Trocadéro : Zemmour cherche la revanche !

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« J’ai choisi le Trocadéro pour laver les affronts de la droite. » Après plus de deux heures à écouter les discours des uns et des autres, la foule s’électrise lors de l’entrée sur scène d’Éric Zemmour. Les 100.000 personnes présentes (d’après l’organisateur) avaient compris que leur candidat préféré ne tenait pas meeting n’importe où. Ce 27 mars, le soleil brillait sur la foule et sur un candidat trop bonapartiste pour ne pas penser au soleil d’Austerlitz.

C’est sur la place du Trocadéro, face à la tour Eiffel, que les militants de la Manif pour tous ont perdu le combat législatif. C’est surtout au Trocadéro que le miracle Fillon n’a pas eu lieu. Il faut remonter en 2017. Éreinté par les affaires, débordé sur sa gauche par Macron et sur sa droite par Marine Le Pen, menacé de finir même derrière Jean-Luc Mélenchon, François Fillon avait tenté sur cette place le meeting de la dernière chance. Il fut un succès politique retentissant mais n’aura pas eu tout l’effet escompté, puisque le candidat malheureux de la droite échoua aux portes du second tour. Si le Trocadéro est un sort à conjurer, certains superstitieux risquent d’y voir une répétition de l’Histoire...

Un autre ne s’y est pas trompé, c’est Philippe de Villiers. Le fondateur du Puy du Fou et ancien candidat à l’élection présidentielle a lancé à la foule « Elle est belle, la revanche de celle qu’on a appelée la droite Trocadéro. » Dans les faits, cela y ressemblait. Sur une place bondée et couverte de drapeaux français, certains observateurs y ont vu une résurrection de l’électorat Fillon. Pourtant, on peine à trouver des militants présents cinq ans auparavant. Nier un cousinage entre la droite Fillon et celle de Zemmour serait absurde, mais elles ne sont pas si proches qu'on peut l'imaginer. D’abord parce qu’une bonne partie du public n’avait visiblement pas l’âge de voter il y a cinq ans, ensuite parce qu’on y trouve pêle-mêle des abstentionnistes, des RN, des LR et même d’anciens macronistes.

« C’est vraiment le bon jour pour un meeting », se réjouit un responsable local du parti Reconquête. À vrai dire, sur le plan politique, il ne croit pas si bien dire. Tandis que la campagne du Président sortant affronte des affaires peu reluisantes liées au cabinet McKinsey, la candidate du RN est, quant à elle, dans les DOM-TOM, déplacement attendu, tant sa popularité y est grande. Il ne fallait pas non plus compter sur Valérie Pécresse, puisque cette dernière est positive au Covid-19. En résumé, de tous les « gros candidats », il ne restait que Jean-Luc Mélenchon qui tenait, quant à lui, meeting à Marseille. Jusque dans le lieu et la date, la symbolique est forte.

Pour l’équipe Zemmour, l’enjeu était de taille : tous espèrent que ce tour de force enrayera les mauvais sondages. Ils espèrent surtout qu'il conjurera le risque d’enlisement d’une campagne arrivée au bout de la logique des ralliements et que les « coups » - comme la proposition de créer un ministère de la Remigration ou l'excursion sur la colline du crack -, redoutés par certains, ne suffisent pas à relancer. On disait que ce Trocadéro serait celui de la revanche. Sept membres des LR ont cosigné, ce dimanche soir, une tribune dans Le Figaro déclarant : « Nous étions au Trocadéro en 2012 autour de Nicolas Sarkozy, puis en 2017 autour de François Fillon. Nous sommes résolument de droite, une droite courageuse et fière, fière de ses valeurs et de ses traditions », écrivent en préambule Christian Jacob (président des Républicains), Annie Genevard (présidente du Conseil national LR), Philippe Gosselin (député de la Manche), Jean-Christophe Fromantin (maire de Neuilly-sur-Seine), Alexandra Dublanche (vice-présidente de la région Île-de-France), Valérie Debord (vice-présidente de la région Grand Est) et Charles Consigny (orateur de campagne de Valérie Pécresse). Pendant son discours, Éric Zemmour a cité plusieurs noms de LR (Éric Ciotti et François-Xavier Bellamy) avec lesquels il aimerait travailler ; aucun de ces signataires n’y figurait !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 29/03/2022 à 12:06.
Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

