Trump recule sur les tarifs douaniers : la Chine, vraie cible de sa guerre commerciale

Donald Trump a surpris le monde, cette semaine, en annonçant, mercredi 9 avril 2025, une suspension de 90 jours des hausses massives des droits de douane qu’il avait promises à une soixantaine de pays, ramenant temporairement le taux à 10 % pour la plupart des partenaires commerciaux des États-Unis. Une exception notable : la Chine, qui voit ses produits frappés d’une surtaxe immédiate de 125 % - désormais 145 %. Ce revirement, qualifié de « pause tactique » par ses soutiens, révèle une stratégie limpide : si le président américain a fait trembler l’économie mondiale, c’est bien Pékin qu’il vise en priorité. L’épisode illustre la complexité d’une guerre commerciale où Trump, loin de capituler, ajuste son tir pour maximiser la pression sur son rival asiatique, tout en ménageant ses alliés… pour l’instant.
« Il a poussé la Chine à la faute »
Initialement, Trump avait brandi, le 2 avril, des tarifs « réciproques » allant jusqu’à 50 % sur des nations comme le Vietnam ou le Lesotho, et 34 % sur la Chine, ajoutés aux 20 % déjà en place. L’objectif ? Réduire le déficit commercial américain et rapatrier des emplois. Mais la riposte chinoise, avec des taxes de 34 % sur les produits américains dès le 10 avril, a secoué les marchés : Wall Street a chuté, le CAC 40 a perdu 4,26 % en une séance et le Brent (référence mondiale du pétrole) est tombé sous les 60 dollars. Face à cette escalade, Trump a temporisé, suspendant les hausses sauf pour Pékin. « C'était sa stratégie depuis le début et on pourrait même dire qu'il a poussé la Chine à la faute », a assuré Scott Bessent, son ministre des Finances, lors d’une conférence face à la presse.
Cette focalisation sur Pékin n’étonne pas. Trump accuse depuis longtemps la Chine de « piller » l’Amérique, et son premier mandat avait déjà vu des salves tarifaires contre elle. Aujourd’hui, avec des taxes à 145 %, il cherche à asphyxier les exportations chinoises - électronique, textile, jouets - tout en forçant une renégociation. La Chine, elle, dénonce une « hégémonie » et promet de « se battre jusqu’au bout », selon son ministère du Commerce. Pendant ce temps, l’Europe respire alors qu’elle envisageait des taxes de 25 % sur certains produits américains. Contacté par BV, Nicolas Bay, député européen membre de la commission du commerce international du Parlement européen, avertit que « la hausse des droits de douane par le gouvernement américain à 25 % rendrait les exportations européennes vers les États-Unis moins compétitives, ce qui se traduirait par une diminution sensible du volume des exportations ».
« Il faut adopter la même position que Trump »
Chez les conservateurs européens, la politique trumpienne suscite un mélange d’admiration et de vigilance. En Italie, Giorgia Meloni - pressentie pour être l'interlocutrice privilégiée de Trump pour l’UE - a temporisé : « La guerre commerciale doit être évitée et, si nécessaire, des mesures appropriées doivent être prises pour défendre notre production ». Nicolas Bay, membre du groupe des Conservateurs et Réformistes européens, plaide pour que les États européens s’inspirent de la politique trumpienne. « Au niveau européen comme au niveau national, il faut adopter la même position que Trump aux États-Unis : une politique de fermeté et d’indépendance aussi bien pour l’Union que pour les États membres », souhaite ce proche de Marion Maréchal.
« Il faut bien comprendre aussi la méthode Trump qui consiste parfois à brandir des menaces, mais avant tout dans le but d’instaurer un rapport de force préalable à des négociations », ajoute encore l’élu européen. Trump, en reculant sur les tarifs sauf contre la Chine, joue une partition qui se veut habile : il rassure ses alliés tout en intensifiant son bras de fer avec Pékin. Reste à voir si cette « pause » tiendra ou si la guerre commerciale reprendra de plus belle.

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23 commentaires
Il vient d’exempter de ses droits de douane de 145% les produits électroniques (iPhone) importés de Chine. Chaque jour il change d’avis. On dirait un gamin mal élevé qui s’amuse avec tous les boutons de la salle de contrôle d’une gigantesque installation. Il appuie ici, il appuie là, sans comprendre ce que ça fait et quand il voit qu’un des boutons risque de lui péter à la figure, il change d’avis. Bref, un danger. Mais il plaît à certains ici…
du genre 30 millions d’euros pour Carlos Tavarez en pochette cadeau de départ, + 27 accumulés l’année précédente en 12 petits mois : Mais que peut-il bien faire de tout cet amoncellement de fric ? Il a 57 enfants cousins et cousines ?
