Trop blanche, la musique classique sur Radio Classique, pour France Culture ?
France Culture est une radio d’État. Elle est financée par les impôts des Français. Elle se doit donc d’adopter une approche généraliste de la culture, qu’elle est censée faire partager au plus grand nombre. Las ! Pour France Culture, toute culture n’est pas bonne. En l’espèce, toute musique ne l’est pas : cette semaine, Lucie Commeaux a choisi de s’intéresser à Radio Classique, après avoir lu un article sur le média en ligne AOC. Le titre de cet article (« Radio Classique ou la production d’une culture musicale "blanche" et "bon ton" ») a donné des idées à la chroniqueuse. Elle a donc décidé de se plonger dans les programmes de Radio Classique et – en sera-t-on surpris ?- elle abonde dans le sens de Jean-Loup Amselle, anthropologue et auteur de l’article.
Alors, voilà : Radio Classique diffuse de la musique occidentale des années 1680 à 1890, écrite par des hommes blancs et, bien souvent, jouée par des musiciens blancs. Ce n’est pas tout : les voix qui interviennent sont des voix de « bon ton », c’est-à-dire possédant une diction précise, un accent « châtié » (quoi que veuille dire ce terme). Enfin, cerise sur le gâteau : les publicités, qui entrecoupent les morceaux de cette musique classique blanche présentée par des bourgeois, sont des pubs « de luxe ». Parce qu’il faut rappeler, pour finir, que Radio Classique est la propriété du groupe LVMH – peut-être le pire grief qu’un anthropologue et une journaliste du service public puissent avoir contre un quelconque média.
Comment, en une heure d'écoute de @radioclassique une journaliste de @franceculture en tire ce portrait puant.
Sérieusement : il faut lire ce billet pour savoir ce que sont le mépris satisfait et l'enfermement content de lui.https://t.co/gq7bAfmtNH pic.twitter.com/0sS7F7yiur
— Emmanuelle Ducros (@emma_ducros) November 29, 2023
Bon. Alors, reprenons. Radio Classique diffuse, certes, de la musique classique, mais aussi du jazz (« Horizons Jazz ») et du baroque (« Baroque en stock »). Les musiciens de jazz sont-ils tous blancs ? Les chanteuses de jazz ne sont-elles pas des femmes ? Les contre-ténors baroques ne brouillent-ils pas « les frontières des assignations de genre », comme on dit chez eux ? C’est donc une première accusation idiote – ou, au mieux, paresseuse.
Radio Classique emploie des « voix » que l’on pourrait un peu rapidement qualifier de bourgeoises. Un peu rapidement, car les bourgeois d’aujourd’hui parlent n’importe comment – et la figure du grand bourgeois, tel que l’imaginent les gauchistes, représente une part infinitésimale de la société, que l’on rencontre uniquement dans certains coins du XVIe ou du VIIe, ou dans certains clubs parisiens (peut-être l’Auto ou l’Interallié). C’est tout simplement une diction correcte – car, oui, désolé les gars, il existe une norme pour s’exprimer en français. Les paysans des années 50, même s’ils parlaient encore patois, le savaient bien. Force est de constater qu’il y a – encore - une norme dans la manière de prononcer le français, de même qu’il existe des règles de grammaire. À ce stade de mauvaise foi, c’est presque de la haine chimiquement pure.
Est-ce de la culture dominante, pour finir, que cette « musique classique » ? Les intellos de Radio France méprisent les concierges qui aiment les reprises classiques d’André Rieu, se moquent des morceaux « poncés par la publicité », mais haïssent également les bourgeois (supposés) qui écoutent Radio Classique. Allez comprendre…
Gauchistes, vous êtes devenus les vrais bourgeois, au sens bourdieusien du terme : vous avez l’argent, les lieux en vue, les accointances politiques, la culture « légitime » (même si elle est nulle et laide). Vous avez la reconnaissance médiatique et vous avez les codes de cette époque si misérable. Alors, si vous nous laissiez aimer la musique « bourgeoise », les morceaux écoutés cent fois ? Si vous nous laissiez être « clichés », aimer ce que vous trouvez « de bon ton » ? Si vous écoutiez votre rap, si vous alliez contempler vos croûtes murales, si vous alliez voir vos films chiants… et si vous arrêtiez de nous emmerder ?
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73 commentaires
Ah, le bon vieux temps du « spontanéisme maoïste » où l’on allait « servir le peuple » : même le tennis était alors un « sport bourgeois »…Reste que ce « spontané » cachait un peu une réalité, plus dure et apparemment mal digérée, celle du célèbre « réalisme socialiste »…
Personnellement, je préfère les timbales au tam-tam. On ne se refait pas à mon âge.
Ces gens ne sont bons que pour entendre du Rapp
RAP retour au pays. RAPP général. J’ai séjourné au quartier RAPP à Colmar, au 152ème RI.
Je persiste et je signe : vivement la greffe de cerveaux et/ou l’apogée de l’intelligence artificielle ! Il serait temps aussi que le gouvernement, responsable du service public, mette un peu d’ordre et sélectionne avec plus de soin les salariés et autres intervenants de ce qui devrait être un service au public. Mais ça, ils l’ont semble t’il oublié. Encore une niche pour caser les copains incompétents ?
Vous avez parfaitement raison mais malheureusement , dans le service public, ils ne sélectionnent pas sur des critères de compétence mais de copinage politique .
Et si la gauche a eu son heure de gloire, aujourd’hui elle est dans sa période de déclin total et les personnages qui la compose le sont de même . Ils se roulent dans la fange. L’imagination au pouvoir n’est plus d’actualité chez eux , c’est plutôt, sauvons les meubles pour garder les postes, cela leur permet de payer la piscine même si cela passe par renier ses propres valeurs !
