Un demi-milliard d’euros : le projet pharaonique du Parlement européen !
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Depuis 1958, Strasbourg est le siège du Parlement européen parce qu’il symbolise la réconciliation franco-allemande et la paix en Europe. Pour Strasbourg et sa région, le Parlement, c’est 11.000 emplois indirects et 637 millions d’euros par an.
Pourtant, en 1993, un deuxième Parlement a été (mal) construit à Bruxelles. Les cathédrales durent 1.000 ans, mais ce bâtiment sera prochainement détruit. La démolition a été repoussée après les élections européennes pour éviter tout scandale. La reconstruction coûtera au moins 500 millions d’euros. Le projet prévoit 900 places de députés dans l’hémicycle, soit 200 en trop (est-ce pour les 96 députés turcs ?) et 940 places de bar pour les députés et leurs collaborateurs, contre 1.260 places en salles de réunions. Reçues le 7 janvier 2020, les propositions sont étudiées, en ce moment même, par l’administration du Parlement européen.
Tous les anti-Strasbourg cachent ces dépenses pharaoniques à venir, promettent moins de CO2 (gaz carbonique) et 616 millions d’euros en vendant le Parlement de Strasbourg et en licenciant son personnel. La stratégie inverse de concentrer les activités à Strasbourg n’a jamais été étudiée.
Des économies, on peut en trouver ailleurs : la Cour européenne des comptes a révélé que l’Agence européenne du médicament a un bail de location à hauteur de 465 millions d’euros de loyer à Londres jusqu’en 2039, alors que son siège est désormais à Amsterdam depuis le 1er mars 2019. Rien que pour le Covid-19, la Commission a engagé 775 millions au Maghreb alors qu’il était moins touché que la France.
Ce jeudi, un eurodéputé tchèque a appelé à fermer le Parlement de Strasbourg pour « économiser 114 millions d’euros par an et du CO2 ». Qui va lui rappeler que l’Union européenne est financée par les impôts des Allemands, des Français et des Italiens : 83 milliards d’impôts français depuis 2004 ? Son indécence nous oblige à révéler que la facture de la participation des Tchèques, depuis 2004, au grand cirque de Bruxelles, c’est 31 milliards. Pendant qu’on arrache 23.000 hectares de vignes en France, Bruxelles donne 5 millions chaque année pour améliorer la compétitivité des vins tchèques. La France était à l’équilibre en 1999, nous sommes désormais contributeurs nets de l’Union européenne entre 6 et 9 milliards d’euros. Chaque année et pour l’éternité !
La France paye les violons de Maastricht. C’est pourquoi la France a droit au respect. Elle gardera le Parlement européen à Strasbourg. Éternellement si elle le souhaite.
J’aime la République tchèque, Prague et son pont Charles. Je me souviens du 21e régiment tchécoslovaque engagé à Darney, dans les Vosges, en 1918. Comme Jan Palach et Vaclav Havel, nos héros de l’indépendance tchèque de 1968 et 1989, nous savons pourquoi nous combattons : l’identité et la démocratie.
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