Trump contre Kim Jong-un : un dingue, ça peut (à peu près) se contrôler. Mais deux ?
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Que fait-on devant deux gorilles au dos argenté, deux « mâles dominants » qui ont moins de cervelle que de testostérone et sous les doigts tout ce qu’il faut pour vitrifier la planète ?
Donald Trump et Kim Jong-un. Deux visages pour une même maladie : « C’est moi le plus fort », « c’est çui qui dit qui y est », « t’ar ta gueule à la récré », etc.
Reprenons le film des événements, comme on dit, sauf qu’on n’est pas au cinéma, même si l’on se croirait dans un mauvais nanar hollywoodien.
Pendant que le monde chipote avec l’Iran pour lui refuser ce qu’il accorde à tant d’autres (le nucléaire civil) au motif qu’il pourrait le détourner à des fins militaires, le Bibendum coréen fait joujou avec ses missiles. Oh, la belle bleue ! Oh, la belle verte ! Et d’annoncer pour bientôt le bouquet final.
Voilà dix ans, maintenant, que la Corée du Nord réalise des essais nucléaires. Récemment, le régime de Pyongyang a réussi le lancement de deux missiles balistiques intercontinentaux capables d’atteindre les États-Unis mais, nous dit-on, "sa capacité à mettre une bombe atomique sur l'un de ces lanceurs était encore en doute". Or, il se trouve que le Washington Post a révélé, lundi, le contenu d’un rapport émanant de la communauté du renseignement selon lequel "la Corée du Nord a produit des armes nucléaires qui peuvent être embarquées sur des missiles balistiques, y compris des missiles balistiques intercontinentaux". Ce que confirme le ministère japonais de la Défense. Cité par Le Figaro, son livre blanc fait état de deux essais nucléaires et plus de vingt tirs de missiles expérimentaux effectués par Pyongyang depuis l'an dernier, estimant que cela signe l’entrée "dans une nouvelle phase". Conclusion alarmante : "Il est concevable que le programme d'armement nucléaire de la Corée du Nord ait considérablement progressé et il est possible que la Corée du Nord soit d'ores et déjà parvenue à miniaturiser les armes nucléaires et à se doter d'ogives nucléaires."
Champion dans la provocation, le gros Kim Jong-un a tiré son premier missile intercontinental le 4 juillet dernier (l’Independence Day), cadeau aux États-Unis pour leur fête nationale. Le Conseil de sécurité de l’ONU a réagi en votant de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord.
Réaction, lundi, de Kim Jong-un : faire payer "un millier de fois" aux États-Unis "le prix de leurs crimes".
Sur-réaction, mardi, de Donald Trump : "le feu et la colère". Si la Corée du Nord poursuit dans cette voie, elle fera face à "une puissance de feu et une fureur telles que le monde n'en a jamais vu".
Sur-sur-réaction de Kim Jong-un : il "étudie avec attention le plan opérationnel afin de faire feu sur les zones situées autour de Guam (base militaire américaine du Pacifique) avec une fusée balistique à portée intermédiaire Hwasong-12". Précision de l’agence officielle : ce plan sera finalisé et pourrait être mis en œuvre "à tout moment, dès que Kim Jong-un, le commandant suprême de la force nucléaire de la DPRK (Corée du Nord), le décidera".
Et pour la fin de la semaine, on prévoit quoi ? La guerre nucléaire ?
Un rapport officiel américain chiffrerait autour de 60 les bombes atomiques à disposition du Coréen, dit le Washington Post. Les « experts » jugent ce chiffre exagéré et "la plupart des spécialistes occidentaux doutent que les missiles nord-coréens soient capables de passer la délicate séquence de “rentrée dans l'atmosphère”", nous dit-on encore.
Vous savez quoi ? Je ne tiens pas du tout à ce que le doute soit levé. Mais avec les deux dingues qui se défient d’un continent à l’autre, je commence à croire que tout est possible !
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