Un gymnase à Paris évacué en plein cours de sport pour accueillir 200 migrants
Dans le très chic XVIe arrondissement de Paris, des élèves d'une école se sont vu contraints de quitter le gymnase Montherlant, sur le boulevard Lannes, en plein cours de sport. En cause : la réquisition du centre sportif dans le but d’héberger des dizaines de famille de migrants. Le maire du XVIe arrondissement, Jérémy Redler (Les Républicains) s’est indigné, dans un communiqué. Il affirme que ni les professeurs, ni la direction de l’école, située à proximité du gymnase, ni même la mairie d'arrondissement n’avaient été mis au courant de cette décision imposée par la mairie de Paris. Il exige de la ville de Paris qu’elle cesse ces méthodes jugées indignes. Le gymnase, la piscine et le court de tennis du complexe sont désormais inaccessibles. Ce sont des riverains qui ont alerté le maire et ses équipes.
Le XVIe arrondissement, cible de la mairie de Paris
Boulevard Voltaire s’est rendu sur place. Là, Émilie Thélot, habitante du quartier et responsable Reconquête du secteur, s’est confiée : « On a la sensation que le XVIe arrondissement est devenu l’endroit où on vient installer les migrants dont la mairie de Paris ne sait pas quoi faire. »
Émilie Thélot s’interroge, au micro de BV : « Il y a une école juste en face [du gymnase]. On peut s’interroger sur la sécurité, pour nous en tant que femmes, pour nos enfants, la nuit… » Elle poursuit : « Ces personnes sont-elles accompagnées par des associations, auront-elles le droit de sortir la nuit ? Beaucoup de questions se posent et nous n’avons aucune informations ! » Constatant le manque de communication autour de ce projet et les conditions dans lesquelles il a été mis en place, elle poursuit : « On a l’impression d’être des sous-citoyens. » Selon cette riveraine, le XVIe arrondissement est victime de certains clichés, notamment l’étiquette répandue d’un quartier cossu et bourgeois ne proposant pas assez de logements sociaux. Ces clichés, selon elle, justifient auprès de la mairie de Paris l’installation de centres d'accueil de migrants toujours plus nombreux pour que l’ouest de Paris prenne sa part en matière d’immigration.
« On a la sensation que le 16e arrondissement est devenu l’endroit où on vient installer les migrants dont la mairie de Paris ne sait pas quoi faire. »
Émilie Thelot, habitante du 16e arrondissement responsable @Reconquete_off du secteur, explique le désarroi des riverains du… pic.twitter.com/m67yFgdYS2
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire) January 29, 2025
Le 27 décembre 2023, ce même gymnase Montherlant avaient déjà été réquisitionné pour loger des « mineurs en attente d’évaluation de leur âge ». La mairie de Paris, contacté par nos soins, n’a pas donné suite.
De nombreux cas d'accueil de migrants prolongés dans le XVIe
Ce n’est pas la première fois que cet arrondissement de la capitale abrite, contre son gré, des centres d’accueil pour étrangers. Dans un communiqué, le maire dénonce une « politique brutale, irresponsable et nuisible ». En 2023, le 17 novembre, l’ancienne école Hamelin avait été réquisitionnée par Anne Hidalgo et son équipe pour être mutée en centre d’accueil pour migrants étrangers. Le maire du XVIe arrondissement s’y était farouchement opposé, rappelant le projet mis en place de faire de cette ancienne école un centre pour les enfants en situation de handicap. Le 11 décembre 2023, la mairie du XVIe avait évoqué la prolongation et le doublement de la capacité d’accueil du centre pour migrants, situé à l’orée du bois de Boulogne, ajoutant 200 places aux 200 déjà opérationnelles. Ouvert en 2016, ce centre d’hébergement d’urgence était censé fonctionner trois années durant. Au bout du compte, le centre a été prolongé jusqu’en 2022, puis 2027. Émilie Thélot estime que ces méthodes répétées témoignent d’un certains « mépris des riverains ».
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
94 commentaires
C’est là que l’on voit que le citoyen est pris pour un imbécile , qui a juste le droit de payer les impôts pour que tout ce petit monde des associations et leurs commanditaires puissent continuer à se moquer d’eux .
Pas de concertation , on fait tout cela au forceps , et on met les gens devant les faits accomplis .
Je dis « on » parce que rien n’est transparent dans tout cela et ensuite des politiques et les médias de grand chemin osent fustiger le complotisme ambiant . Mais quand on constate ces pratiques douteuses ,on peut légitimement penser que des gens décident au dessus des politiques élus et leurs administrés qui sont dépossédés de leur prérogatives .
Un état profond qui agit sous les ordres d’autres entités qui se trouvent à Bruxelles ?
Les européistes éclairés acceptent cette situation, mais on n’a pas donné le mode d’emploi à tout le monde !
Les conséquences de ces décisions peuvent être parfois dramatiques.
On avait bien prévenu que le « débordement » arriverait dans les beaux quartiers. Mais jusqu’à il n’y a pas longtemps, il y avait l’autocensure. Et puis les gens chics se croyaient à l’abri.
Vu à la télé, une dame patronnesse du 16 âme est même allé leur porter des vêtements, elle avait oublié les opinels pour couper le pain.
Juste une question : est-ce que c’est légal ??? Si la mairesse de Paris a le droit de faire ça, s’indigner ne sert à rien, il faut juste se battre pour changer la loi.