Un maire insulté car il aurait refusé de prendre la pose avec une fille voilée

Une vidéo postée sur les réseaux sociaux et la polémique s’emballe. Le week-end dernier, Bilqis, une jeune étudiante, poste sur son compte TikTok une courte vidéo. La jeune femme, qui porte un hijab, raconte s’être rendue à la cérémonie de remise de diplômes organisée par la ville de Francheville, près de Lyon, pour récompenser les nouveaux bacheliers et titulaires du brevet des collèges. Alors qu'elle est appelée sur l’estrade, la jeune fille accuse le maire LR de la commune de s’être sciemment éclipsé quelques secondes afin de ne pas prendre de photo avec elle.
@bilqis.693 L’islamophobie est devenue un droit :) quelle honte… Je suis une étudiante qui a travaillé dure pour avoir cette mention. Mais apparemment je ne suis pas perçu comme une simple étudiante… Votre mepris pour les musulmans ne pouvais pas se stopper le temps d’une cérémonie ? Ce sont eux nos représentants ? Des personnages odieux qui sont prêt a humilier une jeune de 18 ans pour leurs idéologies ? #islamophobie #islam #francheville #palestine #palestine #honte #voile #hijab #bac #etudiant #france #humiliation #fyp #urgent #attention # #freepalestine #devinelapersonne ♬ son original - bilqis
Pour l’étudiante qui portait son voile à ce moment-là, cette courte absence, qu'elle juge volontaire, aurait été motivée par un relent « islamophobe ». À la fin de la cérémonie, Bilqis et sa famille auraient alors tenté de s’expliquer avec l’édile. Mais celui-ci leur aurait rétorqué : « Je ne peux pas parler avec vous, je ne peux pas prendre de photo avec vous. » « Vous ne pouvez pas savoir à quel point c’est humiliant. […] Les gens ne cachent plus leur mépris pour l’islam, leur mépris pour les musulmans », s’indigne la jeune fille, face caméra. Avant d’ajouter, en guise de provocation, qu’elle utilisera les 100 euros offerts par la municipalité « pour la Palestine ». Sa vidéo devient peu à peu virale. Alors que son compte est peu suivi, elle atteint déjà les 95.000 vues en trois jours seulement. Sur Instagram, ses proches relaient son témoignage et interpellent des élus d’extrême gauche et des collectifs antiracistes pour médiatiser l'affaire.
Une hystérie sur les réseaux sociaux
Une stratégie payante. Le jour même, le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE), une reconstitution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) dissous après l’assassinat de Samuel Paty, partage à son tour le message de la jeune fille. L’association, installée dorénavant en Belgique et suivie par plus de 70.000 personnes sur Twitter, qualifie de « consternant » le comportement du maire de Francheville. Comme à chaque fois, le collectif se sert de ce cas particulier pour dénoncer « l’islamophobie » de la France et encourager ses soutiens à dénoncer la politique française, notamment sur les questions de laïcité. Deux jours plus tard, Cerfia, un compte dit « d’actualité » aux 746.000 abonnés, s’empare du sujet. La polémique finit alors par trouver un écho dans la presse locale. Même Libération consacre, ce 24 octobre, un article de sa newsletter politique à ce sujet.
Si, dans la presse, le conditionnel reste de mise, sur les réseaux sociaux, les soutiens de la jeune femme au hijab ne s’embarrassent pas de telles précautions. Sur le compte Instagram de la ville de Francheville, habituellement peu fréquenté, des commentaires apparaissent par centaines, depuis quelques jours. « Raciste », « facho », « islamophobe », « honte de la République »… Les insultes à l’égard de Michel Rantonnet, maire de la commune, se multiplient. Quelques commentaires, répétés et insultants, virent au harcèlement contre l’édile. Même les profils Instagram de certains des adjoints de Francheville deviennent la cible des soutiens de Bilqis. Certains s’encouragent ensuite à rédiger sur Google des avis négatifs - aujourd’hui supprimés - contre la municipalité.
Appels à la démission
Face à la polémique, la mairie préfère garder le silence. Contactés, les services municipaux n’ont pas répondu à nos sollicitations. Sur le site de la ville, toutes les mentions de l’événement de la cérémonie ont été supprimées. Auprès de BFM Lyon, des adjoints expliquent : « Il faut arrêter de voir le mal partout. Elle [Bilqis] se raconte des histoires. » Malgré cette justification, l’opposition ne manque pas l’occasion d’appeler au départ du maire. Déjà, en 2022, les élus d’opposition avaient demandé - en vain - la démission de l’édile à la suite de son refus d’héberger des migrants sur sa commune. Pour Hélène Dromain, élue écologiste de la métropole lyonnaise, « une telle attitude est non seulement condamnable pénalement, mais elle attise en plus les tensions entre communautés dans un contexte sensible à l’échelle mondiale comme nationale ». Son collègue, Benjamin Badouard, ajoute : « Islamophobie décomplexée du maire de Francheville. On est quand même très loin du "vivre ensemble". » Le groupe Francheville respire appelle, enfin, à « des excuses publiques auprès de la jeune fille et de sa famille ». Il demande également aux proches du maire de « se désolidariser » et de le « pousser à la démission ».
Mademoiselle,
votre voile, étendard de l'islamisme est une provocation publique.
Honte à vous !
Total soutien au Maire de #Francheville qui a parfaitement LE DROIT de faire ce qu'il a fait !
