[Tribune ] Quelle politique pour nos banlieues, lors du prochain quinquennat ?

Aucune réforme des banlieues ne pourra se mettre en place, si la paix publique n’est pas revenue et si les lois de la république n’y sont pas respectées dans les moindre recoins.
banlieue

Même si les programmes des deux candidats restant en lice ne laissent que peu de place à la politique de la ville, c’est pourtant un lourd défi, dans ce domaine, que le futur ou la future présidente de la République aura à relever.

En ce qui concerne le président sortant, en dehors de la mise en place, en janvier 2021, d’un Comité interministériel des villes et le déblocage de subventions spécifiques, rien, s’il était réélu, ne concerne directement la politique de la ville. Marine Le Pen, quant à elle, qui a souvent dénoncé la faillite des politiques menées en la matière par les gouvernements qui se succèdent depuis quarante ans, aborde l’aide aux banlieues par le biais du pouvoir d’achat et de plusieurs mesures sociales.

En mars 2022, six associations d’élus ont pourtant dégagé quelques pistes afin de défendre la politique de la ville. Ainsi ont-ils insisté : sur l’arrêt « des appels à projets » ; sur le renforcement de la concertation entre l’État et les élus locaux ; sur la consolidation des financements accordés, avec davantage de confiance et d’équité aux territoires ; sur l’amplification des mesures déjà mises en œuvre et qui semblent avoir fonctionné (quartiers de reconquête républicaine, classes dédoublées en REP, cités éducatives, etc.). Ces élus demandaient, par ailleurs, que chaque opération ANRU [Agence nationale pour la rénovation urbaine, NDLR] soit accompagnée d’une stratégie de peuplement partagée par tous les acteurs concernés.

Il ne fait aucun doute que la problématique des banlieues - et son corollaire, celui des territoires perdus de la République - sera un des sujets majeurs du prochain quinquennat. S’il est illusoire d’attendre que les mêmes politiques que celles qui ont été menées jusqu’à présent produiront des effets bénéfiques, il est en revanche primordial de s’interroger sur la façon dont il faudra s’y prendre pour construire, pour nos banlieues, un projet cohérent, solide et articulé.

De toute évidence, l’expérience prouve abondamment qu’aucune réforme des banlieues ne pourra se mettre en place si la paix publique n’est pas revenue et si les lois de la République n’y sont pas respectées dans les moindre recoins. Dès lors, il appartiendra au nouveau pouvoir en place de procéder au cas par cas et selon la nature des difficultés rencontrées.

Dans les territoires actuellement tenus par les trafiquants et/ou des communautés religieuses radicalisées, seule la mise en œuvre d’une stratégie de reconquête pourra fonctionner. Ainsi conviendra t-il, dans le cadre d’une « police de reconquête républicaine » (PRR), de donner tous les moyens, juridiques, humains et matériels, à nos forces de l’ordre pour qu’il soit mis fin aux agissements des fauteurs de troubles. Ces actions, soutenues, concertées et coordonnées aux niveaux national et international, permettront, en quelques mois, d’éradiquer la délinquance de ces quartiers et de les réintégrer pleinement dans la République. Dans un second temps, afin de consolider ces opérations de reconquête républicaine, c’est une « police de sécurité du quotidien » qui sera déployée. Implantation de postes de police, renforcement des effectifs, présence 24 heures sur 24 des forces de l’ordre sur le terrain, la PSQ aura pour mission de stabiliser l’ordre public dans les quartiers et de renouer du lien social avec les populations. Enfin, à l’issue des ces deux types d’opérations, c’est véritablement une « police de proximité et de cohésion sociale » (PPCS) qui sera mise en œuvre. Sur un terrain où l’ordre républicain aura été durablement rétabli, il sera enfin possible de développer un partenariat constructif avec l’ensemble des membres du corps social et de faire émerger des projets de développement durables.

Il est évident, aujourd’hui, pour tous les experts et les acteurs de terrain, qu’aucune politique publique en direction des quartiers difficiles ne pourra aboutir si elle est construite sur du sable. La réussite passe indubitablement par une politique sécuritaire « sur mesure », à laquelle doivent souscrire tous les acteurs concertés. C’est la seule solution pour que cessent enfin les gaspillages d’argent public phénoménaux que l’on a connus jusqu’à présent, et que la réussite tant attendue soit au bout du chemin.

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Olivier Damien
Conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, Commissaire divisionnaire honoraire

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Avec une version moderne de la valise ou le cercueil le problème est résolu.
    Mais pour çà, il faut du courage !

    • Il faudrait, déjà sortir toute la population convenable de ces zones de non-droit, petit à petit sans faire de bruit, de façon à pouvoir agir d’une façon énergique, voire brutale quand nous n’aurons plus le choix.

  2. Qu’est-ce qui peut changer tant qu’on manquera de peines de prison, et que les flics seront condamnés (juridiquement et médiatiquement) au moindre incident ?

  3. Il faut nettoyer les banlieues. D’abord des trafics. Il semble que cela soit réalisable sinon assez facile. Disons que c’est une opération technique. Il faut certes des moyens et des juges qui font leur travail. Pour l’islam et la dérive religieuse ne nous faisons pas d’illusions, le mal est fait, le ver est dans le fruit (cf vote Mélenchon), l’immigration culmine et ce n’est pas cinq ans de Macron qui vont permettre de traiter la question.

  4. « En mars 2022, six associations d’élus ont pourtant dégagé quelques pistes afin de défendre la politique de la ville. » Un catalogue de bonnes intentions directement puisées dans le Marxisme. Aucun intérêt.
    Au fait, à quand une politique de la campagne?

