Un mal qui répand la bêtise

peur covid

Endémie, épidémie, pandémie : depuis que Dieu a créé le monde et les hommes, elles furent innombrables et l’on se souvient de la peste noire capable d'éliminer la moitié d’une population ou de la grippe espagnole qui, en 1918, fit des ravages.

Mais aujourd’hui, le Covid, avec ses moins de 1 % de morts, a créé une terreur nouvelle, alimentée quotidiennement par le gouvernement et son grand conseil scientifique. Entre hystérie collective, paranoïa et manipulation, un tsunami de bêtise s’est abattu sur notre pauvre pays qui n’avait vraiment pas besoin de ça. Depuis deux ans, nous sommes plongés dans un climat obsessionnel où les déclarations approximatives du gouvernement conduisent le fil rouge d’un feuilleton à rebondissements, commenté 24 heures sur 24 par les chaînes d’information en continu.

Ce lundi soir encore, surfant sur la cinquième vague, les célèbres duettistes Véran et Castex, modernes Laurel et Hardy, annonçaient que, face à la montée des périls, ils avaient décidé de ne rien décider : fermeture des discothèques pendant les fêtes, port du masque à l’école primaire… Autant arrêter un virus avec un filet à papillons !

Depuis deux ans, on aura tout entendu : que le masque ne servait à rien, puis il est devenu obligatoire ; il y a eu le confinement, le couvre-feu ; enfin, comme Zorro, le vaccin est arrivé. Inutile de soigner, il fallait vacciner, à tour de bras. Même Michel Cymès le répétait, triple vacciné qui vient d’attraper le mal. Et Castex, vacciné aussi, déclaré positif. Et honte aux non-vaccinés, qui mettent en péril la vie des autres et la leur, ces stupides ! Alors que les vaccinés, ces gentils, grâce au passe, peuvent aller prendre un café. Les médias nous donnent chaque jour le nombre de morts du Covid. Une radio annonce 575 cas pour 100.000 habitants dans le Vaucluse, soit 0,575 %. Donc 99,425 % personnes sont en bonne santé : une catastrophe ! Et l’on égrène le nombre de contaminations depuis la cinquième vague et l’on nous répète cent fois par jour qu’il faut se vacciner. Interviews, témoignages d’infectiologues affolés appelant à la vaccination car les hôpitaux vont être saturés ; mais depuis deux ans, on n’a pas ouvert un seul hôpital, ni un lit supplémentaire et l'on a mis les soignants non vaccinés à la porte…

Alors que 70 à 80 % des Français ont accompli leur parcours vaccinal, ce qui devait arrêter le mal, la cinquième vague est là. Et, déjà, on peut prévoir la suite : bientôt une quatrième injection pour enrayer la sixième vague, puis une cinquième injection pour la septième, et ainsi de suite jusqu’à la treizième génération, comme dans la malédiction des Templiers. Entre-temps, on aura vacciné les chiens et les chats, les poissons rouges et les perroquets, les variants auront fait l’aller-retour d’Alpha à Oméga, Pfizer aura fait exploser le CAC 40, Macron sera le sauveur de la France. Et les piqués, repiqués, surpiqués de l’aile à la cuisse pourront continuer d’aller au restaurant manger leur poulet-frites.

Infantilisés, médicalisés, sanitarisés, terrorisés, les Français ne vivent plus, de peur de mourir d’un mal qui tue bien moins que ce dont ils meurent depuis cinquante ans : c’est un phénomène rare dans une société intelligente.

À la page 41 de sa belle revue parlementaire, Emmanuelle Ménard, députée de l'Hérault, écrit : « Gouverner pendant plus d’un an en recourant à l’état d’urgence sanitaire est symptomatique d’une démocratie malade. » Plus que le Covid, cette maladie est en train de nous tuer !

Jean-Pierre Pélaez
Jean-Pierre Pélaez
Auteur dramatique

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