Twitter & Musk : l’argent n’a pas d’odeur, mais il a le pouvoir
4 minutes de lecture
Même pas peur ! 24 heures après l’officialisation du rachat de Twitter par Elon Musk, Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur, n’a-t-il pas rappelé que la plate-forme de micro-messages devrait se conformer aux nouvelles règles européennes en matière de liberté d’expression ? On attend avec délectation le tweet de réaction d’Elon Musk. Sachant que l’absence de tweet est presque plus humiliante encore que la réponse cinglante.
Si Elon Musk a racheté Twitter, en faisant au passage plier le conseil d’administration de l’entreprise qui, il y a une semaine encore, avait commencé à charger les tubes lance-torpilles, ce n’est pas pour se soumettre, le lendemain, au diktat du wokisme bruxellois. Son projet est à l’opposé complet du politiquement correct. Le serial entrepreneur à succès veut faire de Twitter un forum au sens premier du terme, c’est-à-dire une place publique sur laquelle tout un chacun peut dire ce qu’il veut, sans être inquiété en aucune manière.
Pour y parvenir, Musk va d’abord sortir Twitter de la Bourse. Cela ne signifie pas seulement « avoir les mains plus libres », comme le répètent en boucle les médias mainstream. C’est surtout la possibilité, pour le nouveau patron de l’entreprise, de revoir totalement le modèle économique de Twitter, qui perd de l’argent quasiment depuis ses débuts ! Or, si Twitter perd de l’argent, c’est d’abord parce que l’entreprise est devenue un mastodonte : elle a même embauché 2.000 employés supplémentaires, l’an dernier (+35 % de masse salariale !), employés dont le rôle principal est dévolu… au contrôle du contenu des messages et au bannissement des utilisateurs indésirables, selon les standards de la plate-forme. Des standards highly politically correct, cela va sans dire.
Elon Musk : « La liberté d’expression est le fondement d’une démocratie fonctionnelle »
En recentrant Twitter sur son rôle, sa mission historique, à savoir permettre tout un chacun de s’exprimer sans avoir à craindre d’être censuré ou banni, Elon Musk va lui redonner du sens, ce que Twitter n’avait plus depuis le bannissement du 45e président des États-Unis, Donald J. Trump. Un bannissement incompréhensible, quand on sait que de nombreux islamistes, dont les tweets débordent littéralement de haine, n’ont jamais été vraiment inquiétés. On pourrait aussi ajouter Vladimir Poutine, pour faire bonne mesure.
Demain, sur Twitter version Musk, si un message franchit la ligne rouge, ceux qui auront « intérêt à agir » pourront saisir les tribunaux et demander à un juge d’estimer si l’auteur du message doit être sanctionné, et la plate-forme avec. Exactement comme en matière de délit de presse. Il est absolument inconcevable de confier à une police administrative, qui n’a rien à envier à la police de la pensée d’Orwell, la mission de décider ce qui peut être posté et ce qui ne doit pas l’être.
Par ailleurs, sur Twitter version Musk, on saura aussi comment l’algorithme sélectionne tel message plutôt qu’un autre, afin de le suggérer aux autres utilisateurs et de le rendre populaire, pour faire « le buzz ». Musk promet également de chasser les bots, alias les robots, qui postent et retweetent les messages artificiellement, toujours dans le but de faire le buzz.
Dernière révolution, de taille, que Musk garde dans sa manche : la possibilité de... pouvoir corriger un tweet une fois posté ! Bien évidemment, il n’y avait aucun obstacle technique à l’ajout de cette fonction plébiscitée par les usagers. C’était encore une de ces idées saugrenues des équipes actuelles de Twitter.
On a beau jeu de dénoncer l’emprise de Vladimir Poutine ou de Xi Jinping sur les médias et les réseaux sociaux de leurs pays respectifs, qui sont revenus aux heures les plus sombres du soviétisme. En Occident, même si la restriction de la liberté d’expression est sans commune mesure avec ce qui se passe à l’Est et en Chine, elle est réelle, et désormais quasiment unanimement dénoncée. Il n’y a guère que les sourds, les aveugles et les sots pour ne pas en être conscients (avec tout le respect et l’empathie que j’ai pour les sourds et les aveugles).
