[Tribune] Réévaluation de la rémunération des fonctions publiques : une mesure électorale ?

macron

Le candidat Macron-Jupiter est visiblement parrainé par Poutine ; l’Élysée fait régulièrement la promotion active de leurs échanges téléphoniques. Emmanuel Macron tire avantage de ces dialogues et refuse de redescendre dans l’arène des élections présidentielles, comme l’exige la démocratie ; il esquive tout débat. Enfermé dans son bocal olympien, il laisse tomber des promesses que ses ministres avaient systématiquement ignorées et repoussées avec fermeté, des mesures étonnantes qui sont autant de revirements ou de volte-face dans la politique qu’il a appliquée jusqu'à ce jour.

Depuis 2010, la valeur du point de l’indice de rémunération des fonctionnaires de l’État, des collectivités territoriales et de la fonction hospitalière a été bloquée pour respecter la purge budgétaire bruxelloise ; il en est résulté un fort appauvrissement du pouvoir d’achat des agents publics que la prise d’échelon du fameux glissement vieillesse technicité (GVT) n’a pas compensé, tant s’en faut ! Ce qui explique le malaise profond de la fonction publique et son manque d’attractivité.

Cela ne signifie pas qu’il ne faille pas réformer la fonction publique en passant au crible le millefeuille territorial et ses multiples doublons, cela reste une impérieuse obligation pour faire des économies structurelles. Mais sur ce point capital, pas une parole du sieur Macron, silence radio. L’Olympe ne voit rien, n’entend rien !

En revanche surgit une annonce étonnante et inattendue, enfin presque… De l’Olympe est venue l’annonce de la réévaluation du point de l’indice de rémunération des fonctions publiques ! Ça alors, comment est-ce possible ? Quelle lumière a bien pu descendre sur Jupiter ? Nous ne sommes pas à la Pentecôte. Enfin, manants, gens qui « n’êtes rien », n’allez pas croire que ce serait une mesure électorale, ce serait là un crime de lèse-majesté contre Jupiter. Les choses sont simples : plus c’est gros, plus ça passe !

« Quand on perd la confiance, la reconquérir n’est pas une affaire de communication mais de manipulation » (Patrick Louis Richard).

Jacques Myard
Jacques Myard
Homme politique - Maire de Maisons-Laffitte

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Il ne manque pas d’air ce Macron, son bilan est catastrophique et à quelques jours des ELECTIONS, il se permet de faire le grand Seigneur, il est vrai qu’avec le “pognon” du peuple, faut pas hésiter. Il ne dit même pas de combien sera la réévaluation. Et les retraités ? ils passent à la trappe ?
    Faire des cadeaux « quoiqu’il en coûte » à quelques jours des Présidentielles, de la part du président-CANDIDAT, ça s’appelle du racolage. Et qu’en pensent les autres CANDIDATS ?

  2. « Quoi qu’il en coûte , je serai élu ! » Ce calcul est odieux, onéreux et de plus maladroit puisque la fonction publique est sa base électorale évidente .
    Quand retrouvera-t’on un chef d’Etat capable de dire aux électeurs : »Ne vous demandez pas ce que le pays peut faire pour vous mais ce que vous pouvez faire pour le pays » .

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