Un livre encensé par Libé : La Politique sexuelle de la viande

"On retrouvait cette œuvre majeure chez des revendeurs, à prix d’or", assure Libé. Buffet "végé-féministe" à volonté.
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Dans l’affligeante actualité qui s’abat sur la gauche française, blessée à mort par la victoire de Donald Trump, Libération a trouvé un motif de réjouissance : un livre. Ce jeudi 6 février 2025, l’auguste gazette du wokisme hexagonal relate ainsi sur quatre colonnes l’heureuse nouvelle, avec ce titre inimitable : « Ni cuisse ni poitrine pour les végé-féministes » (sic). Car on réédite, figurez-vous, « le livre culte de l’Américaine Carol J. Adams, la Politique sexuelle de la viande », « longtemps resté indisponible ». Les manifestations de masse pour réclamer cette œuvre majeure parue en 1990 nous avaient échappé, mais il parait qu’en cherchant bien, « on le retrouvait chez des revendeurs à prix d’or et [que] cette œuvre majeure, citée dans moult publications universitaires, ne semblait accessible qu’à une poignée d’érudits ». Sonnez musettes, chantez coucous ! Voici donc enfin venues ces 400 pages serrées, réservées aux appétits wokistes les plus sacrificiels. Car on n’imagine pas ce qu’il faut de souffrance pour faire progresser l’humanité, contre les horribles réactionnaires comme vous et moi ! En guise de ruban, les lecteurs profiteront d’une préface de Nora Bouazzouni, « journaliste connue, entre autres, pour ses travaux sur les liens étonnants entre végétarisme et féminisme ». La gauche est une planète à part.

Mauvaises fréquentations

Donc, Carol J. Adams, nous explique Libé, pour le bonheur de l'humanité, a théorisé « le référent absent ». En clair, quand vous n’avez pas vu la mise à mort de l’animal, vous êtes carnivore. Dès lors que vous avez réalisé qu’une pauvre bête avait offert sa vie et sa mort pour vous nourrir, c’est fini : plus de viande, vous vous vengez sur les salsifis. Avant, « la viande apparaît dans l’assiette comme politiquement neutre, dénuée d’affect, écrit Carol J. Adams. Son existence en tant qu’être vivant et sensible est niée. » « Lumineux », comme dit Libé. On connaît pourtant des chasseurs, hommes et femmes, qui ne dédaignent pas un cuissot de sanglier rôti au four. Mais on a de mauvaises fréquentations. Et des éleveurs de bovins ou d’ovins enchantés de déguster une côte de bœuf ou un gigot d’agneau… Mais, bien moins malins que Libé et Carol J. Adams, ils n'ont sans doute jamais réalisé que leurs bêtes étaient passées de vie à trépas, comme l'indique le journal.

À moins que leur cas ne soit encore plus grave ! Car on bondit vite du sanglier « sensible » à l’infâme « patriarcat », pas sensible du tout, lui, et à « ses conséquences les plus violentes et graves, de l’assujettissement du corps féminin pour le plaisir à l’épanouissement des hommes allant parfois jusqu’au viol et à la mort ». Glaglagla ! Pauvres féministes contraintes d’évoluer parmi les brutes ! Curieusement, les islamistes qui manient avec aisance le couteau de boucher n’entrent pas dans leur univers. Ils n'osent pas, sans doute. Les sauvageons pilleurs et violeurs non plus : pas de patriarcat, pas de viol, pas de violence. Les autres, par contre, les pères de famille... L’auteur énumère des crimes assortis de scènes de cannibalisme et de cruauté insoutenables contre les femmes. Conclusion de l’auteur de La Politique sexuelle de la viande : « Le végétarisme peut être perçu comme une contestation de la guerre et le pacifisme comme une remise en question de la consommation de viande. » Les gentils et les méchants. On vous le dit : contentez-vous de carottes non sensibles ! À l'eau.

L’interdiction du pigeonneau dans la constitution ?

On apprend des choses incroyables. Figurez-vous que Hitler n’était pas végétarien, selon Carol J. Adams, car il consommait « des pigeonneaux, de la saucisse et des quenelles de foie ». Donc ? Pourquoi ne pas inscrire d’urgence l’interdiction du pigeonneau dans la Constitution ? On découvre aussi que, avant les 40.000 ans qui nous précèdent, les hommes ne consommaient pas de viande. Peut-être se contentaient-ils de salade au quinoa ou de pousses de soja... Et les femmes, dans tout cela ? Végétariennes, elles aussi, et sacrifiées bien sûr sur l’autel de la nourriture offerte à leurs hommes et à leurs enfants. La guerre du steak est ouverte : ça va saigner !

 

Vos commentaires

32 commentaires

  1. Mais comme c’est étrange ! Que dit Libé en ce qui concerne l’abattage qui se fait sans étourdissement ou électrocution avant égorgement dans la plupart des abattoirs qui peuvent ainsi faire des économies tout en pouvant se prétendre halal ?

  2. L homme est omnivore il l a toujours été et les détraqués du cerveau de libération n y changeront rien

  3. manger de la viande d’un animal qui a été abattu, même s’il n’a pas été égorgé c’est dur, dur dans l’assiette surtout si l’animal vient d’ un hypermarché mais arracher une carotte ou un poireau en le retirant brutalement de terre, laissant désormais tous ses petits amis le regarder partir à la mort certaine en se disant « après ce sera mon tour !) et la pomme qu’on retire de l’arbre en poussant un cri de terreur (crrrrrr) que j’entends encore quand je la croque à pleines dents et que dire si je la mange en compote; finalement c’est dur la vie d’une carotte, d’un poireau, d’une pomme et que dire d’une pomme de terre qu’on fait cuire dans une friteuse, pire que Jeanne d’Arc morte sur un bûcher, c’est dur la vie ! ami véganistes défendez la carotte, le poireau, la pomme et la pomme de terre, je compte sur vous !

  4. Dire que nos prédécesseurs ne mangeaient pas de viande doit plaire à nos archéologues qui retrouvent dans l’alimentation de nos ancêtres des graines mais aussi de la viande et d’ailleurs beaucoup des os de ces animaux étaient utilisés et transformés pour devenir des objets du quotidien.

  5. N’oublions pas que nous avons une dentition prévue pour manger de la viande comme tous les animaux carnivores. Mais je me trompe peut-être???

    • Oui, ça s’appelle des canines. C’est prévu pour déchiqueter les chairs, pas pour mâchouiller du tofu…

  6. Les salsifis provoquent des…flatulences…Pas bon pour la planète!…Et on reste sourd aux cris désespérés des salsifis quand on les coupe…

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