Réjouissons-nous donc que des patrons puissants mettent leur argent et leur savoir-faire au service de la liberté d’expression, mais aussi de la création de contre-pouvoirs au cœur du 4e pouvoir, dont les dérives sectaires de ces dernières années ont créé, tant aux États-Unis qu’en Europe, des situations totalement ubuesques et choquantes, pour ne pas dire révoltantes. Et maintenant, qui pour s’attaquer à Facebook ?
30 commentaires
il est rigolo Thierry Breton, comment compte il faire rentrer E.Musk dans le moule européen? je sens que la tentative va être drôle…. Il va falloir lui expliquer que Twitter est américain, que le web est mondial et que l’europe ne pèse rien là dedans… D’ailleurs, il commence à se murmurer que des groupes woke très actifs ont quitté Twitter, de peur de la déférlante qui va leur tomber dessus dès que la parole sera libre, enfin…
Les antifas utilisent des moyens de fachos pour obliger à se taire ceux qui ne pensent pas comme eux, les Islamistes tuent ceux qui critiquent leur religion, les LBGT…etc, dénoncent ceux qui ne veulent pas suivre leurs pratiques, les gafas censurent, et tout ça, au nom de la démocratie et de la liberté d’expression…
Ouf, des Elon Musk arrivent. On va enfin pouvoir s’exprimer…
M. Musk, vous êtes un espoir pour la liberté que les dirigeants européen rétrécissent chaque jour un peu plus. Merci de nous redonner espoir. Quand je vois les larbins par qui l’UE est réglementée : Breton, Lagarde, Von Der Leyen… Cela me détourne l’estomac. L’UE est un espace dominé par la censure, la menace et la trahison.
Et qui nous amène droit à la guerre, sans mot dire.
En France la liberté d’expression est devenue peau de chagrin bien qu’inscrite dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen mais la gauche ne supporte pas ceux qui la contredisent et a créé des associations pernicieuses pour justiciariser les récalcitrants. Twitter a maintenant un long avenir devant lui grâce à un amoureux de la liberté d’expression.
La liberté est sérieusement écornée en France mais pas que ! Qu’en est-il de l’égalité lorsque le président fait des chèques à certains choisis ou que à peine la moitié du corps électoral paie des impôts ! Egalité ? Quant à la fraternité ! Le vivre ensemble, demandez aux victimes des attentats (mineures en nombre selon Darmanin). Il est vrai que maintenant c’est l’Europe plus la France qui importe, Europe ouverte à tous vents, surtout du sud.
Evidemment l’UE s’inquiète, et avec elle notre président nouvellement réélu, dans l’allégresse générale, même s’il na encore rien dit. Imaginez l’avalanche de ce que Macron nomme des « fake », impossibles à supprimer !
Un seul reproche, M. Musk : que n’avez vous pas racheté Tweeter AVANT les élections…
Peut être un vent de liberté avec Musk .Facebook a du souci à se faire , tous sur twitter et vive la liberté d’expression .
Pleurnichements et grincements de dents …Je rigole …
Elon Musk ne serait-il pas un per « Trumpiste » ? Auquel cas je me réabonnerait à Twitter qui m’a sauvagement évincé pour » propos haineux » !!
Musk applique avec raison le Premier amendement de la constitution Américaine sur la liberté d’expression que, tous les censeurs semblent avoir oublié. Merci monsieur Musk, puissiez vous remettre un peu de liberté » en europe qui vit sous la dictature de la bien pensance.
Merci M.Musk !
Bravo ! sur Twitter, je vois chaque jour 10 à 15 abonnements disparaître sans raison… tout simplement parce que j’ai mis un « R » dans mon profil…
Bienvenue ,monsieur,les gens amoureux de la liberté vous attendaient!
Heureusement, il y a encore des Américains comme Elon Musk qui ont gardés le sens de la et des libertés normalement garanti par le premier amendement de leur constitution et concrètement défendable par le second. Ce que les démocrates (gauchistes) et la presse mainstream (tout aussi démocrate) souhaiterait ardemment supprimer. Espérons qu’avec l’entreprise de Trump, cette saine concurrence rétablisse la liberté d’expression chez eux au moins. Cordialement.
de quoi se mêle Breton et l' »europe » ?
L’Europe se mêle de tout bien sûr. Elle se prend pour le gendarme du monde
« l’absence de tweet est presque plus humiliante encore que la réponse cinglante »…et oui !