UE : Von der Leyen convoque un « collège de sécurité »… mais au nom de quoi ?

Ursula von der Leyen vient d’annoncer la création d’un « collège sécurité » au niveau de l’Union européenne. Elle donnera la première date de convocation dans les prochains jours. Cette nouvelle intervient au moment où la question d’une défense européenne (quel que soit le sens que l’on donne à cette formule) est au cœur des préoccupations des États membres, tandis que la Russie et les États-Unis sont en train de négocier, par-dessus la tête des plus proches voisins de l’Ukraine, un probable traité de paix.
C’est au cours d’une conférence de presse, le 9 mars, consacrée aux cent premiers jours de la Commission européenne que l’impératrice de l’Europe - non élue, rappelons-le,- a fait cette annonce. Ursula von der Leyen a souligné l’urgence de la création d’un poste de commissaire européen à la Défense. Curieuse priorité, pour une Union dont la création fut dictée par la mutualisation du charbon et de l’acier, c’est-à-dire, au contraire, par la mise en commun des moyens d’une industrie de guerre, justement afin que celle-ci n’ait plus jamais lieu. Selon la présidente de l’Union européenne, qui n’a aucune compétence supranationale en matière de défense, il importe que l’Europe reste ouverte et fidèle aux valeurs de démocratie, de liberté et de l’État de droit. On ne voit pas bien le rapport qui existe entre ces valeurs un peu hors-sol et la volonté de bâtir, hors de tout cadre légal, une défense européenne.
Quelle légitimité ?
Au-delà de ce discours plein de bons sentiments, la question qui se pose, une fois de plus, est celle de la souveraineté des peuples. Qui, en effet, a demandé à Ursula von der Leyen de bâtir une défense européenne ? Qui lui a demandé de fédérer les gouvernements des États membres au nom d’une poignée de valeurs totalement impalpables dans le but de créer, possiblement, une armée supranationale ? Et à quel point de renoncement les ministres (théoriquement régaliens !) de la Défense concernés en sont-ils rendus pour se préparer à se rendre docilement à une telle invitation ?
L’Union européenne n’avait, jusque-là, jamais prétendu avoir de prérogatives de défense. Jusqu’en 1995, elle s’appelait la Communauté économique européenne, et on voyait alors très bien de quoi il était question : mettre en commun les ressources pour continuer à peser sur la marche du monde, parce que, réduits à leur individualité, les États européens n’avaient plus aucun poids sur les marchés mondiaux. On est aujourd’hui passé à autre chose : de recul en recul, parfois à cause de leur simple silence, les États de l’UE ont renoncé à une bonne partie de leurs prérogatives. Aujourd’hui, la Commission européenne s’attaque au cœur du sujet : la défense du territoire national. C’est une manière de dire qu’il n’y a plus de nations – c’est peut-être, même, une manière de paver la route d’Emmanuel Macron, si d’aventure (on ne sait jamais), il avait l’intention de succéder à Ursula von der Leyen à la tête d’une Europe aseptisée, prête à défendre le statu quo démocratique et l’invasion migratoire, jusqu’à sa propre mort naturelle s’il le fallait.
Nous vivons une époque bien étrange dans laquelle l’avis des peuples n’a aucune importance, pas davantage d’ailleurs que celui des chancelleries européennes, priées de se rendre immédiatement à la convocation de la présidente de la Commission. Espérons que la démocratie permette aux simples citoyens de se révolter à temps contre l’ordre mondial que l’on veut leur imposer. Dans cette étrange valse des valeurs, le monde devient multipolaire, tandis que le camp de la liberté autoproclamé ressemble de plus en plus à l’ex-pacte de Varsovie.

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76 commentaires
Résumons un peu : qui s’est empressée de négocier avec Pfizer pour les vaccins Covid, de courir en Azerbaïdjan pour négocier des contrats gaziers au début de la guerre en Ukraine, de foncer dans le dos des dirigeants européens en Amérique du Sud pour le Mercosur, d’entrainer l’Europe sur le sentier de la guerre avec ses deux petits protégés Zelenski et Macron ?
Bref, qui nous conduit droit dans le mur et vers une ruine inévitable pour mieux fédéraliser ?
Mme V D L, bien sur !! Où s’arrêtera son pouvoir de nuisance et qui osera dire STOP à cette non élue ?
Von der Leyen n’est que la conséquence de cette UE,inititiée par J. Monnet et R. Shuman,les pères fondateurs de l’UE. Von der leyen bénéficie des abandons de souveraineté voulues par les responsables politiques successifs,que les électeurs se sont choisis depuis 50 ans.Les vrais responsables sont donc les électeurs eux mêmes,et non ceux qu’ils ont mandatés par leurs votes .Les électeurs récoltent donc les résultats de leurs errements.De toute façon,l’UE avait mal commencé avec la désignation de l’ex officier de la Wehrmacht Walter Hallstein ,une réference,apparemment (!),omme premier président de la commission européenne.
