[TRIBUNE] Zemmour au Mont-Saint-Michel : un symbole puissant !

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En quelques jours, Yannick Jadot a illustré l’obsession raciale d’une certaine gauche nourrie au « wokisme » des campus américains. Il y eut d’abord Zemmour « juif de service », puis les meetings où « il n’y a que des Blancs ». On imagine sans peine le tollé que de pareils propos auraient provoqué s’ils avaient été prononcés par Marine Le Pen. Décidément, la bonne conscience de gauche n’est qu’hypocrisie et faux-semblant.

Cette idée fixe de l’origine ethnique dit beaucoup sur la pensée de la gauche contemporaine. En fait, celle-ci ne considère pas la personne en tant que telle, dans sa plénitude. Elle la réduit à un élément de ce qu’elle est : sa couleur de peau, son sexe, son orientation sexuelle, son origine sociale… Évidemment à dessein, soit pour la poser en victime par nature, soit en coupable par nature. L’Africain ou l’Arabo-musulman sont par définition sympathiques, l’Européen caucasien est suspect.

Une fois les minorités victimaires définies et installées dans le paysage médiatique ou le discours politique, il s’agit de les utiliser dans le cadre de la bonne vieille dialectique révolutionnaire de la lutte sacralisée du supposé opprimé contre le supposé oppresseur. La gauche néo-marxiste s’est trouvée un prolétariat de substitution puisque le vrai prolétariat ne l’intéressait plus. Trop enraciné, trop français, pas assez « éclairé », pas assez nouvelle économie mondialisée.

La phase finale consiste à effacer la majorité par une sur-représentation « compensatrice » des minorités. Nous connaissons, hélas, les dérives autour des notions de « privilège blanc », « d’intersectionnalité », de « réunions non mixtes racisées » qui ne sont que la traduction d’un racisme anti-Blanc revanchard, de la part « d’idiots utiles » qui, par définition et en raison de leur âge, n’ont connu ni esclavage ni même colonisation. Décidemment, les racistes ne sont pas ceux que désigne la gauche.

Rien n’est plus étranger à l’âme française et à la nation française que cette volonté d’éclatement de la personne et de la patrie. Un Français qui se veut et se sent français est un Français, quels que soient sa couleur de peau, sa religion, son sexe, sa région, ses choix personnels. L’appartenance à la cité ne se pèse pas, ne se légitime pas à l’aune de telle ou telle caractéristique de la personne. Déjà dans l’ancienne France, depuis 1315, était proclamé que « le sol de France affranchit l’esclave qui le touche » car le roi de France règne sur des hommes libres d’où qu’ils viennent.

« Il n’y a ni Juif, ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme ; car vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus », proclamait déjà saint Paul, il y a deux mille ans, affirmant ainsi l’égale dignité de tout être humain. En dehors de toute considération de « catégorie » prédéterminée. Baignée et structurée par la civilisation chrétienne, la nation française ne pouvait que s’imprégner de ce principe fondateur de la vie en société.

La nation française est un creuset dans lequel les diversités se fondent pour une œuvre commune mais ne s’exacerbent pas dans des antagonismes mortifères. Les citoyens concourent avec leurs talents divers à l’émergence d’un bien commun qui profite à tous. Et ils peuvent, en vérité, se reconnaître dans la France, son Histoire, ses principes, sa culture, sa civilisation. Jaurès constatait ainsi : « Les pauvres n’ont que la patrie. »

C’est bien pourquoi la venue d’Éric Zemmour au pied du mont Saint-Michel est un symbole puissant. Originaire du sud de la Méditerranée, d’une religion aînée de la religion chrétienne, il peut en toute vérité se reconnaître héritier indivis avec tous les Français de « la merveille de l’Occident », cette abbaye au péril de la mer, plantée sur son rocher, dressée vers le ciel dans un élan formidable. Œuvre pleinement normande, pleinement française, et participant pleinement au génie universel de notre civilisation dont il est lui aussi un fils. C’est bien cela, le miracle français.

Symbolique aussi parce que saint Michel est l’Archange de lumière. Celle-là même qui chasse les ténèbres et révèle la vérité des êtres et des choses. Quoi de plus nécessaire en une époque enténébrée d’idéologies morbides et qui trop souvent préfère « une erreur qui rassure à une vérité qui éclaire » ?

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Stéphane Buffetaut
Chroniqueur à BV, élu de Vendée, ancien député européen

Vos commentaires

44 commentaires

  1. L’Archange une fois de plus, sauvera-t-il la France ? Sarkozy avait commencé sa campagne de 2007 au Mont Saint Michel….S’il a gagné (bon présage) il nous a trahis ou du moins n’a pas su résister aux ennemis avec assez de vigueur…..Que l’Archange nous pardonne…… (Macron qui a déféqué la honte depuis longtemps, est capable d’y aller aussi…..)

  2. si Macron veut cogner fort qu’il commence déja par sortir de sa planque et vienne débattre avec ses adversaires a l’élection presidentielle

  3. Bien joué Monsieur Zémour;
    Voila un beau symbole de votre attachement à notre civilisation.
    Belle réponse aux idiots qui, sans vergogne , affichent leur racisme anti juif.

    C’est si bas qu’il serait bien inutile de les attaquer en justice!
    Vous seul avez pris de la hauteur dans cette campagne.
    Ne vous abaissez pas à leur répondre.
    « Les chiens aboient et la caravane passe ».
    La caravane « reconquête » trace sa route. Bravo!
    A. Lerte

  4. Analyse magistrale! L’auteur remet à leur vraie place les wokes de tout poil c’est à dire celle des racistes, des ennemis de la civilisation judéo chrétienne, des coutumes , des traditions et de l’histoire qui ont construit notre nation. Tous déchaînés contre celui qui risquerait de mettre leur sinistre dessein en lumière. A commencer par le Grand Timonier en personne qui brigue un second mandat de Destucteur en Chef.

  5. Quand j’étais petit, il n’y avait pas de musulmans de juifs, de chrétiens de noirs ou de blancs, il avait juste des copains, mais ça c’était avant la bien-pensance, SOS racisme et consort.

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