Un an de Covid en Macronie
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Voici maintenant un an que nous subissons les effets d’un virus, mais surtout ses dommages collatéraux avec la gestion catastrophique du gouvernement. Le Covid-19 n’a pas déclenché une « guerre », comme Macron nous l’a annoncé le 16 mars, heureusement vu le « chef de guerre », mais elle en a déclenché les effets. Elle aura eu les conséquences d’une guerre classique avec l’effondrement brusque de notre économie, mais aussi des effets à plus long terme, non seulement économiques mais aussi sociaux et psychologiques dont les préjudices se poursuivront largement en 2021 et au-delà.
La gestion de crise du Covid-19 aura révélé l’imposture macroniste, les maux et vices d’une technocratie soumise à l’oligarchie financière et l’inacceptable perte de notre souveraineté sur des secteurs stratégiques. La France s’est montrée totalement démunie face à cette crise, ses services publics et son industrie dépouillés depuis des décennies. Les inquiétudes ont été grandissantes avec nos hospitaliers en sacs-poubelle sous les projecteurs (pas de masques, de surblouses, de respirateurs, de tests, rupture de stocks de sédatifs et d’antidouleurs et 100.000 lits supprimés en 20 ans !).
À ceux qui nous expliquent que « personne ne pouvait prévoir cela », que c’était « un nouveau virus », c’est absolument grotesque ! Nous avons les procédures depuis longtemps. N’oublions pas que nous avons eu à gérer, depuis 2001, quelques problèmes de santé publique aigus touchant aux maladies infectieuses : charbon, variole, épidémies de méningite et de SRAS, H5N1, H1N1, etc. À la suite de l’épidémie de grippe aviaire (H5N1), le gouvernement de l’époque avait fait adopter, la loi n° 2007-294 du 5 mars 2007 relative « à la préparation du système de santé à des menaces sanitaires de grande ampleur ». Il avait créé l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) pour y répondre en matière de gestion des stocks sanitaires stratégiques et de réserves sanitaires. En 2011, le Haut Conseil sur la santé publique considérait qu’en cas de crise importante telle que le SRAS, la protection des masques de soins était d’une « efficacité préventive élevée ». En 2015, l’ancien sénateur Francis Delattre avait dénoncé la diminution des stocks de masques de l’État dans un rapport, notamment avec la dissolution à venir de l’EPRUS sous François Hollande, en 2016, pour des raisons budgétaires... Depuis mai 2016, cette compétence est exercée par l’Agence nationale de santé publique (ANSP ou Santé publique France).
Un milliard de masques ont été stockés en prévision d’une crise sanitaire, puis sont partis en fumée au fil des gouvernements et des « petites restrictions de budget ». Des masques dont Jérôme Salomon est responsable du non-renouvellement des stocks. Dans sa médiocrité, il a même voulu faire modifier le rapport de la commission de l’ANSP… Ces masques manquants qui nous auront, finalement, coûté très cher en les achetant au prix fort, mais surtout par leur absence, en ayant bloqué le pays trop rapidement, dans notre incapacité à prévoir et en développant l’épidémie de façon foudroyante. Très vite, nos hôpitaux ont été débordés et la France confinée. Le gouvernement mentait scandaleusement alors sur l’usage des masques pour camoufler leur défaillance. Imaginez un seul instant que nous ayons eu ces masques en stock, que le gouvernement réagisse tout de suite à l’annonce de Wuhan et à l’impressionnante construction de deux hôpitaux en dix jours. Imaginez si le gouvernement avait fermé nos frontières tout de suite comme le bon sens le demandait. Nous aurions gagné un temps précieux face à notre impréparation, notre lourdeur technocratique, nos services hospitaliers en ruine et notre dépendance industrielle. Gouverner, c’est prévoir, et même ce qui était prévu n’a pas été fait. Ce gouvernement n’a donc aucune excuse.
Après le scandale d’État des masques, il y a eu les tests et, maintenant, un nouveau scandale avec les vaccins, entre le « marketing politique » avec Mauricette et à peine 500 vaccinés au bout d’une semaine, quand le Royaume-Uni en avait un million.
Il est donc grand temps, maintenant, à notre pays de retrouver le bon sens et l’éthique de personnalités à la fois pragmatiques et altruistes afin de sortir au plus vite de cet épisode sanitaire catastrophique. Nous y gagnerons autant en sérénité et pourrons reprendre la route d’une nation forte et ambitieuse pour l’avenir.
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