Pardon mais les élus sont encore libres de refuser la soumission, c'est courageux de… https://t.co/s092v4CJL3— Isabelle SURPLY (@IsabelleSurply) October 24, 2023
Michel Rantonnet peut tout de même compter sur le soutien d’élus et d’anonymes. Isabelle Surply, conseillère régionale et élue à Saint-Chamond, écrit sur X, à l’intention de la jeune fille voilée : « Mademoiselle, votre voile, étendard de l’islamisme, est une provocation publique. […] Total soutien au maire de Francheville. Les élus sont encore libres de refuser la soumission, c’est courageux de sa part. » D’autres, à l’instar de Juliette Briens, membre de la rédaction du magazine L’Incorrect, s’inquiètent de voir placer « une petite cible dans le dos du maire pour tous les islamistes de la région ». Trois jours après les événements, Bilqis, qui confie à ses abonnés « penser très fort à la hijra (exil) », a fait part de son intention de porter plainte contre le maire.
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142 commentaires
bravo au maire , que cela serve de référence
Bravo M. le maire. Quand va-t-on interdire ce mot » islamophobie » qui n’est qu’une arme anti- Blanc? A quand le terme » blancophobe » ? une réponse à la bêtise islamique. Quand on entend les cris et qu’on voit les doigts d’honneur des migrants encore sur leur embarcation, on se dit que les propos du maire sont bien bénins et traduisent, par contre, le ras le bol des Français d’être pris pour des C .
Que cette islamiste voilée cesse de « penser à la hijra » et qu’elle la fasse. Bon débarras ! A la lecture de son texte bourré de fautes de grammaire, je me demande comment elle a obtenu un quelconque diplôme … ou plutôt je me doute que là encore le laxisme et la lâcheté ambiante dans ce que l’on n’appelle plus « éducation nationale » était à l’œuvre.
Je rebondis sur cette affaire après avoir lu son message sur les réseaux.
A première vue, elle n’a pas eu son diplôme grâce au français (fautes d’accord, de conjugaison et homonymies).
Si vous avez 5 minutes devant vous, amusez-vous bien…
Bonne idée la hijra. Elle pourrait peut-être convaincre ses 95000 followers de faire comme elle.
L’islamophobie n’est pas seulement un droit mais c’est un devoir pour tous français. BRAVO Monsieur le Maire. Pourvu que votre cas devienne un exemple à suivre
Ce Maire a eu raison , cette provocatrice vient avec un voile , ne respecte pas la France et refuse l’appartenance à notre pays , qui pourtant lui a payé ses études , donc elle veut être voilée ? elle et sa famille parte en pays musulman intégriste , par exemple l’Iran !
Cette personne ne connait pas du tout l’islam, même si elle porte ostensiblement un voile. En effet, il est formellement interdit, dans le Coran, la moindre représentation de l’être humain, créé à l’image de Dieu. Or la photographie, le cinéma affichent ce qui est proscris. A moins que cette personne n’adapte sa religion suivant ses propres interprétations…
Encore une histoire montée de toutes pièces par les partisans de l’islam. Et ils s’étonnent ensuite que des gens équilibrés le tournent le dos. Cette jeune personne évoque une possible émigration: aura t elle le courage de le faire ?
La façon d’interpréter ses « droits » sans se soucier de SES devoirs en dit long sur l’idéologie de cette gamine qui a pu faire des études et « réussir » ses examens ! … Il lui reste à aller faire du prosélytisme et son activisme en Iran ! …
Ce sont ces groupuscules qui « fracassent » les communautés et qui attisent les haines entre ces communautés ! … « Ca » va vraiment mal finir … cette « pin up » version TikTok devrait maintenant se renseigner sur L’HISTOIRE DE FRANCE ! …
Comment est-il encore possible d’affirmer que les islamistes ne sont qu’une petite minorité quand on apprend par ailleurs que 70% des musulmans de France ont voté pour LFI aux dernières élections ?
Venir voilée à cette sympathique cérémonie était de toute évidence une pure provocation, surtout en ces temps difficiles.
Le maire a donc agit avec intelligence en allant soulager sa vessie au moment opportun.
Le tout est maintenant de savoir si Monsieur Rantonnet ne risque pas de subir le sort tragique de certains professeurs à l’esprit libre. A sa place, je prendrais des précautions.
Continuons à tolérer toutes ces provocations et surtout continuons à faire rentrer sur notre territoire les personnes de cette religion et ensuite nous allons nous étonner d’avoir la libanisation de notre pays !! Et oui Mr ZEMMOUR a raison comme Mr Le PEN il y a trente ans
Voyons les « belligérants » de cette affaire (qui va en devenir une si nous n’y mettions fin au plus tôt):
1- Cette jeune fille, diplômée d’un établissement scolaire où donc le voile, comme tout signe ostensible de religion, est interdit, se présente sur scène voilée, ce qui marque bien le désir de provoquer.
2- Le Maire, représentant de sa commune, se devant donc d’une certaine droiture au niveau éthique voire politique, sur cette même scène, donc exposé à toutes les critiques de ses ouailles, attendant le moindre signe en contradiction avec ses obligations (y compris le respect lu laïcat).
Celui-ci a pris le parti de s’éclipser discrètement au moment du cliché, ce qui ne devrait fâcher personne, en tous cas pas les mauvais esprits. Mais non, il a fallu que cette petite garce – le mot n’est pas trop fort – aille faire de l’esclandre sur Tik-Tok, pour bien chauffer les partisans de la « discrimination islamophobe »!
Je crois sincèrement qu’il serait temps de promulguer une loi – et pourtant Dieu sait combien je trouve qu’on en a déjà bien trop – pour sanctionner le « détournement d’intention ».
Le voile étant interdit il est tout à fait normal qu’un maire représentant l’autorité locale refuse de se faire photographier avec une telle personne. Et puis on est libre de protéger notre vie privé et de refuser qu’on nous prenne en photo