Trois militants de l’UNI lynchés à Saint-Étienne par vingt courageux « antifas »…

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L’extrême gauche a, décidément, des problèmes avec les frontières. Il y a celles qu’elle entend supprimer, nous livrant ainsi à « toute cette misère du monde » autrefois évoquée par Michel Rocard ; mais encore celles de la violence gratuite, dont elle semble pareillement vouloir s’affranchir.

Ainsi, ce 30 mai, Samuel Sakpa, responsable grenoblois de l’UNI, syndicat étudiant de droite, est-il pris à partie, au sortir d’un restaurant de Saint-Étienne, par une vingtaine d’antifas l’ayant reconnu en pleine rue. Il est accompagné de deux amis et d’autant d’amies. Autant dire qu’ils sont à trois contre vingt. Certes, les bagarres entre militants politiques n’ont rien de nouveau. Mais là encore, il y avait naguère d’autres frontières qu’on ne franchissait pas ; celle de la sauvagerie, par exemple. Et Samuel Sakpa de nous confier : « Même au sol, ils ont continué à nous frapper… » Tel que le font ces racailles ne connaissant plus le moindre respect envers les bastons d’homme à homme, telles que pratiquées jadis.

Ce que confirme à BV ce jeune syndicaliste : « Il y a une montée en puissance dans la violence qu’on ne connaissait pas auparavant. » Il est vrai que même dans les années 70, aux plus grandes heures des affrontements estudiantins, demeuraient des règles tacites voulant qu’on ne s’acharne pas sur l’ennemi tombé au sol. D’ailleurs, on évoquait plus « l’adversaire » que « l’ennemi » et entre militants politiques, même ceux ayant le coup de poing facile, le respect mutuel n’était pas un vain mot.

L'UNI fasciste ? C'est aller vite en besogne

Sans aller jusqu’à dire que, là encore, c’était mieux avant, au moins les aînés des agresseurs de l’infortuné Samuel Sakpa ne se seraient jamais abaissés à tenir l’UNI pour mouvement « fasciste », cette Union nationale inter-universitaire ayant été portée, en 1969, sur les fonts baptismaux par les réseaux de Charles Pasqua et Georges Pompidou ; pas tout à fait une résurgence du Troisième Reich, donc. On pouvait d’ailleurs reprocher nombre de choses à l’homme du 18 juin 1940, d’avoir fait fusiller Robert Brasillach et largué l’Algérie française, mais d’être « fasciste », il y a un pas que même un Daniel Cohn-Bendit ne franchit pas ou ne franchit plus.

Plus prosaïquement, la victime le reconnaît : « C’est assez facile de s’en prendre à l’UNI. Les antifas savent qu’ils prennent moins de risques physiques en nous attaquant qu’en allant chercher querelle aux groupes identitaires ou au GUD, mouvements autrement plus turbulents… » Il est vrai qu’en de telles circonstances, la France bien élevée peut se trouver singulièrement démunie.

Au-delà de ces considérations, belliqueuses tant que musculaires, cette extrême gauche, non contente de lutter contre un fascisme mort depuis près d’un siècle et qu’elle serait par ailleurs bien en peine de définir, connaît un assez sérieux problème avec tout ce qui relève, de près ou de loin, de la liberté d’expression. Ce que nous confirme Samuel Sakpa : « Le 26 mars dernier, nous avions organisé une conférence consacrée à cette même liberté d’expression. Cette dernière a dû être annulée sous la pression des antifas au nom, toujours, de la liberté d’expression. » En langage médical, voilà qui se nomme de la schizophrénie. Car le gag, ne l’oublions pas, est que ces turlupins ne se sont sans doute pas privés de voter Emmanuel Macron en 2022, histoire de faire barrage au « fâchisme » mariniste. Tout comme leurs pères avaient sûrement dû voter Jacques Chirac, en 2002, contre un certain Jean-Marie Le Pen, suivant ainsi les consignes du MEDEF, des vedettes du show-biz, de nos chers évêques et autres prélats francs-maçons. Arrivés à un tel degré d’imposture morale et intellectuelle, une solution s’impose : tirer la chasse.

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

33 commentaires

  1. St Étienne et l’extrême gauche, et le pourcentage hallucinant de femmes voilées, et le pourcentage impressionnant des enfants de couleur dans les cours de récréation, et l’immigration africaine énormissime, des racailles en voitures noires vrombissantes, et les mortiers d’artifice tirés bruyamment chaque semaine sans sanctions apparentes … Ce n’est plus le St Étienne des mineurs, des métallos, des tisseurs, des armuriers, bref la France des travailleurs. C’est la France des chômeurs et des profiteurs incapables de reconnaître qu’ils ont été accueillis ou élevés grâce aux travailleurs et aux retraités qui continuent à financer leurs vies de prédateurs. Mais que fait la Justice?

  2. on reconnait ces gens là les soi-disant « antifas » parce qu’ils attaquent en meute, si vous les rencontrez face à face ils sont beaucoup moins vaillant, il reste à exclure du paysage ce qui fait le terreau de ces groupes, les LFI et autres groupes de la Nupès, PC, PS Ecolos, aux urnes dimanche prochain, ne pas voter pour cet amalgame de gens qui pourrissent la vie de tous les jours aux autres citoyens.

  3. Ce n’est pas grave !! Ils sont de droite !! Et la justice sera « aux abonnés absents » !!

  4. Tirer la chasse,  » en voilà une idée qu’elle est bonne ».
    Pauvre de nous, il est grand temps en effet de la tirer cette chasse.

    • Ca risque de ne pas suffire. Pour nettoyer les écuries d’Augias, il a fallu qu’Hercule détourne pas moins de deux fleuves : l’Alphée et le Pénée.

  5. Cela me fait étrangement penser à nos richesses importées qui se sentent fortes en bandes, supérieures en nombre par rapport à leurs victimes, et armées de couteaux et/ou de barres de fer, quand ce n’est pas armés d’armes de guerre. Des bandes de lâches incapables de se battre à armes égales ?

    • A armes égales, on les reconnaît à leurs chaussures abandonnées pour courir plus vite.

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