C’était évident, que c’est la Chine avec ses gadgets pourris qui était visée !
Libre echange, concurrence, ca veut dire quoi ? talents, savoirs faire, prix compétitifs, il est logique que ca se retrouve dans la balance commerciale. Les droits de douanes sont des trucs artificiels pour sanctionner les gens qu’on aime moins. Comme on dit…a la fin de la foire on comptera les bouses, il y a aussi le problème du dollar qui dans le temps va se raréfier et quand les Chinois auront revendu ce qu’ils détiennent de la dette Américaine.
Trump a raison, l’Europe la France devraient faire pareils, depuis longtemps la chine avec son président plus dictateur, que poutine, se développe à nos dépend, et coule nos entreprise, macron est nul, idem avec l’algérie.
Trump et sa diplomatie du gourdin , cela nous change de la notre , faite de prosternations , d’excuses , de papouilles , de bisous , de léchage de babouches , en perruque et habits de soie .
La Chine est maintenant dans le collimateur de Trump. Et possiblement que la Chine sera un jeton important pour Trump dans ses négociations avec les autres pays. Je ne serais nullement surpris que, dorénavant, il exige que les pays avec qui il traitera imposent des tarifs élevés à la Chine comme condition à une entente.
TRUMP DÉRANGE TOUJOURS
La politique protectionniste de Trump sera-t-elle bénéfique aux peuples des USA ? Personne ne le sait et certainement pas après 3 mois de pouvoir de Trump. La seule certitude est que cette politique suscite des contrariétés très haut placées.
C’est un fait pourtant que Trump n’est absolument pas responsable de la misère populaire qu’on aperçoit aux USA depuis plus d’une dizaine d’années. Une misère qui s’étale dans les rues de beaucoup de grandes villes américaines. Les classes moyennes qui, même en travaillant, ne parviennent plus à se loger et vivent dans la rue ou dans leurs voitures. Une pauvreté qui est beaucoup plus répandue et publique qu’en Europe.
En Europe, pour prendre un exemple dans le domaine des transports routiers, la loi de quelques « Grands Marchands » impose aux chauffeurs routiers européens une vie d’enfer qui n’est dictée que par le profit d’un tout petit nombre d’entreprises. Toute une population de chauffeurs salariés est exploitée par quelques grands capitalistes, dans des conditions qui ont empirées au cours des 30 dernières années.
La chanson économiquement et politiquement correcte en Occident est « A bas le Protectionnisme ». La loi concurrentielle du Profit doit s’imposer.
Le profit pour quelques uns, mais manifestement pas le profit pour tous.
Le grand capital mondialiste a imposé sa loi à la société occidentale depuis l’effondrement communiste au début des années 1990. Résultat ? Les peuples occidentaux s’appauvrissent quand les élites s’enrichissent. Les peuples occidentaux rencontrent des difficultés alors que les population de l’Inde, de l’Asie du Sud Est, de la Chine… connaissent un progrès matériel.
Cette situation n’est évidemment pas due à Trump qui ne gouverne que depuis trois mois et qui lors de sa précédente présidence n’a rien pu faire, sauf empêcher la guerre contre la Russie pour une prétendue démocratie en Ukraine. Mais les élites capitalistes occidentales, malgré tous les bienfaits de la concurrence qu’elles vantent, sont nécessairement à l’origine de ce recul de la prospérité. Elles refusent de le reconnaître et dominent les médias occidentaux pour imposer les idées qui les enrichissent.
Tout le monde a compris que Trump a été élu contre les élites occidentales. Plutôt que de condamner Trump il vaudrait mieux chercher à déchiffrer pourquoi il a été élu. Et à quelles opportunités sa politique ouvre peut être la porte.
Du genre 30 millions d’euros pour Carlos Tavarez en pochette cadeau de départ, + 27 accumulés l’année précédente en 12 petits mois : Mais que peut-il bien faire de tout cet amoncellement de fric ? Il a 57 enfants cousins et cousines ?
Donald Trump ne recule pas…
C’est complètement faux, il avance !
Car au 9 avril 2025, 70 pays drmandaient à être reçus de toutes urgences afin de discuter de ces fameux tarifs !
Donald Trump est d’abord un businessman…
Aussi, il serait grand temps que beaucoup de « personnes » se mettent bien ça dans la tête, suivez mon regard…
Donc, Donald Trump agit tel un businessman.
Parmi les 70 pays, aucun des plus arrogants, c’est-à-dire, les pays européens, sauf la Grande-Bretagne, mais évidemment la France, l’UE, la chine, etc., sont absents de la liste.
