Un député LFI victime des hasards de l’alphabet
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Encore une nouvelle qui ne va pas remonter le moral de Jean-Luc Mélenchon. Déprimé depuis qu'il voit s'éloigner le navire Matignon avec les socialistes sur le pont agitant leur mouchoir, c'est au tour de l'un de ses députés d'être frappé par la fatalité. Léaument. Antoine Léaument. « Honte à ses parents qui s'appelaient Léaument ! » s'est écrié le chef insoumis. Sur X, le mal nommé annonce la tuile qui vient de lui tomber sur la tête. L'ordre alphabétique le contraint à siéger à côté de Marine Le Pen. Entre Leau et Lep, pas un seul patronyme. Le pauvre homme se voit condamné à côtoyer la diablesse en personne. Sans paravent ni cotte de maille. Exposé aux pires contaminations.
« On m'aura tout fait ! » se lamente Jean-Luc. Mais le leader insoumis n'est pas homme à capituler face aux hasards de l'alphabet. Immédiatement, il convoque la victime. Le sieur Léaument se présente, éploré. La conduite à tenir lui est prodiguée sans ménagement : « Tu fais celui qui la connaît pas ». Air détaché, regard orienté vers la Corée du Nord, le député est invité à rester stoïque. Assis dans la position du lotus, il suivra les séances sans montrer le moindre trouble. Méditation, concentration. On ne se laisse pas gagner par la gangrène fasciste. « Va, mon fils, et jamais un bonjour à ta voisine. »
D'un pas décidé, l'élève retourne à l'Assemblée. Sandrine Rousseau l'accueille à bras ouverts. Elle aussi eut à souffrir de la présence des députés RN. Comme nous le relations ici, il lui fut impossible de les éviter dans l'ascenseur. Eh bien, elle prend l'escalier ! « Allez... courage, vieux ! »
Après avoir fait son balluchon, Antoine Léaument gravit une à une une les marches qui le mènent aux portes de l'enfer. Un dernier regard vers Mathilde Panot. La reverra-t-il un jour ? Jean-Luc Mélenchon envoie un texto d'adieu. Les dés sont jetés. Le yogi de LFI est désormais soumis à l'épreuve du feu. En lévitation, il ne regarde pas celle qui est assise à ses côtés. Il ne fera pas ami-ami. Pas un seul échange. Sourd à ses paroles. La beauté de la posture illumine l'Assemblée. Une vigie LFI surveille les tourtereaux virtuels. Un signe, un sourire, et c'est l'exclusion. Un souffle, un mot et Sandrine hurle à la trahison. L'avenir de la gauche est suspendu à un rapprochement qui serait fatal.
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)
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30 commentaires
C’est Marine lepen qui devrait se plaindre, pas facile d’etre a coté de quelqu’un qui sent la haine et le racisme !
Le pauvre petit bébé
De quoi se plaignent ils.Tant qu’il n’est pas obligé de lui serrer la main…
Toujours brillant, Monsieur Leroy ! Bravo !
Au moins, pourra-t-elle le convaincre de la vérité de son combat, celui des RN pour la France et de l’innanité du sien, celui de LFI contre la France.
Excellent ! J’ai bien aimé : « regard orienté vers la Corée du Nord… »
J’en redemande !
Moi aussi.
Ils se comportent comme des ados…
Comme des galopins
Je me permets d’ajouter « mal élevés ».
Robespierre siégeant à côté de Martin-Dauch…
A gauche, et principalement à l’extrême gauche on est fils spirituel de Lénine, Trotski, Staline, Castro, et quelques autres géniaux bienfaiteurs de l’humanité de la même veine.
Dans beaucoup de militants, affidés, députés de LFI voire d’EELV sommeille un tchékiste, qui songe peut-être aux caves de la Loubianka.
Ces délicieux personnages ont été infectés du virus de la Certitude.
Ils sont convaincus d’avoir raison sur tout. Ils n’ont pas d’adversaires mais des ennemis.
Nietzsche écrivait : Le contraire de la vérité ce n’est pas le mensonge, mais la conviction.
Staline : « Traitez vos adversaires de fascistes, pendant qu’ils se justifieront, vous pourrez leur porter de nouveaux coups. »
Les Socialistes ! : Ils sont excellents dans l’opposition : ils veulent réenchanter le rêve français, mais lorsqu’ils sont confrontés à la réalité c’est le cauchemar qu’ils nous présentent…………… La vérité existe, on n’invente que le mensonge !