133 commentaires

  1. Hélas,Eric Zemmour aurait du demander à l’assistance de ne pas traiter Macron de meurtrier.
    Pour ma part ce sera Zemmour ou Marine,et pourquoi pas Mélanchon,avec lui il est certain que le régime ne tiendra pas très longtemps le coup,mais surtout pas Macron qui sacrifie la France à la haute finance internationale!

  2. Revanche ? La revanche c’est quand on a perdu.
    E.Z. n’a pas perdu. Il va droit devant. Il sait où il va et où il veut mener.
    Ce fut une belle journée.
    Nous attendons pour que Macron s’affiche ainsi. Ce sera un jour très dur pour lui. Il parait que sa République Mystifiée cherche des figurants pour son show.
    Après une tôle au élection municipale et une deuxième couche au régionales, ce serait surprenant qu’il ai des voix. Même la presse de gauche (Le Monde et Médiapart) l’attaque.

  3. Peu importe qu ‘Eric Zemmour soit au second tour ou pas , il aura créé un élan qui n’est pas pres de s’arréter. La ferveur de ses meetings devrait faire palir de jalousie tous ses concurrents. On sera nombreux a voter Zemmour au 1er tour et Marine au 2eme tour et si on perds on s’en fout Macron finira par tomber embourbé dans des scandales.

  4. Si même BV descend le Z en flammes, où est-il possible d’avoir une véritable opinion politique sur l’ensemble des candidats. Notre Jupiter le petit, qualifié médicalement de pervers narcissique manipulateur, est donné gagnant pour sa bonne gestion de la guerre en Ukraine par tous les médias. On se demande si les français ont encore quelques neurones dans le cerveau pour croire béatement tout ce qu’on leur fait avaler depuis deux ans.

  5. Bien sûr qu’il faut choisir Eric Zemmour, c’est l’intérêt suprême de la France et des français. Mais, bon, si le Z vous rebute au point de ne pas le choisir, alors même que c’est l’intérêt de la France, encore en partie française aujourd’hui, beaucoup moins dans 50 ans, alors TSM: Tout Sauf Macron qui est le fossoyeur, d’une rare efficacité, de notre pays ! J’imagine que les retraités qui votent pour lui ont des enfants et des petits-enfants. Vous ne pouvez pas voter pour un massacreur de pays !

  6. Epoustouflant ce meeting, Zemmour incroyable d’intelligence, de force, de sincérité, d’amour de la France.
    J’habite à 9000 km de la France. Samedi, à l’étranger les votes seront le samedi, je ferai 200km aller et retour pour aller à l’ambassade porter ma voix au Z.

  7. A qui veut -on faire croire que Zemmour est aussi bas lorsque l’on voit cette foule écouter avec passion notre ami. C’est bon pour les gugus qui disent « ben oui ils l’ont dit à la télé ». Le vrai public n’est pas dupe.ON VA GAGNER.

  8. Après l’écœurante réunion Biden dirigeants UE etc… l’espoir devant le courage de Mr Eric Zemmour de voir un avenir pour nos enfants et petits enfants ; la transmission de nos valeurs tels qu’on les a reçus de nos parents. Une reconquête de tous ce qui nous a été soustrait sournoisement depuis des décennies par nos dirigeants avides et corrompus.

  9. Philippe de Villiers a bien souligné les qualités qu’il fallait avoir pour se rendre à la colline du crack. Pour prendre tous les risques de dire la vérité, de regarder les gens en face et de leur dire cette vérité avec les solutions qui s’imposent. AUCUN AUTRE CANDIDAT n’a été capable d’en faire autant.

  10. Article très mi-figue mi-raisin du journaliste de BV.
    A croire que Marc Eynaud ne regardait pas le même meeting que l’ensemble des commentateurs ici présents.
    Comme c’est bizarre …

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