Comment se fait-il que cette personne qui sort de je ne sais où joue les petits dictateurs en Europe. D’ailleurs, où en est-on dans l’affaire des vaccins qu’elle a commandé sans aucun appel d’offre et sans aucune trace écrite de sa commande. En plus, ces vaccins ont été commandés à l’entreprise dans laquelle son époux faisait partie de la direction et en nombre absolument trop important pour la population européenne. Si elle compte toujours aussi bien, pas étonnant que l’on claque un pognon de dingue pour des résultats totalement disproportionnés. Mais bon, ce n’est pas grave, ce n’est pas son argent, c’est le nôtre qu’elle dilapide !
Il faut la reconduire à la frontière… mais l’Allemagne qui s’en est débarrassée (vu ses incompétences) voudra t’elle la reprendre sans passeport consulaire ?
Qui pourra faire taire cet imposteur en jupon (que d’autres nomment d’impératrice faut pas exagéré non plus ), de qui tient-elle sa légitimité ? certes pas des peuples européens , seul Erdogan a su lui attribuer le siège qui lui convenait « un strapontin » , c’est ce qu’elle représente en dehors de ses ors de Bruxelles.
Philippe de Villiers se plaît à l’appeler « l’impératrice », en se moquant.
C’est sous cet angle qu’il faut l’entendre, car Frau van der Leyen s’arroge des droits qui commencent à donner le vertige.
Y aura-t-il quelqu’un pour mettre fin à ses ambitions ?
elle nous a pourri avec le covid, dont elle aurait profité avec avec pfizer, et mainteant elle décide toute seule d’un collège sur la sécurité alors qu’elle veut plus d’immigration non contrôlée, c’est vrai qu’elle peut en profiter, le président français n’est plus rien dans son pays, le chancelier allemand a lui aussi pris une baffe aux élections, pour essayer de surnager l’UE fait annuler les élections en Roumanie et emprisonner le principal oppaosant qui est dans les sondages à 40% d’intentions de votes, par contre on entend pas les gauchos, si prompt avec Navalny qui était emprisonné par Poutine, là c’est l’UE qui magouille mais tout va bien. En France on a pas annulé les élections à part en 2005, mais ce n’est guère mieux.
Guère mieux ?
C’est pire, vu les conséquences.
Mais pour qui se prend elle cette dame ( non élue) et le Parlement européen dans tous cela, et les autres commissaires ? silence radio .
Aucun pays d’Europe ne quittera l’UE, et oui le RU, mais il misait sur son « Commonwelt ». La France quitter l’UE avec des pays pratiquement américains tout autour comme la Belgique ou l’Allemagne ou encore l’Espagne et l’Italie….Un vendeur vient de me proposer un « screen » pour ma grande baie vitrée !
Tiens , à propos d’armée européenne, c’est assez simple à réaliser, les USA quittent l’OTAN, on dans la m…. avec nos F35 mais le bon macron est disposé à protéger l’Europe, merci mon bon monsieur. En attendant, c’est à envisager tout de même histoire d’enfin en arriver à sortir de notre jardin d’enfants politique. Le Japon est respecté avec une force de défense bien moindre et inféodée US. Je ne me lance pas dans l’affaire des F35 n’étant pas expert militaire ni général en retraite mais il y eut tout de même l’affaire des navires « Mistral »vendus à la Russie et qui se retrouvent en Egypte. Quid?
« Commonwelt » ?
Commonwealth, il me semble.
L’hyper-nationalisme avait ses inconvénients, mais les nations différentes permettaient à certains peuples d’échapper à l’absolutisme. La CEE est devenue une grande entreprise de totalitarisme à l’échelle de l’Europe. Au nom de la Démocratie évidemment.
Il n’y a qu’un seul espoir pour sauver notre nation, sortir de ce cancer qu’est lUE au plus vite.
De quel droit décide t elle ???
Cette Europe se voudrait colosse,oui mais aux pieds d’argile. Et pendant ce temps là quels présidents se soucient de lutter contre l’immigration. Le vrai combat est là et 800 milliards ne seront pas de trop pour réduire la dette…
Il est grand temps de renvoyer tous ces guignols qui nous coûtent cher et de recentrer cette Europe politique du quotidien sur l’Europe économique d’hier. ils avancent à pas feutrés pour détruire les nations et endormir les peuples en leur faisant croire à une destinée commune. Sauf que la destinée de chacun n’est pas celle d’ un batave,d’un italien,d’un ukrainien…..
Leurs mensonges remontent à la surface d’un bourbier de plus en plus glauque .Faites ce que je dis,ne dites pas ce que je fais,,
L’Impératrice auto-proclamée de l’Empire plus du tout saint mais toujours germanique s’attribue des pouvoirs qu’elle n’a pas .
Bien vu !
De quoi je me mêle. Notre fonctionnaire européenne en chef s’autorise bien des libertés.