[TRIBUNE] Ursula von der Leyen a peur du loup. À raison !

©Musicaline
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Depuis qu’un loup a dévoré Dolly, son poney, la présidente de la Commission européenne a changé d’avis sur l’intérêt de la protection de la race vulpine sur notre continent. Jusque-là elle s’accommodait fort bien du classement d’espèce très protégée que les écolos avaient réussi à imposer sur le territoire européen.

Mais saluons le progrès : une réunion de la Convention de Berne qui gère la gente sauvage a décidé à presque l’unanimité d’assouplir le statut du loup pour le faire passer d’espèce strictement protégée, à espèce protégée. Se sont notamment opposés à ce petit pas la principauté de Monaco et… la Grande-Bretagne que la Manche protège des loups de Sibérie. Sur le territoire européen on a répertorié 20.000 de ces prédateurs dont 1000 en France qui attaquent les troupeaux de moutons, les veaux à peine nés et menacent les jeunes enfants. Dans le Var, on a surpris un loup en pleine ville, à proximité d’une école maternelle. Les parents sont inquiets ; on le serait à moins.

Le découragement des bergers qui abandonnent l’élevage

La capacité de reproduction de ce dangereux canidé est en moyenne de trois à quatre louveteaux chaque année Cette population en pleine croissance doit être décimée dans les plus brefs délais car le montant des dégâts constatés est prohibitif. Chaque loup adulte coûte 54.000 euros par an au contribuable. Les pertes indemnisées s’élèvent à 3,5 millions d’euros auxquels il faut ajouter les dispositifs de protection des troupeaux à hauteur de 30 millions (plusieurs centaines de kilomètres de clôture électriques à installer, les chiens de race hors de prix dressés à la lutte contre les loups à acquérir, les gardes nocturnes à organiser…). Car les  indemnités ne compensent pas les pertes des éleveurs qui pour preuve du dommage subi doivent rechercher et apporter la boucle d’oreille identifiant le mouton écorché… que le loup ne dépose pas en bordure de route nationale. D’autres préjudices ne sont pas pris en compte : les avortements consécutifs aux attaques, les blessures, la fébrilité des troupeaux apeurés et désormais difficiles à gérer. Pire encore est le découragement des bergers qui abandonnent l’élevage et les territoires. L’économie pastorale est menacée. Les paysages de montagne tant prisés par les marcheurs et les vacanciers en seront durablement affectés… pour que l’écolo-bobo reste saisi de frémissements devant sa télévision en entendant hurler le loup dans la nuit, dressé sur le roc  d’une montagne enneigée.

Il est maintenant urgent de se décompter entre les fous du parti du loup et les sages du parti de l’agneau et de délivrer ce conseil aux  naïfs chaperons rouges de l’environnement « prenez soin de vos grands-mères ».

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François Guillaume
Ancien ministre de l’Agriculture

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