C e n’est plus de prisons dont nous aurons besoin ; MAIS d’asiles psychiatriques , car il y en aura du monde a enfermer avec le « wokisme » qui leurs monte à la tête .
Effectivement. Je ne l’avais pas entendu celle-là, mais elle est à la hauteur de la personne. Je crois que si tous les cons volaient elle serait chef d’escadrille !
Vous imaginez la taille des bâtiments?
C’est vrai ça, quoi. Lucie Commeaux a raison ! Toujours les mêmes musiciens à radio classique et blancs en plus. Y’en a marre ! Il faut passer les morceaux des grand compositeurs Ghanéens, Sénégalais ou Maliens des XVIIè et 18è siècles, écouter les grands orchestres philharmoniques Marocains ou Algériens… Mozart, Chopin, Moussorgski, c’est juste bon pour les sanisettes… qui disait, déjà, que quand on mettra les c… sur orbite, certains n’ont pas fini de tourner ?
Vous avez oublié 2 phrases essentielles de l’anthropologue :
« Il existe donc une convergence et un chevauchement entre plusieurs mondes sur cette station, entre musique, culture, économie et politique, tout ce mélange et cette synergie étant placés sous le signe d’une idéologie profondément ancrée à droite, voire à l’extrême-droite. »
« Une autre leçon que nous révèle cette station de radio est que les idées d’extrême-droite ne sont pas seulement propagées par les partis d’extrême-droite mais qu’elles pénètrent aussi sous couvert de la diffusion d’œuvres musicales en apparence neutres mais qui, enrobées dans une culture politique donnée, permettent à ces idées de pénétrer insidieusement dans toute la société. »
Aucune connaissances culturelles dans leurs têtes, que de vide ou de l’idéologie débile. Notre société fabrique de plus en plus d’idiots de ce type, c’est pour cela que le pays recule inexorablement. Ils se croient subtiles en plus, lorsqu’ils étalent leur bêtise..
Tellement bête ,ridicule et faux…Du très bon jazz chaque jour sur Radio classique …joué même par des noirs…
Gilles-William Goldnadel à dit hier sur le plateau de « l’heure des pros » : « Imaginez si je disais qu’à Radio Jazz il y a trop d’auteurs noir ? »
Ça résume assez bien l’immense idiotie des propos de la chroniqueuse et de celles et ceux qui abondent dans son sens !
je trouve d’ailleurs qu’il n’y pas assez d’artistes noirs pratiquant la musique classique même si Jessye Norman ou Barbara Hendricks dans le domaine de l’opéra en sont de brillantes contre exemples ; américaines , il faut le dire! Les blancs se sont appropriés du jazz souvent avec talent comme Paul Desmond , Bill Evans ; Gerry Mulligan, Stan Getz , Claude Bolling , Michel Portal etc…
Leur débilité est sans limite. Être scotché sur l’idée musique classique = musique de bourgeois représente un sommet dans l’ignorance. Ces khmers rouges de la pensée unique ne fonctionnent que par idéologie. En gros si vous habitez le 7eme, roulez en Mercedes et écoutez Brahms vous êtes un blanc fasciste et raciste. Prochaine station : goulag.
Il faut croire que leurs cervelles sont drôlement détériorées pour ne plus apprécier le beau, qu’il soit visuel ou auditif qui sublime l’âme. Je les laisse à leur s bruits et à leurs détritus
Il me viens qu’une idée, absurde. En Angleterre un orchestre composé de musiciens blancs, la direction a licencié la moitié d’entre eux pour les remplacer par des gens de couleur, on verra. Karl Off qui a composé un chef d’œuvre Carmina Burana ne venait pas d’Afrique du Nord et cherchons à quelle époque il a composé son œuvre, curieux non? Demain France musique sera du RAP tel NTM, bravo la culture Française on vie une période fantastique.
Le blanc n’est pas -ijl pas une couleur?
Pendant le confinement la musique classique était une rare source de joie de bonheur pour nourri notre âme blessée par ce totalitarsisme. . Sur le service public ils vont jusqu’ a nous faire honte de l’aimer., et en même e temps d’être blanc. le racisme à l’état pur, comme si un asiatiques ou un africain ne pouvait aimer la musique classique ou la jouer. Ce sont de petits sal…….. Il faut relire Dostoïevski dans les « Démons » ou les Possédés « , où un possédé s’exprime : une parie de bottes vaut plus que tout Shakespeare e . Je remarque qu’au cœur de l’horreur, les camps de concentration, certains détenus ont encore pu jouer de musique classique, certains étaient juifs, affirmant leur dignité . ne sont-ils pas insultés post mortem par cette péronnelle payée par nos impôts.
« Mon empire pour un cheval » . . . il est vrai qu’en certaines circonstance Shakespeare et même Corneille ne valent pas une vie sauvée .
Ils deviennent dingues ces pseudo-intellos de la culture woke ! j’aime et j’écoute radio-classique, justement parce que jes
intervenant parlent Français évitant les : voilà, en fait, du coup, c’est trop … et autres tics langagiers qui ne font hélas pas évoluer la langue. J’écoute Radio-classique justement parce que je suis certaine de ne pas subir le rap, les pubs toutes les 5 minutes et ne plus entendre ces discours politiquement corrects ; si cela est bourgeois, réactionnaire, voire d’extrême droite, alors j’assume totalement.
Avec les 80 mots de leur vocabulaire ils prétendent faire évoluer notre langue . . . vers la nullité. On comprend qu’ils puissent être jaloux du passé musical comme de cette langue inimitablement riche.