  5. Comme on a coutume de dire, « y’a du boulot » pour les âmes de bonne volonté !
    Macron et ses sbires ont échoué, place à une autre équipe que l’on souhaite mieux inspirée.

  6. La reconquête des territoires perdus de la République (ou des enclaves musulmanes) sera la version moderne des douze travaux d’hercule, à la puissance X.
    Les moyens nécessaires devront être énormes, quel que soit le ministère concerné.
    La France aura-t-elle la volonté de les engager jusqu’au bout ?

  7. Quelle question? La même, pardi avec M. Macron. Pourquoi en changer? La paix sociale règne peu ou prou, non? Bon, concédons quelques coups de canifs ici et là, quelques guets-apens contre policiers ou pompiers, une agression gratuite chaque minute qui passe…Pas de quoi fouetter une racaille en sweet-capuche ou casquette.

  8. Après la guettoïsation vous Arès la sécession puis après les « événements «  l’independance

  9. Vous avez la réponse d anasse kazib, il annonce carrément aux banlieues de prendre les armes si MLP arrive au pouvoir, la solution va donc arriver quoi qu il se passe , les banlieues la veulent cette guerre civile que les français se refusent à regarder en face, jamais arabes et européens ne pourront vivre côte à côte, leur culture le leur interdit

    • Les bobos se refusent à voir que nous avons là deux civilisations différentes. Ils sont bien présomptueux de penser que la plus grande partie des musulmans va s’adapter à leurs idées de Bien pensance, de progressime, de woke, de droits de l’homme et de laïcité.

  10. Seul Z avait la solution : remigrer une grande partie des étrangers qui encombrent ces habitats et le Services des Allocations diverses , mettre en état les logements inoccupés et les redistribuer aux sans-logis français . Ce programme se tenait.

    • inverser l’occupation des logement a loyers moderes et les beneficiaires des aides sociale au profit des nationaux comme ca se fait majoritairement ailleurs essayez de béneficier d’aides sociales n’importe ou en Afrique si vous n’etes pas originaires de ces pays

    • Malheureusement, nous n’avons plus que le choix entre deux candidats et donc un seul choix, Marine Le Pen.

  11. Ce n’est pas un Macron panier percé amateur de rap qui mettra de l’ordre dans les banlieues sans ouvrir de nouvelles prisons réformer la justice et consolider l’enseignement. Quand les bases n’existent plus les mesures prises sont inefficaces.
    Macron sera le fossoyeur de la France et les abstentionnistes comme les islamo – gauchistes seront ses électeurs.

  12. Par « banlieu » il faut comprendre « cité interdite aux non muzz ». Alors 2 possibilités pour le prochain quinquénat : Marine : nettoyeage total, Macron : engraissement maxi. Voila.

      • Je voyais mieux Eric Zemmour le faire, mais elle évitera peut-être au moins l’extension de ces territoires, ce qui rendra le pays encore vivable pour le prochain quinquennat. Il faut choisir le mieux et virer Macron.

  13. Si le prochain quinquennat s’annonce comme les 12 travaux d’Hercule, la politique dans les banlieues pourrait bien ressembler au nettoyage des écuries d’Augias, alors que jusqu’ici nos courageux politiques ont été partisans du « pas de vagues ».

    • Si Macron repasse, rien ne changera. La délinquance continuera. Pendant ce quinquennat il n’a voulu rien faire, pourquoi soudain ferait-il quelque chose au deuxième ?

      • Il l’espère bien, mais son espoir sera déçu. Comme toute dictature communiste, la macronie s’écroulera spontanément « quand il n’y aura plus d’argent des autres à dépenser » (Thatcher). Ce qui ne saurait tarder avec une inflation à 10 %, conséquence inéluctable d’un usage immodéré de la planche à billets.

      • Au contraire il en rentrera plus , le plan des mondialistes est de les utiliser pour dissoudre notre nation

  14. La politique de la ville a coûté des milliards. Et la politique de la campagne et des villes moyennes, on y pense (services publics en déshérence, etc) ?
    Macron nous a démontré en cinq ans qu’il avait été incapable d’éradiquer la délinquance des quartiers et de les réintégrer pleinement dans la République. Ou bien il n’a pas voulu, de peur de perdre cet électorat.

    • L’électorat Macron n’est pas en banlieue, il s’agit plutôt des retraités et des catégories socio-professionnelles aisées gagnantes avec le macronisme.
      Le vote des banlieues, traditionnellement de gauche a bien changé, désormais le vote populaire (ouvrier) est plutôt RN, pour LFI en revanche, le vote communautariste est massif. Le vote de gauche traditionnelle y est désormais anecdotique. Le changement de population commence à se traduire dans les urnes. Et c’est inquiétant pour 2027.

      • Se rappeler qu’aux élections présidentielles précédentes, beaucoup de musulmans avaient voté Macron. C e vote des banlieues pour La France insoumise, au 1° tour, va se reporter sur Macron au 2° tour. Il s’ajoutera donc à celui des retraités (50% environ) et des catégories socio-professionnelles aisées.

      • Entièrement d’accord, le vote communautariste existe dans ma commune depuis 2020 et traduit l’arrivée des « jeunes » dans les élections, et les interventions politiques des imams et l’arrivée d’aides financières pour les mosquées, celle de ma commune organise un marché du ramadan .l’atmosphère bon enfant avec les vieux immigrés travailleurs a bien changé .

      • Ces « Jeunes » issus de l’immigration musulmane étant de nationalité française, leurs votes seront de plus en plus déterminants dans l’orientation politique du Pays.
        N’ayez aucun doute là dessus, « les carottes sont cuites ». Le temps de la récolte est arrivé, et ce n’est pas beau à voir…

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