et dévouement. De nombreux incroyants ou « croyants non pratiquants » ou « croyants autrement » (des musulmans par exemple), tentent, simplement, d’exercer leurs responsabilités dans un esprit de service et dévouement. Que cela ne nous dispense pas cependant de dire, comme Kerglien « Seigneur Jésus, apprenez nous à combattre sans soucis des blessures… ». Mais ne nous trompons pas de combat !
uN GRAND MERCI à Monsieur Buffetaud pour cet article clairvoyant et tonifiant. Sursum corda !
Bonne jpurnée à tous.
Henri n’a fait que que suivre le principe scout: le salut, le pouce sur le petit doigt (le grand protège le faible) la prière : Seigneur Jésus, apprenez nous à combattre sans soucis des blessures…il était dans son rôle de chef scout.
« … ce qui m’a poussé, c’est cette grandeur dont je me nourris ».
Évidemment, voilà qui détonne, si non déroute, voire destabilise, dans la jungle médiatique gauchiste, où le don de sou, l’abnégation, ne sont pas de mise, ni même n’existe.
Depuis l’instauration du culte de l’Etre suprême, la chrétienté (l’Europe et Byzance) est devenue l’objet de toutes les rancœurs, pour ne pas dire pire : ainsi n’en retient-on que l’Inquisition, ainsi falsifie-t-on l’histoire des croisades, ainsi n’en retient-on que les schismes et autres guerres de religion (je suis bien placé en ce qui concerne le catharisme…). Pourtant…n’est-ce point ladite chrétienté qui a amené les lumières, n’est-ce point le père Bartholomé de Las Casas qui dénonça le traitement réservé aux indiens d’Amérique, etc…etc…?
Ca leur ne bouche un coin pourtant il est tellement de bon ton de se moquer des cathos ….
Les arguments des gauchistes (contre l’accusation justifiée de franccide) et notamment sur la nationalité des enfants m’a fait bondir sur ma chaise. Comme si avant de poignarder un enfant de deux ans le cinglé lui aurait demandé sa nationalité?
On a pu constater depuis longtemps que ce journaliste, incapable d’aligner des arguments cohérents, est d’une mauvaise foi crasse ….
Grande différence entre le chrétien qui est prêt à se sacrifier pour sauver une vie, défendre les plus faibles et le musulman qui tue pour se sauver soi-même
Merci M. Henri, pour votre courage, votre foi lumineuse ! Puisse votre geste être un exemple pour une jeunesse manquant d’idéal !
Écrite « Cathos » est très réducteur. C’est un langage de gauchiste anti-clérical.Ce geste est beau, devrait être par n’importe quel français. Mais nous avons la NUPES. C’est gens là n’auraient-ils pas seulement sorti leur téléphone portable pour faire une vidéo du massacre ?
L’humilité de ce jeune homme ajoute à la beauté de son geste. En effet, face à une situation horrible, nul ne peut prétendre comment il réagira. En tant que Français, nous nous devons d’être fidèles aux valeurs portées par notre pays et nos ancêtres et de tout mettre en oeuvre pour que les déconstructeurs perdent la bataille. Remettons le beau à l’honneur et le reste suivra. Félicitations à Henri et à tous ceux qui ont participé à entraver l’action démoniaque de ce criminel.
J’ai entrevue sur le net la réaction de Dechavane,(un homme qui se déclare fier d’être de gauche),ainsi que d’un autre chroniqueur grec, chacun accusait les personnes sur place qui n’ont pas imité ce jeune homme,devant la manifestation d’une si mauvaise fois ,on se demande bien naturellement ce que ces guignoles auraient fait en pareille situation !
Pour une fois un catho n’est pas mis au pilori ,cela embarrasse fort la NUPES et tous les ami de la macronie !
Le code du chevalier : fidélité à la parole donnée, défense des faibles, générosité envers tous et s’engager au respect d’un code de l’honneur.
Charité contre convoitise, éloge de la mesure et du détachement contre obsession de l’or, sens du partage et bonnes œuvres contre avarice,
Le moins qu’on puisse dire est que, dans ses valeurs, l’Europe du Moyen Âge n’a pas plébiscité le capitalisme sauvage, pas plus que le néolibéralisme effréné, le wokisme déjanté et… le macronisme !