Un gendarme tué lors d’un contrôle routier. Une fois de plus, la fois de trop ?

Gendarmerie_motor_officer_raising_arm_in_traffic

Lundi 26 août, sur les coups de 21 heures, un gendarme du peloton autoroutier de Mandelieu, Éric Comyn, a été tué lors d’un contrôle routier, à proximité de Mougins (Alpes-Maritimes). Le chauffeur d’une berline noire a refusé d’obtempérer et a percuté le représentant de la loi. Le gendarme a été conduit aux urgences ; il a succombé à ses blessures. Âgé de 54 ans, le militaire était père de deux enfants de 16 et 12 ans. Le suspect a été interpellé dans la nuit à Nice. Il était probablement sur le point de se rendre, selon les services de police. Cap-Verdien de 39 ans, son casier judiciaire est lourd, notamment chargé de nombreuses infractions routières. Selon William Molinié, journaliste d'Europe 1, sur son compte X, il était connu pour violences, outrage, délit de fuite, conduite sans permis, rébellion, conduite en état d’ivresse, le tout entre 2006 et 2023… En situation régulière sur le sol français, il est détenteur d’une carte de séjour provisoire de quatre ans, valable jusqu’en janvier 2026.

Une fois de plus, une fois de trop

Sébastien Leroy, maire de Mandelieu-la-Napoule, s’est exprimé sur son compte Facebook : « Une fois encore, nous perdons l’un des nôtres. Une fois de trop, ça ne peut plus durer. » En effet, ce tragique accident n’est pas exceptionnel. Et pour cause : en mai 2024, un agent des forces de l’ordre avait été blessé dans les mêmes circonstances. Le chauffard conduisait son véhicule sans permis. Sa course criminelle a provoqué la mort d’un des passagers de son véhicule. En juillet 2020, Mélanie Lemée, gendarme de 25 ans, avait été tuée de la même manière, lors d’un refus d’obtempérer.

Le 11 avril 2024, le ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer publiait une étude portant sur les refus d’obtempérer. En moyenne, 25.700 refus d’obtempérer sont recensés par an (plus de 70 par jour). Sur la période 2021-2023, ces infractions ont certes diminué, mais se sont aggravées. En effet, 21 % des refus d’obtempérer sont des délits aggravés. Une fois sur cinq, la vie d’autrui est mise en danger. 10 % des 4.900 refus d’obtempérer aggravés ont ainsi mis en danger des représentants de la loi. Matthieu Valet, ancien policier et député européen du Rassemblement national, confie à BV : « Les refus d’obtempérer se sont banalisés. Aujourd’hui, faire un refus d’obtempérer, c’est un peu comme aller acheter une baguette de pain. » Il poursuit : « Les policiers et les gendarmes sont confrontés, toutes les vingt minutes, à un refus d’obtempérer. Ces refus d’obtempérer se transforment en tentative de meurtre ou en meurtre. »

Face aux refus d’obtempérer, des forces de l’ordre désemparées

Dans cette situation, les forces de l’ordre sont dans un rapport de force tout à fait défavorable. Face à une voiture lancée à pleine vitesse, bien décidée à ne pas lever le pied de l’accélérateur, ils ne sont munis que de leur arme de service, qu’ils craignent d’utiliser, par peur que la Justice ne se retourne contre eux. L’affaire Nahel n’a que trop marqué les esprits : le policier ayant tiré sur l’adolescent pour préserver sa vie, a été livré en pâture à la vindicte populaire. Matthieu Valet analyse, pour BV : « Le vrai sujet, c’est que la Justice n’est pas à la hauteur sur la réponse pénale liée à ces délits. » Selon le député européen, la réponse doit être double : « Réarmer moralement et juridiquement les policiers. Il y a un vrai combat idéologique à mener, avec un soutien de l’intégralité de la classe politique. » Il pointe du doigt la responsabilité de la gauche, particulièrement La France insoumise, qui stigmatise les forces de l'ordre en assurant « La police tue ». Il poursuit : « Ensuite, une réponse pénale : la présomption d’innocence. C'est d’abord aux voyous, à la partie adverse, de rendre des comptes. Et, ensuite, aux policiers et gendarmes qui utilisent leur arme pour protéger leur vie. »

Raphaelle Claisse
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

34 commentaires

  1. Je me permets de souscrire au commentaire ci dessous signé ‘Papymichel83’ car il exprime parfaitement ma propre réaction.
    Tristesse et consternation face à un tel désordre dans la gestion de la criminalité !!!!

  2. On se pose assez peu la question de la source des revenus permettant à ces voyous multirécidivistes de se payer une BMW , et pourquoi ce même multirécidiviste avait obtenu un renouvellement de carte de séjour en 2022 après un tel passé judiciaire !!

  3. La grande lâcheté de nos gouvernants « démocratiques » et « libéraux » va finir en guerre civile, puis inévitablement, en « dictature ». Heureusement. L’ Ordre Public est vital pour toute société. Ce n’est que quand l’Ordre est assuré qu’il est possible de l’aménager pour qu’il soit respectueux des libertés. individuelles.

  4. Une seule solution :feu sur les récalcitrants… sans compter que la responsabilité des juges est très engagées ;en toute impunité.
    Il est en effet anormal qu’un étranger, délinquant multi récidiviste soit encore sur le territoire.

  5. Il n’y a pas de fois de trop. On peut tuer autant de gendarmes qu’on veut.
    On n’a jamais vu une veuve de gendarme agresser un juge ou un procureur. Et ça n’arrivera jamais.

  6. Même le « Président de la République Emmanuel Macron » cher aux médias officiels refuse lui aussi d’obtempérer suite au scrutin, c’est la suite logique. Il va nous concocter un gouvernement avec les gens qui sont refusés par l’électorat qui a voté gauche extrême et droite patriote !

  7. Ce gendarme n’était pas seul. Pourquoi les autres n’ont pas tiré quand la voiture a foncé sur leur collègue ? Pourquoi n’y a t il pas une herse pour crever les pneus d’un véhicule qui échappé au contrôle ?
    Beaucoup trop de « pourquoi » …!!

  8. Tant que la Justice sera complaisante avec les délinquants et multirécidivistes, nous devrons compter nos morts

    • On aimerait avoir pour traiter les délinquants ces juges qui traquent Donald Trump même en dépit de la Cour Suprême.

  9. S il est en situation régulière en France prison ferme en France sans remise de peine et expulsion de la France et de toute sa famille a la fin de sa peine de poursuites prison

  10. Toujours le même profil, toujours la même LACHETE; pas de raison que ça s’arrête
    tout est bien en place pour que le système continue à protéger les racailles, pas les citoyens honnetes
    empêchant les policiers de tirer

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois