Ukraine : comment nos internationalistes sont devenus patriotes… sans cesser de donner des leçons
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Quel étrange retournement ! Quelle conversion subite ! Quelle victoire pour ces grandes idées qui ont fait la France, celle d’un peuple protégé par une armée apte à faire respecter nos frontières, notre indépendance et nos mœurs ! En quelques semaines, nos indécrottables bien-pensants, gentils internationalistes contre l’idée d’un peuple, contre l’armée, contre les frontières et contre l’indépendance de la France, ont retourné leurs vestes comme crêpes à la Chandeleur, avec une rapidité de transformiste de métier. Le spectacle d’une patrie assaillie, l’Ukraine, les a changés. Ceux qui crachaient sans relâche sur la France rance, celle des bérets-baguette-café noir, sur ces Gaulois réfractaires attachés à leur terroir, leurs mœurs, leur culture, leurs paysages, sur ceux qui aimaient leur patrie, les mêmes admirent désormais le patriotisme des Ukrainiens dans la guerre.
Ils vantent le courage de ces combattants qui jouent leur vie face aux chars russes avec l’espoir de revoir un jour leurs familles réfugiées en Europe. Où ? Essentiellement en Pologne, sur cette terre gouvernée par l’abomination de ce qu’on fait de plus réactionnaire. L’histoire est cruelle pour les progressistes, l’actualité aussi ! Mais voilà, les Polonais patriotes sont peut-être les mieux placés pour saisir le drame de ces réfugiés auxquels la Russie tente de prendre leur terre. Les réfugiés arrivent aussi en Hongrie. Car les Hongrois d’Orbán comprennent aussi peut-être mieux que d’autres le drame de l'Ukraine envahie. Si nos bien-pensants avaient un tout petit reste d’honnêteté, ils manifesteraient quotidiennement pour que l’Europe lève ses sanctions envers ces deux patries si fraternelles avec l’Ukraine.
Ceux qui piétinaient les frontières des vieilles nations européennes, celles de la France en tête, ceux qui ont tout fait pour les effacer, les dénigrer, les contester, leur prêter tous les maux de l’humanité, ceux qui ont rêvé de les gommer purement et simplement, les mêmes idéologues accusent Poutine, avec raison, de les avoir franchies. Mais si elles sont inutiles, injustes et illégitimes, pourquoi tant d’émoi, les amis ? Ceux qui luttaient pied à pied contre l’armée et les budgets de Défense en France (la guerre, c’est mal) exigent que l’Hexagone livre au plus vite des armes, voire s’engage militairement en Ukraine. La conversion de saint Paul, foudroyé sur le chemin de Damas, ne fut pas plus brutale. Poutine a fait de nos héros du mondialisme, si doués pour accuser leurs adversaires de promouvoir la guerre, si génialement inspirés pour lire dans l’avenir qui devait être fraternel et paisible une fois les nations passées aux poubelle de l’Histoire, d’irréductibles va-t-en-guerre de salon. Il n’y a qu’une chose qu’ils conservent, c’est l’autorité avec laquelle ils continent à exercer leur rôle de procureur.
À Boulevard Voltaire, nous savons ce qu’est une patrie. Nous savons sa valeur, nous savons à quel point elle est précieuse parce que nous défendons la nôtre. Nous ne sommes pas mal placés pour saisir l’attachement des Ukrainiens à leur terre, à leur histoire, à leur peuple, à leurs foyers, à leurs villes, à leurs frontières, à leur identité.
Que nos grandes consciences versatiles gardent donc leurs leçons de morale pour elles. Et qu’elles rejoignent vite le combat de Boulevard Voltaire pour la France, pour notre peuple, notre culture enracinée, pour l’Europe de nos vieilles patries, contre ceux qui travaillent depuis si longtemps à nous désarmer.
40 commentaires
Des transgenres de la politique en quelque sorte : ils s’épanouissent majoritairement sur les plateaux télés (pas trop sur le front – « sauvons les élites »)