[Tribune] Pays-Bas : la nouvelle coalition gouvernementale de droite fait trembler l’UE
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Patricia Chagnon-Clevers, députée européenne, délégation française du groupe « Identité et Démocratie », est d'origine néerlandaise. Elle réagit à cette actualité majeure aux Pays-Bas.
Cette nuit, cinq mois après les élections générales et d’interminables discussions, le leader de droite Geert Wilders annonce la formation d’un nouveau gouvernement aux Pays-Bas. Une issue heureuse, après toutes sortes de basses manœuvres pour tenter d’empêcher son parti, le PVV (Partij voor de Vrijheid/Parti pour la liberté, NDLR), qui était sorti gagnant des urnes le 22 novembre dernier, de former un gouvernement.
Le système électoral impose des gouvernements de coalition, à l’issue des élections, qui sont formés sur la base d’un « accord de gouvernance ». Une véritable feuille de route dans laquelle les partis gouvernementaux annoncent clairement le programme politique de la coalition.
Cette coalition qui vient de se mettre d’accord est composée de partis de droite tels que le PVV, le VVD [Volkspartij voor Vrijheid/Parti populaire pour la liberté et la démocratie, NDLR], le NSC [Nieuw Sociaal Contract/Nouveau Contrat social, NDLR] et le BBB [BoerBurgerBeweging/Mouvement agriculteur-citoyen, NDLR]. Cet alignement politique, selon les partis eux-mêmes, devrait apporter des changements bienvenus aux Pays-Bas, reflétant une orientation clairement conservatrice et axée sur la restriction de l'immigration, la réforme fiscale et l'ajustement des politiques sociales.
Mesures anti-immigration drastiques
Sur le front de l'immigration, le gouvernement propose des mesures drastiques pour réduire le nombre de migrants entrant dans le pays :
- une loi temporaire sur la crise de l'asile qui durera au maximum deux ans. Pendant cette période, le traitement des demandes d'asile sera suspendu et l'accueil des demandeurs d'asile sera « fortement réduit » ;
- le permis d'asile à durée indéterminée sera aboli ;
- les Pays-Bas demanderont à Bruxelles une sorte d'option de retrait des règles existantes, pour définir leur propre politique d'asile ;
- les réfugiés ukrainiens devront payer une contribution personnelle plus élevée ;
- les employeurs qui embauchent du personnel étranger seront responsables des nuisances et des coûts, par exemple d'hébergement, lorsque ce personnel n'a pas de logement ;
- il y aura un plafond sur le nombre d'étudiants étrangers autorisés à venir étudier aux Pays-Bas.
En termes de politique fiscale et économique, le gouvernement promet de réduire les charges fiscales pour les travailleurs et d'offrir une garde d'enfants presque gratuite, pour stimuler le pouvoir d'achat et soutenir les familles. L'augmentation de la taxe sur l'énergie sera partiellement annulée, avec une baisse de 2,8 centimes par kilogramme de gaz. Les récentes augmentations d'impôts pour les personnes aisées seront également partiellement annulées.
Pour ce qui concerne l'environnement et la crise agricole qui a longtemps dominé l'agenda politique néerlandais, le gouvernement promet :
- de ne pas procéder à des expropriations forcées de fermes ;
- il ne sera pas non plus question de réduction forcée du cheptel, mais plutôt de maintien des zones naturelles importantes ;
- enfin, « là où c'est possible », il sera de nouveau permis de rouler à 130 kilomètres par heure sur les autoroutes.
Apres discussions avec l’Union européenne
D’autres mesures intéressantes concernent :
- une injection de 600 millions d’euros en faveur de la santé des personnes âgées ;
- la construction de quatre nouvelles centrales nucléaires ;
- la suppression des subventions pour l’achat des voitures électriques d’ici 2025 ;
- la réintroduction de mesures d’exonérations fiscales pour les petites entreprises ;
- le transfert de l’ambassade des Pays-Bas en Israël de Tel Aviv à Jérusalem.
Globalement, le nouveau gouvernement néerlandais engage une période de transformation profonde, avec des politiques qui vont redéfinir l'équilibre social et politique du pays. Des politiques annonciatrices d’âpres discussions avec l’Union européenne, notamment sur l’immigration et l’environnement.
Cet accord de gouvernement aux Pays-Bas ouvre d’intéressantes perspectives, avec des implications politiques, au-delà du niveau national, à l'échelle européenne et internationale. La volonté des électeurs néerlandais a été respectée. Et avec elle, la transformation de l’Europe tant attendue semble enfin débuter.
43 commentaires
Si les partis patriotes, veulent arrêter la destruction des pays européns, il est urgent qu’ils s’unissent, pour expulser la coalition de malfaisants qu’il y a à la tête de l’europe. On ne peut pas repousser ça aux calendes grecques, car les pourris de Bruxelles avancent leurs pions inexorablement.
Bravo aux Hollandais, qui deviennent Patriotes et Souverainistes ! Suivons en France leurs exemples ! Hervé de Néoules !
Mais si les >Pays Bas arrivent à mettre en oeuvre ces décisions sans que les conseils divers (CEDH, etc) dépourvus de la moindre légitimité se mettent en travers, ce que je leur souhaite vivement, qu’est ce qui interdit chez nous d’en faire autant ? Quitte à débarquer les Fabius et autres, conseillers d’état notamment, qui font de la politique au lieu de s’en tenir à leurs attributions.
Les Droites doivent se rassembler pour redresser la France sans attendre .
Heureuse surprise! Bien entendu, les résistances internes et bruxelloises seront considérables. Pour les premières, la coalition dispose d’une majorité parlementaire qui ne devra « que » faire preuve de détermination (que, et ça n’est pas gagné!); pour les secondes, il n’y a qu’une arme, mais elle est absolue: si vous refusez d’adapter vos procédures à mes attentes, je sors! C’est ce qui devrait être la position de la France, mais chez nous, les traitres, les collaborateurs et les complices tiennent le haut du pavé. Pour le moment.
Il faut l’embaucher à la place de macron. Il faut Qu’il s’associe à E. Zemmour