Que les businessmen de ces pays-là, s’en prennent à leur propre gouvernement, sûrement pas à Donald Trump !
Wall Street d’abord sur ses garde, attitude typique des financiers, est à nouveau au beau fixe… Ce sont toujours les journalistes soi-disant spécialistes qui crient au crash, pour le lendemain applaudir !
Novartis a annoncé aujourd’hui un plan d’investissement de 23 milliards de dollars sur cinq ans pour construire sept usines de production de médicaments aux USA + un centre R&D à San Diego. Mais puisque la gauche-qui-sait-tout-et-qui-ricane nous répète que ça marchera jamais, c’est que ça marchera jamais, n’est-ce pas?
Trump a été élu , et bien élu , et il veut appliquer le programme pour lequel il a été élu , panique chez nos politiciens biberonnés au communisme qui veut que l’élite éclairée du peuple, une fois au pouvoir , applique ses idées éclairées que le peuple de gueux ne peut pas comprendre .
Une pause, juste le temps d’enrichir les copains ?
Exactement Yaya. Trump a publié sur son réseau « C’est le moment d’acheter » juste avant d’annoncer la suspension des droits de douanes (excepté Chine). La bourse a alors fortement remonté ce jour-là, ce qui fait que tous les copains de Trump (et peut-être lui-même) ont pu gagner des milliard en 1 seule journée. ça fait un foin d’enfer aux US car c’est clairement une manipulation du marché. Mais à part ça, on continue à trouver des gens qui disent défendre le peuple contre le monde de la finance et les milliardaires, mais qui soutiennent Trump quand même. Ceux-là nous prennent un peu pour des c…
En zappant hier soir, j’ai encore vu, sans m’être arrêté, un petit comité évoquer DT et les droits de douane. Je n’écoute plus ces gens qui divaguent sur des sujets qu’ils ne maitrisent pas, ils conversent sur leur trump comme si ils connaissaient bien le personnage, encore que, j’ai bien saisi sa façon de procéder, il explose puis il impose et enfin de » conversation », il dispose. Pas compliqué, inutile de blablater pendant une soirée avec des « experts », des » spécialistes » ou des retraités de l’armée, de la diplomatie etc.
Ce qui est factuel, c’est que Donald a fichu un sacré coup de pieds dans la sorrosphère mondialiste, ça court dans tous les sens, un monde fou se précipite à Washington pour tenter de calmer la situation qui est devenue infernale pour les comploteurs.
Vous avez bien raison. J’ajoute qu’il faudrait voir la guerre en Ukraine comme la volonté US de ne se retrouver que devant le compétiteur chinois (Faut-il rappeler que Biden et Trump sont tous 2 américains ?). Et en ce qui nous concerne directement, tous ceux qui bavent sur Trump ne se rendent pas compte combien ils devraient souhaiter un dirigeant de son acabit. Je n’ai pas dit un clone du même…
Très intéressant
Petit coup de Bourse, Donald ?
Que serait la Chine sans le rapt de brevets ou la subtilisation du savoir faire occidental ? Sans le vaste marché mondial qui lui est ouvert et qui nourrit ses budgets militaires ? Sans le joug sous lequel elle tient ses « coolies » au travail ? Que serait la Chine si elle était confinée en elle-même, mise hors d’état de commercer, cette nature profonde que Montesquieu avait déjà soulignée avec raison ?
Tous les empires modernes sont appelés à mordre la poussière. On a vu le mur de Berlin s’ébouler et l’Union soviétique en morceaux. Et depuis presque trois ans Poutine piétine devant Kiev. Son invincible armada a pris l’eau. L’empire américain résiste encore. Donné pour déclassé par des experts patentés, il montre qu’un seul froncement de sourcil met le monde en ébullition. Je ne sais ce que demain donnera et si cette table renversée augurera de nouveaux jours. En tout cas, si cette reconquête réussissait, ce serait pour la France un modèle à suivre et la chance de sa régénérescence.
Trump démantèle les accords de l’OMC, source des déboires économiques de l’Occident : transfert de l’industrie de transformation en Chine, émergence de multimilliardaires dans la finance, augmentation du chômage, baisse du niveau de vie et ses dérivés wokisme et immigration. Il veut rétablir la souveraineté nationale. Comment se fait-il qu’il soit le seul à le comprendre ?
Je partage votre analyse. La mondialisation heureuse ne l’a été que pour les affairistes. La bourse dévisse, mais quelles sont les valeurs qui s’effondrent ?
Parce nous sommes dirigés par des Mozart de la finance ou plutôt des branquignols.
La Chine ne cédera pas face à Trump les usa ne sont pas le principal client de la chine qui detient une grosse partie de la dette américaine et puis il y a les brics