Un ministère pour un soutien de Raphaël Arnault : à quoi joue M. Barnier ?

Capture d'écran ©France bleuVaucluse
Capture d'écran ©France bleuVaucluse

Michel Barnier essaie de former son gouvernement, dans les cris et les grincements de dents. Le Premier ministre accouche sans péridurale. Et le bébé promet d’être étonnant. Voire effrayant.

On apprend ainsi que Michel Barnier a proposé le poste de ministre de la Ville et du Logement à… la maire socialiste d’Avignon, Cécile Helle.

Un « vote clair »

Rappelons qu’au deuxième tour des dernières élections législatives, Cécile Helle a appelé à un « vote clair » pour Raphaël Arnault, candidat antifa fiché S, elle s’est ensuite publiquement « réjouie » de la victoire du militant d’extrême-gauche, que Alice Cordier et Mila accusent de menace de mort à leur endroit. Pour la sororité on repassera.

On nous promettait avec Michel Barnier, le retour de la droite, c’est une franche réussite. Rappelons également qu’au classement des villes les plus sûres publié le 16 mars dernier, la cité des papes n’a pas une tiare mais un bonnet d’âne : elle pointe à la 117e place sur 119. Avignon a aussi la solide réputation d’être une ville prodigieusement sale - ce qui va du reste souvent de paire avec l’insécurité - comme le montrent, pour ceux qui n'y sont jamais allés, plusieurs collectifs d’habitants en colère sur Facebook et les nombreux commentaires convergents de touristes sur le site Tripadvisor. Quant au festival d’Avignon, mélange d’entre-soi woke et d’infatuation vulgaire, il ne saurait suffire à redorer le blason d’une ville dans laquelle les beaux messieurs et les belles dames du Pont ont laissé la place à des punks à chiens et des activistes à cheveux bleus, et où l’on pense en rond (toujours à gauche) plus qu'on danse.

Est-ce donc pour ces brillants résultats, et parce qu’il rêve de dupliquer dans toutes les villes de France, avec les impôts qu’il pourrait augmenter, le formidable miracle avignonnaise, que Michel Barnier voulait lui confier ce portefeuille ?

Sourdistan

Ouf,  Michel Barnier a pris un râteau, un vent, un camouflet : la dame a fait sa mijaurée et refusé. Mais il s’en est fallu de peu. « On a promis le Kärcher, on a eu Kouchner », la boutade d’Éric Zemmour à propos de Nicolas Sarkozy est passée à la postérité. Emmanuel Macron, lui, s’était dit favorable à appeler Bardella, on a bien failli in fine avoir une ministre aux sympathies antifas. Est-ce donc là la « rupture » promise par la droite quand elle a adoubé Michel Barnier ?

Ne comprennent-ils donc rien à rien ? N’ont-ils pas entendu la gronde qui est sortie des urnes ? La France, souvent renommée à raison Absurdie, est-elle devenue aussi le Sourdistan pour que ses gouvernants, indifférents à  toutes les alarmes qui retentissent, continuent, d’avancer dans le mur ? Michel Barnier juge la situation  budgétaire « très grave ». De fait le Mozart de la finance, a écrit en 7 ans, un  très beau requiem.

Mais est surtout « très grave » son incapacité patente à donner un autre cap, comme si la barre du Titanic était bloquée.

Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

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