Un élu écologiste blessé : pour EELV, le coupable est… Reconquête

« Fracture, traumatisme crânien, entorse, contusions. Hakim Bouaksa, conseiller municipal écologiste, a été passé à tabac par le service d’ordre de Reconquête. » Le communiqué de la sénatrice verte des Français de l’étranger Mélanie Vogel ne laisse pas de place au doute. Elle poursuit : « Plein soutien à toi, Hakim. Jamais nous ne nous tairons face à la violence, la haine et le chaos de l’extrême droite. » De nombreux messages équivalents émanant des militants jusqu’aux cadres du parti écologiste se succèdent. La secrétaire nationale Marine Tondelier a d’ailleurs exigé « des excuses de rigueur » auprès d’Éric Zemmour, président du parti.

Suite à ses blessures, Hakim s’est vu prescrire 30 jours d’ITT.
Selon les témoins sur place, les motivations des agresseurs étaient clairement racistes.

Pas une condamnation de la part de @Reconquete_off.@ZemmourEric à quand une réaction à la hauteur ?https://t.co/KLdhonqHbr

— Marine Tondelier (@marinetondelier) June 12, 2023

Une réalité toute autre

Que s'est-il donc passé ? La fédération varoise de Reconquête a organisé un rassemblement au camping « Buffalo Hacienda » de La Seyne-sur-Mer, un « banquet patriotique ». C'est son droit, la vie de la démocratie. Mais l’événement est la cible de quelques dizaines de militants d’extrême gauche, parmi lesquels des élus locaux du parti vert, dont Hakim Bouaksa. Dans les vidéos que nous nous sommes procurées, on peut voir à l’entrée du camping des militants de gauche scander, avec le sens de l'accueil et de la nuance qui les caractérise, « Bienvenue les fachos ». Certains n’hésitent pas à monter sur le capot des voitures qui pénètrent à l'intérieur du camping, sans distinguer celles des sympathisants de Reconquête ou celles des clients. Logiquement, le patron du camping et ses salariés tentent de calmer le jeu. Nous avons joint le journaliste de La Marseillaise qui était présent sur place. Selon César Mazouzi, « le premier coup de poing émanait du propriétaire du camping excédé par la manifestation ». Et non d'un militant ou d'un élu zemmourien. Selon nos informations, ce serait non pas le patron mais un membre du personnel du camping qui, excédé de voir le blocage de l’établissement, a fini par en venir aux mains avec les manifestants, parmi lesquels l'élu vert Hakim Bouaksa. Puis, le journaliste de La Marseillaise a vu une cohue et plusieurs coups de pied échangés sans qu’il puisse distinguer qui les portait. Le même journaliste évoque un « service d'ordre » sans précision, mais Reconquête, ce soir-là, n'en avait pas prévu. « Reconquête n’avait aucun service d’ordre à cet évéénement », affirme-t-on au siège du parti.

« L'extrême droite est violente, toujours »

L'offensive de la gauche et des Verts a impressionné. Le camping concerné affirme qu’un de leurs clients a fait un malaise après qu’un manifestant est monté sur le capot de sa voiture. Du coté de Reconquête, on estime que « cette affaire est un scandale », émanant d’une gauche « qui les harcèle à chaque événement, qui insulte, menace et agresse leurs militants et sympathisants sans que personne ne s’en émeuve ».

De son côté, la députée Sandrine Rousseau persiste et signe : « Soutien à Hakim Bouaksa agressé par le service d’ordre du parti de Z*. L’extrême droite est violente, toujours. » Des militants de gauche sont donc venus aux abords d’un établissement privé traiter de « fachos » les Français désireux d'assister à une réunion et entraver la circulation, provoquant ainsi les salariés de l’établissement. Nous avons essayé de joindre, sans succès, la direction du camping concerné.

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