[Tribune] Ne nous y trompons pas : Macron est de gauche

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Personne n’attend le roi à la sortie de l’Élysée pour guérir des écrouelles. Mais lorsque le charisme quasi religieux fait défaut, la guerre et la menace de l’ennemi contribuent à restaurer le souverain dans son rôle de chef : face au virus, cet ennemi qui passe les frontières, et face à Poutine, ce dictateur sanguinaire, Macron a réinvesti une fonction avec l’appui d’une large et complaisante majorité des médias. Personne ou presque ne semble s’apercevoir que les doses répétées des vaccins n’ont pas empêché le dernier variant de se répandre. Mais il faut néanmoins faire cesser les mesures coercitives établies pour lutter contre lui : les élections approchent et ce climat de liberté retrouvée est excellent pour le Président-candidat. Personne ne semble davantage se souvenir que, pendant cinq ans, l’un des deux garants (avec l’Allemagne) des accords de Minsk n’a strictement rien fait pour qu’ils soient appliqués et la guerre évitée.

Il est pourtant difficile aux concurrents de prétendre à une meilleure incarnation. Les uns porteront les stigmates de la gauche irresponsable, les autres de la droite extrémiste, l’un fera peur par son nom, l’autre par son absence d’expérience, le troisième sera systématiquement pris au piège des ses « gaffes » ou de ses maladresses par une presse cette fois intransigeante. L’hypothèse d’une incarnation par défaut ne doit pas être écartée : certes, il incarne peu, mais les autres encore moins.

Pour se délivrer de cette impression funeste, de nombreuses lectures permettent aux Français d’ouvrir les yeux . C’est d’abord Le Traître et le Néant, de Davet et Lhomme, qui en deux mots, mais en 600 pages, définissent le Président sortant : un homme qui n’aime que lui-même, chez qui l’ambition illimitée remplit le vide intérieur, mi-séducteur, mi-tueur en même temps. Le chapitre qui reprend la ténébreuse affaire Alstom devrait suffire à l’envoyer devant les tribunaux plutôt que de le voir rester à l’Élysée. Restent dans cet ouvrage deux erreurs magistrales : habitués à leur microcosme, les deux journalistes du Monde ne voient pas qu’ils révèlent la triste réalité de notre pays. Tout s’y décide sur quelques arrondissements parisiens, entre quelques coteries acoquinées : la réussite de Macron s’est faite entre quelques influences, d’un palais de la République à une banque, d’une commission Théodule à un rachat d’entreprise. L’image d’un Macron coincé par les représentants des journalistes du Monde qu’il prétendait conseiller dans l’escalier conduisant au bureau de Minc, son « adversaire » dans cette affaire, donne une vision peu reluisante du personnage. Mais là où nos deux journalistes du grand journal de gauche du soir se trompent radicalement et illusionnent des Français qui se pensent de droite et pourraient voter Macron, c’est lorsque, page après page, ils susurrent que Macron ne serait pas de gauche. Pour eux, la droite, c’est le fric, ce sont les patrons, et Macron est de ce côté. Ils ne voient pas que la droite est conservatrice, qu’elle est attachée à la nation, à la famille, ne veut ni du travail du dimanche, ni de la PMA pour lesbiennes, ni de l’avortement comme « droit » de plus en plus illimité, ni, bien sûr, d’une immigration de remplacement. Effectivement, Macron est le candidat du fric, et celui-ci est passé à gauche avec le mondialisme, le consumérisme et l’hédonisme, ce trio qui dynamise notre décadence et transforme nos sociétés en foules solitaires de jouisseurs sans entraves ou en communautés de tous genres à l’identité revendicative.

Qui a assuré la carrière de M. Macron ? Jacques Attali, qui conseilla Mitterrand, Alain Minc, qui vota Mitterrand, et Jean-Pierre Jouyet, qui fit carrière d’un cabinet de gauche à l’autre et fut ministre de Sarkozy lors de la magistrale bévue de l’ouverture à gauche. Macron fut membre du PS, fit carrière à l’ombre des oligarques socialistes et demeure entouré de membres éminents de cette gauche qui allie le discours généreux à la soif de l’or.

Christian Vanneste
Christian Vanneste
Homme politique - Ancien député UMP, Président du Rassemblement pour la France, Président de La Droite Libre

Vos commentaires

29 commentaires

  1. mais c’est bien sûr ! Macron était encarté P.S. (Parti Socialiste) quand il a fait Campagne en 2016-2017. Quand on y est rentré c’est dans l’A.D.N…..Gauche caviar, mais Gauche quand même. Et les noms cités en bas d’article, tous de Loges Maçonniques et surtout la Mondialiste; la place de la France dans le Monde est donc secondaire pour elles et eux…
    Bienvenu dans le Monde qu’ils préparent…! ! ! La Gauche était au Pouvoir sous les 2 guerres 14-18 et 39-45…..

  2. Avec macron et ses cinq années , nous avons connu le hors d’oeuvre si l’on peut dire et déjà bien gratiné , cinq années de plus , nous découvrir le plat de résistance à la sauce grand remplacement , indigeste au possible voir immangeable pour un patriote et malheur à celui qui s’en prendra à ses espèces protégées . Il faut à tout prix qu’Eric Zemmour soit au 2 ème tour et batte l’ennemi juré si nous voulons encore exister .

  3. Macron n’est ni de droite, ni de gauche, il est pour la destruction de la France qu’il n’aime pas. Il est le néant dans lequel il entraîne la France.

  4. Lorsque les dépenses publiques explosent, que l’on crée des sinécures pour copains à placer à tous les échelons de la haute fonction publique, des comités Théodule et autres, que les impôts et autres taxes sont majorés, que l’état est interventionniste à outrance, qu’on érige l’assistanat massif en vertu cardinale au profit des improductifs ataviques et qu’on vous vide les poches en redistribuant votre pognon de dingue, on est de gauche.

    Donc…

  5. Si Macron est de gauche, Pécresse l’est aussi sans doute puisqu’elle est sur la même ligne que lui et comme, selon Zemmour, M. Le Pen est de gauche alors la droite se résume à pas grand chose , la minorité « conservatrice » rassemblée autour de Zemmour. Notons que certains (Pascal Praud par exemple) se réjouissent que Macron soit « à droite toute ». Comprenne qui pourra ! Il n’y a pas d’essence de la droite et c’est la gauche qui décide qui est de gauche et qui est de droite (J. Julliard).

  6. Et cependant, lorsqu’on compare les scores respectifs de ces dames, Pécresse et Hidalgo, la combustion opérée par Macron a été plus importante à Gauche qu’à Droite où, certes, il y avait davantage à brûler!

    • Macron n’a opéré aucune  » combustion « . Pécresse et Hidalgo se chargent, par leur nullité, de cramer leur parti, déjà très mal en point. Elles donneront le coup de grâce !

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